Ada Negri a fait ses études à l'École normale des femmes de Lodi, d'où elle est sortie avec un diplôme d'enseignant en école primaire. Son premier emploi fut au Collège féminin de Codogno, en 1887, à l'âge de 17 ans. À partir de 1888, elle enseigne à l'école primaire à Motta Visconti, petite ville dans la province de Milan en Lombardie où elle a passé la période la plus heureuse de sa vie d'enseignante[1] : c'est pendant cette période qu'elle commence à publier ses écrits dans un journal lombard, la Fanfulla de Lodi. Durant cette période, elle compose des poèmes qui furent publiés plus tard en 1892 dans Fatalité(it) : cette publication a connu un grand succès, permettant à Ada Negri d'acquérir une solide réputation. Consécutivement, elle reçut le titre de professeur et fut nommée à l'Institut supérieur Gaetana Agnesi de Milan.
En 1894, elle remporte le Prix Giannina Milli. La même année, elle publie son deuxième recueil de poèmes, La Tempête, moins apprécié que Fatalità et qui dut faire face aux critiques de Luigi Pirandello.
En 1896, elle épouse dans un mariage précipité Giovanni Garlando, industriel du textile de Biella, avec lequel elle a eu sa fille Bianca qui lui a inspiré de nombreux poèmes, puis une autre fille, Victoria, morte à l'âge d'un mois. Dans cette période, sa poésie a considérablement changé : ses œuvres sont devenues très introspectives et autobiographiques.
À Milan en 1899, elle fait partie des fondatrices de l'Unione Femminile Nazionale, une organisation pour l'émancipation des femmes par l'acquisition des droits politiques, sociaux et civils.
Elle se sépare de Giovanni Garlando en 1913, pour s'installer à Zurich, où elle reste jusqu'au début de la Première Guerre mondiale. Ses écrits d'exil à Zurich, publiés en 1914, sont autobiographiques. Elle publie en 1917 Le solitarie (Les solitaires), des histoires courtes centrées sur les femmes.
En 1931, elle reçoit le prix Mussolini pour son œuvre puis, sur la proposition du Duce lui-même, elle est en 1940 la première femme à entrer à l'Académie d'Italie[2]. Elle n'a par ailleurs jamais caché sa proximité avec le régime de Mussolini[3].
Poesie, édition de Bianca Scalfi et Egidio Bianchetti, Milan, Mondadori, 1948
Prose, édition de Bianca Scalfi et Egidio Bianchetti, Milan, Mondadori, 1954
Angela Gorini Santoli, Invito alla lettura di Ada Negri, Milan, Murcia, 1995
Edouard Schuré, Précurseurs et révoltés, Shelley, Nietzsche, Ada Negri, Ibsen, Maeterlinck, Wilhelmine Schroeder-Devrient, Gobineau, Gustave Moreau, Paris : Perrin & Cie, 1904.
M.Genesi, Le liriche da camera per voce a pianoforte su testi di A. Negri, in Archivio Storico Lodigiano, Lodi, Tip. Senzalari, CXIV (1995), p. 4–94.
M.Genesi, La produzione poetica negriana attraverso le trasposizioni musicali di compositori italiani da camera epigonici romantico-impressionisti, in Arch.Stor.Lod.no, CXV (1996), p. 45–108.
M.Genesi, Intonazioni musicali di compositori italiani otto-novecenteschi su versi della poetessa lodigiana Ada Negri, in Arch.Stor.Lod.no, CXX (2001), p. 45–100.
M.Genesi, Il corpus delle ventun liriche per canto e piano del compositore udinese Giuliano Mauroner su versi della poetessa Ada Negri, in Arch.Stor.Lod.no, CXXIV (2005), p. 267–318.
M.Genesi, Versioni musicate di liriche di Ada Negri: dodici intonazioni di compositori novecenteschi italiani del periodo 1890/1930, in Arch.Stor.Lod.no, CXXV (2006), p. 247–297.
M.Genesi, Dodici intonazioni musicali italiane per voce o violino e pianoforte dal tardoromanticismo al primo Novecento su poesie di A.Negri: Bossi, Fuga, Ratti, Ravelli, Respighi, Sgambati, Tirindelli, in Arch.Stor.Lod.no CXXVII (numero del 2009-2010;Lodi,Tip.Senzalari, 2011),p. 155–206.
Mario Genesi, Pier Adolfo Tirindelli: il periodo americano e quello romano-Quattro Inediti/Revisioni per Canto & Pianoforte su versi di Ada Negri. Altre liriche della Poetessa in trasposizioni corali o solistiche edite o inedite di G. Girami, A. Avogrado, F.Giardina, L. Mugnone, M. Buniva, C.A.Cantù ed Amilcare Castore Zanella, in Arch.Stor.Lod.no, anno CXXXI (2012/2014),Lodi, Sollicitudo Arti Grafiche Soc. Coop. Sociale, 2014, p. 115–156;Trasposizioni musicali di Epoca Liberty su poesie di Ada Negri in Arch. Stor. Lod.no,id.,ibid., anno CXXXIII (2014), p. 249–299.
Mario Genesi, Intonazioni di compositori novecenteschi italiani ed ungheresi su versi della poetessa lodigiana Ada Negri: B. Biggiogero, G. Calcaterra, S. Caltabiano ed il suo allievo Don D. Menichetti, M. De Gregorio, P. Delachi, G. Mauroner, G. Piccioli, J. Runger, E. Rusconi e P. A. Tirindelli, in Arch. Stor. Lod.no,id.,ibid., anno CXXXVIII (2018), tomo I^, pp. 59–101.
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↑« Il y a trois ans à peine (en 1892), Ada Negri était une pauvre maîtresse d'école dans un bourg perdu de la Lombardie. » in Edouard Schuré, Précurseurs et révoltés, p. 183 lire en ligne sur Gallica.
↑« Une femme écrivain entre à l'académie d'Italie », Journal des débats politiques et littéraires, no 253, (lire en ligne).
↑Cette adhésion au régime de Mussolini trouve sa preuve dans le poème La Madonna del Fascio, à lire ici qui.
↑Mauro Pea, Ada Negri, Industrie Grafiche Cattaneo, 1960, p. 243 lire sur Google Livres.