Naissance |
Angers |
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Décès |
(à 78 ans) Rome |
Nationalité | Française |
Domaines | Diplomatie, Exploration, Zoologie, Anthropologie, Ethnographie, Entomologie. |
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Institutions | Ministère des Affaires étrangères. Muséum national d'Histoire naturelle. |
Formation | Etudes scientifiques |
Renommé pour | Étude sur les Coléoptères Pselaphidae. |
Distinctions | Prix Jean Dollfus de la Société entomologique de France en 1903 et 1904. Prix Cuvier de l'Académie des Sciences en 1906. Officier de la Légion d'honneur en 1914. Commandeur de l'ordre du Dragon d'Annam et de l'Ordre du Nichan el Anouar et Officier de l'ordre des Palmes académiques (= officier de l'Instruction publique à l'époque). |
Achille Marie Jacques Raffray ( à Angers - à Rome[1]) est un entomologiste, un explorateur et un diplomate français. De nombreux musées possèdent des specimens de sa très abondante collection de coléoptères.
Il fut membre de la Société de géographie, membre honoraire de la Société entomologique de France et de la Royal Society of South Africa, correspondant du ministère de l'Instruction publique et du Muséum.
Il est fils de Jacques Raffray, négociant et minotier angevin, et de Delphine Elisabeth Marie Louise Victoire Hays-Fontaine.
Il épouse en 1878 à Paris Nemy Black, puis après son décès se marie en 1889 à Singapour avec Bessie Rutherford, nièce de Nemy Black.
Ils ont trois fils et une fille[1].
Après le collège de Vannes, il se consacre à des études scientifiques. Le il part en Algérie contre l'avis de son père, sans prévenir sa famille.
En 1873-74[2], il est envoyé en mission zoologique en Abyssinie et à Zanzibar. Il visite l'Abyssinie jusqu'au Nil bleu et explore les iles de Zanzibar et de Pemba, puis le pays des Ouanika, dans la province côtière du Sud du Kenya. ll rentre en France avec d'importantes collections zoologiques et de nombreux documents.
En 1875 il participe comme membre au Congrès de Géographie de Paris.
En 1876, il repart en mission dans les îles de la Sonde, les Moluques et la Nouvelle-Guinée. Il visite Port-Dorey, la côte nord de la Nouvelle-Guinée, la région d'Amberbaki (Ambuaki), les îles Mafoor et les iles Schouten, dont il fut le premier visiteur européen.
Il rapporte en France en 1877 des collections considérables de zoologie, d'anthropologie et d'ethnographie, qui seront déposées au Muséum d'Histoire naturelle et au Trocadéro.
En 1879, il entre dans la carrière diplomatique. Il débute comme vice-consul de France à Massaoua en 1880.
En 1882, il est chargé d'une mission en Abyssinie. Sa connaissance du pays lui vaut un accueil favorable de la part de l'empereur, lui permettant de contribuer à l'établissement de relations cordiales entre la France et l'Abyssinie. ll profite de cette mission pour visiter les massifs encore inconnus des monts Zeboul et Abouna Yousef dans les plateaux d'Éthiopie, où il est le premier à observer la faune alpine en Afrique. Il visite Lalibela, où il réalise des croquis et rassemble des documents concernant les dix églises monolithes qui s'y trouvent.
Toujours en 1882, il est envoyé comme vice-consul à Tamatave et prend part à la campagne de Madagascar, sans oublier de se livrer à des recherches scientifiques.
En 1885, il est promu consul à Zanzibar et exerce, en cette qualité, les fonctions de commissaire du gouvernement français à la Commission internationale de délimitation du Sultanat.
En , il est nommé chevalier de la Légion d'honneur et promu officier en 1914.
Il est nommé consul à Singapour en 1887, à Tien-Tsin en 1892, au Cap de Bonne-Espérance pendant Ies hostilités anglo-boers de 1894, puis devient consul général sur place en 1897.
Il a également occupé des postes à Naples et dans les États malais.
En 1905, il prend sa retraite et devient président des Établissements français à Rome et à Lorette jusqu'en 1920. Pendant la période de rupture des relations diplomatiques avec le Saint-Siège (1904-1921), cet organisme suppléait aux fonctions normalement exercées par l'ambassade de France.
En 1906, il est lauréat de l'Institut (Académie des Sciences) et reçoit le prix Cuvier (Prix triennal de Zoologie)[3]
Il est, par deux fois lauréat du prix Jean Dollfus de la Société entomologique de France en 1903 et 1904.
Achille Raffray a rédigé soixante-dix-sept mémoires entomologiques publiés dans diverses revues[4], ainsi que sept ouvrages indépendants[4].
Pour rendre hommage à son travail de nombreux auteurs ont nommé de nouvelles espèces en son honneur avec principalement l'épithètes "raffrayi". La liste ci-dessous est partielle et mériterait d'être complétée pour devenir exhaustive.
Raffray est l’abréviation habituelle de Achille Raffray en zoologie.
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