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أحمد الدليمي |
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Ahmed Dlimi né le à Sidi Kacem et mort le à Marrakech (Maroc), était un officier supérieur puis général des Forces armées royales marocaines.
Ahmed Dlimi voit le jour dans un milieu modeste en 1931 à Sidi Kacem, dans le Gharb. Il est issu de la tribu arabe sahraoui des Ouled Dlim qui est originaire de la région de Dakhla, au Sahara occidental. Après des études au lycée Moulay Youssef de Rabat, il se lance, dès l’âge de vingt ans, dans une carrière militaire. En 1953, il devient major de sa promotion à l’Académie Royale Militaire ARM Dar El Beida de Meknès. Il connaît en 1958 une première union avec la fille de Messaoud Chiguer, ancien ministre de l’Intérieur. Cette même année, le Lieutenant Dlimi répudie sa femme et épouse en secondes noces Zahra Bousselham, fille du chef des renseignements généraux de l'époque[1].
Dlimi était sous les ordres de Oufkir aux services de sécurité marocains et joua un important rôle comme soutien militaire du roi Hassan II après la liquidation de Oufkir. Pendant son service (marqué par les années de plomb), il fut accusé de nombreuses violations des droits de l'Homme. Il était lié à la disparition étrange en 1965 à Paris du leader d'opposition marocaine de l'époque, Mehdi Ben Barka[2],[3].
Le 5 octobre 1967, il est mis à ses fonctions de directeur général adjoint de la sûreté nationale[4].
Pendant les années 1970, Dlimi, de plus en plus important, s'est vu confier d'importantes tâches et a été promu au rang du général, après être resté fidèle à Hassan II lors des deux tentatives de coups d'État de 1971 et 1972. Quelques sources soutiennent qu'il a personnellement exécuté son supérieur, le général Mohamed Oufkir, sur les ordres du roi, après qu'Oufkir ait été reconnu responsable du coup d'État des aviateurs de 1972[5].
Après la Marche verte en 1975, il a été chargé de commander les Forces armées royales dans la guerre contre le front du Polisario. Il a été de plus en plus considéré en tant que principal homme fort du régime. En 1983, Dlimi meurt dans ce qui a été officiellement rapporté par les sources marocaines comme un accident de voiture, son véhicule ayant été percuté de plein fouet par un camion-citerne dans la palmeraie de Marrakech[6]. Cependant, certaines sources insinuent qu'il a été tué après avoir essayé d'organiser un coup d'État contre le roi Hassan II[7], ou parce qu'il était devenu trop puissant, ayant été de ce fait une menace pour la monarchie marocaine[8]. Certaines hypothèses affirment qu'il aurait été victime d'une lutte d'influence entre la France et les États-Unis : s'étant prononcé pour la première, il aurait été « donné » par les seconds. On dit aussi qu'il était proche de l'Algérie et de la Libye ou encore qu'il aurait pris contact avec l'opposition et notamment Mohamed Basri (Fqih Basri). Quelques-uns de ses proches meurent tout aussi étrangement au même moment[9].