Éros et civilisation est une œuvre du philosophe allemand Herbert Marcuse écrite en 1955. Il s'agit d'une synthèse entre Karl Marx et Sigmund Freud. Son titre fait allusion à l'œuvre de Freud Malaise dans la civilisation. Mais avec la théorie critique de l'aliénation et le refoulement, Marcuse a affirmé le travail de l'utopie libre de la "repression surplus[Quoi ?]" et du principe de réalité.
Selon Le Monde du 8 mars 1969, la pensée de Marcuse, comme celle du philosophe français Henri Lefebvre, a eu une influence sur les « étudiants révolutionnaires » de Mai 68[1]. Au même titre que la formule de Karl Marx « Est prolétaire l'homme qui n'a aucun pouvoir sur sa vie »[1], une autre, formulée dans l'esprit d'Herbert Marcuse, « L'imagination au pouvoir »[1], peut selon ce journal « résumer la révolte de mai »[1] car Marcuse écrivait dans "Éros et civilisation" que « seule la poésie, l'imagination dans la société industrielle, incarnaient encore un refus total ». Le Monde en conclut que Mai 68 a dans cet esprit voulu, « comme les surréalistes, unir la phrase de Marx : "Transformer le monde" et la phrase de Rimbaud "Changer la vie" »[1].