Petit-fils d'un avocat et neveu de l'évêque Nicolas Pavillon, il entreprend des études de théologie, puis y renonce pour devenir avocat général au parlement de Metz. Après avoir exercé pendant dix ans, il subit un revers de fortune et revient à Paris. Souffrant de la goutte et pensionné par Louis XIV, il fait de sa demeure un salon où afflue la bonne société. « Elle trouvait en lui une causerie fine et spirituelle, ingénieuse et polie, instructive sans être pédante[1]. » C'est ainsi que, contre La Bruyère et sans l'avoir sollicité, il est élu membre de l'Académie française en 1691, au fauteuil de Benserade (qui frappa son époque par son sonnet sur Job) puis de l'Académie des inscriptions en 1701.
Étienne Pavillon est l'auteur de vers de circonstance, en stances et en madrigaux, et de lettres en vers ou en prose dans le genre de Voiture, réunis pour la première fois en volume après sa mort et plusieurs fois réédités entre 1715 et 1750. Voltaire l'a qualifié de « doux mais faible Pavillon[2]. »