Ahmed Nami Bey est né 1873 à Beyrouth dans une famille aisée liée à la dynastie ottomane et famille d'origine circassienne ; son père Fakhri Bey est gouverneur de Beyrouth à l'époque ottomane.
En 1909, sa famille est contrainte à l'exil en France lorsque son beau-père, le Sultan, est renversé de son trône par les Jeunes Turcs. Il étudie à l'Académie militaire ottomane et reçoit une formation militaire à Paris.
Il est surnommé « Damad », titre qu'il obtient en épousant en 1910 la princesse Ayichê[5], en devenant ainsi gendre du sultan Abd al-Hamid II[6].
Nami retourne à Beyrouth en 1918 où il se charge d'administrer les entreprises familiales. Il est souvent cité comme « Prince »[7], bien que ce titre de noblesse lui est contesté[8].
Ahmed Nami Bey est nommé chef de l’État syrien par le Haut commissaire de France au Levant[9]Henri de Jouvenel[10] le 26 avril 1926[11],[12], présidence qu'il tiendra jusqu'en février 1928[13].
Durant cette période, il a formé trois gouvernements qui ont exprimé des revendications nationalistes, œuvrant pour l'unité du pays syrien et promulguant une constitution, ainsi qu'une amnistie générale pour tous ceux qui sont impliqués dans la violente révolution syrienne de 1925.
Le premier gouvernement est formé le , composé notamment des ministres comme Farès al-Khoury,Housni al-Barazi et Lotfi al-Haffar. Mais, des divergences de vues ne tardent pas à se manifester au sein des ministères, et le gouvernement est dissous le 12 juin 1926. Ahmed Nami prend un arrêté le 13 juin suivant pour interner ces trois ministres contestataires, avec l'accord de l'autorité du Haut Commissaire du Levant[14].
En mars 1928, Ahmed Nami, ami dévoué et sûr de la France, est obligé de se démettre, remplacé le jour même par le Cheik Tajel Din[15].
Il a été initié en 1906 à la loge maçonnique Le Liban à Kousba (Nord Liban) sous l'égide de la Grande Loge nationale d'Égypte, puis à la "loge Beyrouth"[16].
En 1932, le Grand Orient d'Égypte fonde la Grande Loge provinciale pour la Syrie et le Liban. Ahmad Nami Bey sera son grand maître[17].
Le 30 juin 1934, Ahmad Nami Bey sera consacré membre d'honneur du Grand Orient du Liban[17] et en 1947 membre d'honneur du Grand Orient de France[18],[19].
↑Thierry Millet (page 344), Le Tablier et le Tarbouche. Francs-maçons et nationalisme en Syrie mandataire - Index des noms de personnes, Classiques Garnier, (ISBN978-2-8124-2562-2, lire en ligne)
↑ a et bThierry Millet, « La Franc-maçonnerie en Syrie sous l’administration française (1920-1946). Attraits et rejets du modèle français », Cahiers de la Méditerranée, no 72, , p. 377–402 (ISSN0395-9317, lire en ligne, consulté le )
↑Jean Marc Aractingi, Dictionnaire des Francs maçons arabes et musulmans, Amazon editions, (ISBN9781985235090), p. 347