Perché sur des pentes escarpées, le vieux village est fait d'un dédale de maisons entre lesquelles s'insinuent des calades. La cité s'élève sur des coulées basaltiques issues d'un volcanisme qu'on peut considérer comme récent à l'échelle géologique (-6,5 à -5,6 Millions d'années, ce qui en fait un des volcans les plus récents de France Métropolitaine)[4]. Il s'agissait de volcanisme fissural : pas de cratère bien marqué mais des failles par lesquelles le magma s'écoulait jusqu'à la mer. On trouve encore des affleurements basaltiques du pliocène sur le sentier du littoral, entre la plage de Bonnegrâce et le Brusc, sur la commune de Six-Fours-les-Plages[5]. La zone est connue sous le nom de coulée d'Évenos[5].
Au pied du village coule le Destel, un torrent encaissé dans de profondes et pittoresques gorges.
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 14,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 626 mm, avec 6,5 jours de précipitations en janvier et 1,3 jours en juillet[10]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Le Castellet », sur la commune du Castellet à 6 km à vol d'oiseau[12], est de 13,7 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 689,7 mm.
La température maximale relevée sur cette station est de 37,1 °C, atteinte le ; la température minimale est de −11 °C, atteinte le [Note 1],[13],[14].
Au , Évenos est catégorisée petite ville, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[17].
Elle appartient à l'unité urbaine de Toulon[Note 2], une agglomération inter-départementale regroupant 27 communes, dont elle est une commune de la banlieue[Note 3],[18],[19]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Toulon, dont elle est une commune de la couronne[Note 4],[19]. Cette aire, qui regroupe 35 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[20],[21].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (88,2 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (88,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
forêts (57,7 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (23,9 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (6,6 %), zones agricoles hétérogènes (4,1 %), cultures permanentes (3,7 %), zones urbanisées (2,1 %), mines, décharges et chantiers (1,8 %)[22]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
D'azur au rocher d'argent mouvant de la pointe surmonté d'une croisette adextrée d'une lettre E capitale, senestrée d'une lettre C capitale contournée et soutenue d'une lettre N capitale, le tout d'or[23].
Plusieurs siècles avant notre ère, la région était déjà habitée par des peuplades celto-ligures qui ont laissé de nombreux vestiges dans les gorges du Destel dans lesquelles était situé le village de Saint-Estève qui comprenait une importante chapelle à trois absides et une léproserie tenue par les Templiers.
Sur les vestiges d'une tour grecque, aujourd'hui en ruines, les Romains construisirent un oppidum.
Saint Louis y séjourna au retour de sa première croisade, lorsqu'il débarqua à Hyères le 10 juillet 1254[24],[25]. En plusieurs fois, les Sarrasins ont détruit le village. Les habitants, venus s'installer à l'emplacement actuel d'Évenos, ont commencé au Xe siècle à construire le château féodal.
Autour de ces habitats se trouvait un deuxième rempart, en partie détruit de nos jours. Seul le chemin de ronde subsiste.
L'église fait partie du même ensemble, elle était fortifiée, on accédait à sa terrasse de défense par un escalier qui partait du chemin de ronde. Elle a été remaniée au XVIIIe siècle, où on lui a rajouté un toit et un clocher[26].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[38]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[39].
En 2021, la commune comptait 2 407 habitants[Note 5], en évolution de +7,17 % par rapport à 2015 (Var : +4,45 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Le patrimoine architectural et mobilier des communes sur le site officiel du ministère français de la Culture (Bases Mérimée, Palissy, Palissy, Mémoire, ArchiDoc), Médiathèque de l'architecture et du patrimoine (archives photographiques) diffusion RMN, et service régional de l'inventaire général de la direction de la Culture et du Patrimoine de la Région PACA]
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite de banlieue lorsqu'elle n'est pas ville-centre, à savoir que sa population est inférieure à 50 % de la population de l’agglomération ou de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Toulon comprend une ville-centre et 26 communes de banlieue.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑ a et bBéatrice Gurrey, « Martha Desrumaux, figure du Front populaire, syndicaliste, résistante et féministe », Le Monde, 28 août 2021, p. 18-19 [lire en ligne].