Il n'existe pas, en général, de résolution par quadrature à une telle équation, mais il existe une méthode de résolution dès que l'on en connaît une solution particulière.
En 1720, Francesco Riccati présente à son ami, Giovanni Rizzetti, deux équations différentielles qu'il cherche à résoudre :
où a, b et c sont des constantes réelles ;
où a, b et m sont des constantes réelles.
La première équation est issue de l'étude d'un mouvement plan vérifiant l'équation différentielle linéaire suivante :
où x et y sont les coordonnées d'un point M en mouvement.
En s'intéressant à la pente z de la droite (OM), il prouve que z doit vérifier une équation du type (1), d'où son désir d'en étudier les solutions générales.
La seconde équation ne fut résolue que partiellement par son auteur et par les Bernoulli (Nicolas 1er et Daniel tout particulièrement). Le fils de Francesco, Vicenzo Riccati, en développa une méthode de résolution par tractoire. Goldbach s'y attela aussi. Puis, en 1841, Liouville prouva qu'en dehors du cas
Les équations de Riccati se généralisent ensuite à toute équation de la forme
.
Pour certaines conditions sur , , , l'équation est résoluble par quadrature. Grâce au théorème de Cauchy-Lipschitz, on prouve que, si , et sont des fonctions continues, alors il existe des solutions à l'équation de Riccati. Enfin on démontre que, si l'on en connaît une solution particulière, une équation de Riccati se ramène par changement de variable à une équation de Bernoulli.
On les rencontre également en mathématiques financières, notamment dans le cadre du modèle de Heston et dans des problèmes portant sur la modélisation des taux d'intérêt (par exemple le modèle Cox-Ingersoll-Ross)[2].
↑(en) P. Boyle, W. Tian et Fred Guan, « The Riccati Equation in Mathematical Finance », J. Symbolic Computation, vol. 33, , p. 343-355 (DOI10.1006/jsco.2001.0508, lire en ligne).