Al-Mansura (Acre)

Al-Mansura
A-Mansura vue d'avion
Nom local
(ar) المنصورةVoir et modifier les données sur Wikidata
Géographie
Pays
Sous-district
Altitude
675 mVoir et modifier les données sur Wikidata
Coordonnées
Démographie
Population
2 300 hab. ()Voir et modifier les données sur Wikidata
Fonctionnement
Statut
Histoire
Dissolution
Localisation sur la carte de la Palestine mandataire
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Al-Mansura (en arabe : المنصورة) était un village de Palestine mandataire, situé à l’extrémité septentrionale d’une montagne de Galilée supérieure et relié à la route côtière entre Acre et Ras-al Naqoura par une route secondaire. Il a été dépeuplé lors de la guerre israélo-arabe de 1948.

Période ottomane

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Le village fut intégré à l’empire ottoman en 1517, dans le nahié (sous-district) de Jira, dans le sandjak de Safed. En 1596[1], les registres fiscaux lui attribuent une population de 17 ménages et 5 célibataires. Les habitants payaient un impôt de 25% sur les produits agricoles, dont le blé, l’orge, les oliviers, les chèvres et les ruches, ainsi que sur des revenus occasionnels et un pressoir pour l’huile d’olive. La totalité de cet impôt, 3 656 akçe, allaient à un waqf[2].

En 1881, le Survey of Western Palestine du Fonds d’exploration de la Palestine décrivait l’endroit comme « quelques tas de pierres et quelques fondations. La maçonnerie est de taille moyenne et de bonne tenue. Les montants des portes sont en pierre ; il y a des citernes au sommet de la colline, qui est escarpée[3],[4] ».

Palestine mandataire

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Église maronite d'Al-Mansura

Jusqu’en 1923, après la renégociation des frontières entre les gouvernements britannique et français (qui contrôlaient alors respectivement les parties septentrionale et mériodionale du Levant), al-Mansura faisait partie du Liban. Ensuite, le village fit partie de la Palestine mandataire et apparaît comme un hameau dans le Palestine Index Gazetteer [5].

Lors du recensement de 1931 de la Palestine, mené par les Hauts Commissaires pour la Palestine et la Transjordanie du gouvernement britannique, al-Mansura est regroupé avec le village chrétien de Fassouta (en), beaucoup plus vaste. Ensemble, ils totalisent une population de 688 habitants, 81 musulmans et 607 chrétiens, répartis en 129 maisons[6]. Les maisons d’al-Mansura étaient bien séparées les unes des autres et le village possédait une église dédiée à Jean le Baptiste. Les principales sources de revenu étaient l’agriculture et l’élevage. L’eau potable provenait d’un puits au nord et de trois citernes[5].

Dans les statistiques de 1945, Al-Mansura est groupé avec Fassuta et Dayr al-Qassi, leur population totale atteignant 2300[7] et la superficie de leurs terres 34 011 dounams (soit 34,011 km2)[8]. Les plantations et les terres irrigables occupaient 1 607 dounams (soit 1,607 km2), tandis que 6 475 dounams (soit 6,475 km2) étaient utilisés pour les céréales[9] et 247 dounams pour les bâtiments et les maisons[10].

La guerre de 1948 et ses suites

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Al-Mansura semble avoir été attaqué pendant l’opération Hiram en . À la mi-novembre, les forces de défense israéliennes firent évacuer les villages arabes de Palestine se trouvant sur la frontière libanaise, dont al-Mansura. Ses habitants furent expulsés, certains partant pour le Liban, la plupart étant envoyés dans la ville arabe de Rameh au cœur de la Galilée. L’Église maronite demanda au gouvernement israélien de permettre aux habitants d’al-Mansura de se réinstaller dans le village, mais cela fut refusé. Les habitants continuèrent à demander la permission de revenir à al-Mansura à plusieurs cours israéliennes, toujours sans succès[5].

Plusieurs établissements juifs ont été construits sur les terres d’al-Mansura, dont Elkosh établi en 1949, la base militaire Biranit au début des années 1950, Netu’a en 1966, Mattat en 1979 et Abirim en 1980. Selon l’historien palestinien Walid Khalidi, en 1992, « Les maisons du village ont été complètement nivelées. La plupart des débris restants ont été rassemblés en tas le long du bord septentrional du site. La seule structure restante est l’église partiellement effondrée[11],[5] ».

Références

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(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de la page de Wikipédia en anglais intitulée « Al-Mansura, Acre » (voir la liste des auteurs).

  1. Rhode 1979, p. 6, conteste cette date et conclut que le registre en question date en fait de 1548-1549.
  2. Hütteroth et Abdulfattah 1977, p. 178.
  3. « A few heaps of stones and some foundations. The masonry is medium-size, and well-dressed. The door-posts are of stone; there are cisterns on top of the hill, which is steep ».
  4. Conder et Kitchener 1881, SWP I, p. 242.
  5. a b c et d Khalidi 1992, p. 24.
  6. Mills 1932, p. 100.
  7. Statistiques de 1945, p. 4.
  8. Hadawi 1970, p. 40.
  9. Hadawi 1970, p. 80.
  10. Hadawi 1970, p. 130.
  11. « The village houses have been completely leveled. Much of the resulting debris has been pushed together in heaps along the northern edge of the site. The only structure remaining was the partially collapsed church ».

Bibliographie

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  • (en) Department of Statistics, Village Statistics, April, 1945, Government of Palestine, (lire en ligne).
  • (en) Claude Reignier Conder et Horatio Herbert Kitchener, The Survey of Western Palestine: Memoirs of the Topography, Orography, Hydrography, and Archaeology, Londres, Committee of the Palestine Exploration Fund, (lire en ligne).
  • (en) Sami Hadawi, Village Statistics of 1945: A Classification of Land and Area ownership in Palestine, PLO Research Center, (lire en ligne).
  • (en) Wolf-Dieter Hütteroth et Kamal Abdulfattah, Historical Geography of Palestine, Transjordan and Southern Syria in the Late 16th Century, Erlangen, Vorstand der Fränkischen Geographischen Gesellschaft, coll. « Erlanger Geographische Arbeiten » (no 5), (ISBN 3-920405-41-2, lire en ligne).
  • (en) Walid Khalidi, All That Remains: The Palestinian Villages Occupied and Depopulated by Israel in 1948, Washington D.C., Institute for Palestine Studies, (ISBN 0-88728-224-5, lire en ligne).
  • (en) Eric Mills, Census of Palestine 1931 : Population of Towns, Villages and Administrative Areas, Jérusalem, Greek Convent and Goldberg Presses, (lire en ligne).
  • (en) Benny Morris, The Birth of the Palestinian Refugee Problem Revisited, Cambridge University Press, (ISBN 978-0-521-00967-6, lire en ligne).
  • (en) Edward Henry Palmer, The Survey of Western Palestine: Arabic and English Name Lists Collected During the Survey by Lieutenants Conder and Kitchener, R. E. Transliterated and Explained by E.H. Palmer, Committee of the Palestine Exploration Fund, (lire en ligne).