Constructeur | Aermacchi | |
---|---|---|
Rôle | Entrainement militaire avancé/version FA : chasseur léger | |
Statut | En service | |
Premier vol | ||
Date de retrait | Toujours en service | |
Équipage | ||
2 | ||
Motorisation | ||
Moteur | Honeywell/ITEC F124-GA-200 | |
Nombre | 2 | |
Type | turboréacteur | |
Poussée unitaire | 2850 kgp | |
Dimensions | ||
Envergure | 9,72 m | |
Longueur | 11,49 m | |
Hauteur | 4,98 m | |
Surface alaire | 23,52 m2 | |
Masses | ||
À vide | 4 610 kg | |
Carburant | 1 750 kg | |
Avec armement | 6 700 kg | |
Maximale | 9 000 kg | |
Performances | ||
Vitesse maximale | 1 255 km/h (Mach 1,15) | |
Vitesse de décrochage | 165 km/h | |
Plafond | 13 700 m | |
Vitesse ascensionnelle | 6 098 m/min | |
Rayon d'action | 1 890 km | |
Armement | ||
Interne | pas d'armement fixe | |
Externe | 7 points d'emport | |
Avionique | ||
version FA : radar Grifo | ||
modifier |
L'Aermacchi M-346 Master est un biplace d’entraînement militaire italien avancé et de transformation opérationnelle dérivé du Yakovlev Yak-130 qui est depuis 2017 disponible en tant que chasseur léger polyvalent.
En 1991, la Russie lança le développement d’un biplace d’entraînement militaire avancé pour assurer la formation et la conversion opérationnelle des pilotes de MiG-29 et Su-27, donc un appareil nettement plus performant et plus maniable que l'Aero L-39 Albatros. En 1993, Aermacchi rejoignit le bureau d’études Yakovlev et le groupe industriel Sokol autour du programme Yak-130, dont le prototype prit l’air le . En 1997, le prototype gagna l’Italie pour être présenté à l’AMI comme possible successeur au MB-339. L’avion était alors commercialisé comme Yak/AEM-130.
Fin 1999, il sembla évident pour Aermacchi que ses associés russes n’avaient pas les mêmes priorités et les difficultés économiques de la Russie ne laissent pas envisager une commande rapide. En 2000, le salon aéronautique de Farnborough fut donc l’occasion d’annoncer qu’Aermacchi avait repris sa liberté et développait une version occidentalisée du Yak-130. Le nouveau biplace, baptisé M-346, développé essentiellement sur les fonds privés de l’avionneur, devait voler mi-2002 avec un début de production annoncé pour 2005. En , une maquette grandeur nature a été présentée au Salon du Bourget.
L’Aermacchi M-346 se présente comme un monoplan à aile en flèche construit essentiellement en alliage d’aluminium. L’empennage horizontal est entièrement mobile et l’appareil, biplace en tandem, repose sur un train d’atterrissage tricycle. Les deux réacteurs Klimov DV-2S ont été remplacés par des Honeywell/ITEC F124-GA-200 de 2 880 kgp produits sous licence par Fiat Avio. Le M-346 dispose d’un groupe auxiliaire de démarrage (APU) Microturbo Rubis. Le cockpit est pressurisé et climatisé sous une verrière articulée à droite, doté de sièges éjectables « zero-zero » Martin-Baker Mk.16D. Il dispose également d’un système embarqué de génération d’oxygène (OBOGS) éliminant le besoin de bouteilles, d’écrans multifonctions et d’un affichage tête haute, de commandes de vol électriques programmables en fonction du niveau de l’élève ou simulant différents types d’avions. Un équipement de navigation à longue distance est prévu, ainsi que trois points d’emport sous chaque aile pour une capacité de 1 800 kg et des rails en bout d’aile pour missiles air-air. Un réservoir largable peut être emporté sous chaque aile, un bidon de convoyage sous le fuselage, et une perche de ravitaillement en vol est prévue en option.
Le premier prototype est sorti de l’usine de Venegono le en présence de trois ministres italiens, mais la décision de la RAF de commander le BAe Hawk a été le prétexte avancé par Aermacchi pour ralentir le programme. Les essais de roulage ont donc débuté le et le premier vol est intervenu le à Venegono, le chef-pilote d’essais Olinto Cecconello étant aux commandes. Le second prototype a pris l’air en , avec une avionique plus complète et une perche de ravitaillement en vol. Quelques mois plus tôt, en , le ministère de la Défense grec s’est associé au programme de développement de l’appareil en prenant en charge 10 % des financements des programmes et fin un accord fut signé avec l'entreprise chilienne Enaer en vue de commercialiser le M-346 et le M-311 en Amérique du Sud en échange de sous-traitances locales. Un troisième appareil de présérie a été présenté le , il participera aussi aux programme de certification[1]. Cet appareil de présérie a effectué son premier vol le . Par rapport au prototype, l'appareil a vu sa masse à vide réduite de 700 kg grâce à un nouveau train d'atterrissage principal et un nouvel espacement des nervures et des cadres[2].
En 2017, la version M-346 FA (Fighter Attack) est présentée. Il s'agit d'un chasseur léger polyvalent.
En 2018, un total de 76 appareils a été commandé.
Le , le prototype 001 (matricule CMX615) qui venait de participer au salon aéronautique de Dubaï connaît un problème technique après le décollage alors qu'il devait rentrer en Italie accompagné par un T-346A. Contraint de faire demi-tour vers Dubaï, il s'écrase finalement en mer près de l'île artificielle de Palm Deira[14],[15]. Les deux occupants ont eu le temps de s'éjecter. Les forces armées des Émirats arabes unis associés avec les Italiens ont organisé une opération pour récupérer entre autres les enregistreurs de vol.
Le , Un deuxième prototype, matricule CMX617, s'écrase 20 minutes après son décollage dans le Val Bormida (it), près de Piana Crixia en Italie.
Le , un appareil s'écrase vers le Monte Leone dans les Alpes italiennes[16]. L'appareil a décollé vers 11 h de l'aéroport de Varese-Venego (en) pour un vol de démonstration avec à son bord un pilote d'essai de Leonardo et un instructeur pilote étranger. Le contact est perdu vers 11 h 35 et les deux pilotes s'éjectent. Le pilote étranger est retrouvé mort tandis que le pilote d'essai n'a que des blessures légères.
Le , un avion d'entrainement appartenant à la force aérienne de la République polonaise s'est écrasé à Gdynia alors que le pilote se préparait pour un spectacle aérien. Ce dernier est décédé dans le crash de l'avion[17].