Les émeutes anti-Sikhs de 1984 surviennent en Inde après l'assassinat de la Première ministre indienne Indira Gandhi par ses gardes du corps sikhs. Elles ont eu lieu entre le et le . En partie spontanées, ces émeutes sont également encouragées par certains politiciens du parti de Gandhi, le Parti du Congrès.
Le gouvernement estime qu’environ 2 800 Sikhs ont été tués à Delhi[1] et 3 350 dans tout le pays[2], tandis que des sources indépendantes estiment le nombre de décès à environ 8 000-17 000[3].
L’assassinat d’Indira Gandhi était en représailles à son ordre à l’armée indienne d’attaquer le complexe Harmandir Sahib à Amritsar, Pendjab, en juin 1984. L’attaque avait donné lieu à une bataille meurtrière avec des groupes armés sikhs qui réclamaient plus de droits et d’autonomie pour le Pendjab. Les sikhs du monde entier avaient critiqué l’action de l’armée et beaucoup y voyaient une attaque contre leur religion et leur identité[4].
Après 34 ans de retard, en décembre 2018, la première condamnation très médiatisée pour les émeutes anti-sikhes de 1984 a eu lieu avec l’arrestation d'un membre du Congrès national indien, Sajjan Kumar, qui a été condamné à la prison à vie par la Haute Cour de Delhi[5].
L'avocate Vrinda Grover s'exprime publiquement sur le sujet, ce qui participe à son gain de notoriété[6].