Elles se développent dans les zones tempérées ou chaudes, et ont besoin d'une présence d'eau à proximité, pour boire. On ne les rencontre pas dans les habitations.
Les Agelena construisent une toile en forme de nappe parmi les hautes herbes ou les buissons et, tout comme leur cousine tégénaire, elles se tiennent à l'affût dans une retraite en forme de tube, attendant qu'une proie se pose sur sa toile. Elles surgissent alors rapidement pour la mordre avec leurs chélicèresvenimeux, puis la portent à l'aide de leurs pédipalpes jusqu'à leur cachette.
Elles attaquent généralement des proies plus petites qu'elles.
Le mâle va tapoter la toile d'une femelle de façon régulière afin de ne pas passer pour une proie. Si celle-ci ne se montre pas agressive, il va pouvoir l'approcher, et l'accouplement aura lieu par l'introduction de sperme depuis les bulbes copulateurs du mâle, situés à l'extrémité de ses pédipalpes, dans l'épigyne de la femelle.
Parfois, le mâle et la femelle peuvent cohabiter. Le mâle aura cependant de grands risques d'être chassé (il n'est pas rare que la femelle le dévore).
La femelle pondra ensuite ses œufs dans un cocon qu'elle protégera. Quelques semaines plus tard, les juvéniles vont quitter cet abri et pouvoir se promener librement sur la toile, nourris de la nourriture régurgitée par leur mère. Ce n'est cependant qu'après quelques semaines qu'ils pourront la quitter et être indépendants. Il arrive par ailleurs que les petits dévorent leur mère lorsque celle-ci meurt.
Walckenaer, 1805 : Tableau des aranéides ou caractères essentiels des tribus, genres, familles et races que renferme le genre Aranea de Linné, avec la désignation des espèces comprises dans chacune de ces divisions. Paris, p. 1-88.