Alberto Dalbes

Alberto Dalbes
Alberto Dalbes, photographie de Mario Casales publiée en couverture du numéro 793 du magazine argentin Radiofilm (1960)
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Francisco Eduardo Eyras Martínez
Autres noms
Alberto D'Albés, Alberto Dalbés, Albert Dalbes, Alberto Dalvés, Alberto D'Alves
Nationalité
Activité
acteur (théâtre et cinéma)
Période d'activité
1943-1980
Autres informations
Films notables
Lolita Torres et Alberto Dalbes dans La edad del amor (Julio Saraceni, 1954).
Alberto Dalbes, photographie d'Annemarie Heinrich publiée en couverture du numéro 467 du magazine argentin Cine Aventuras (octobre 1955).

Francisco Eduardo Eyras Martínez, connu sous le nom de scène Alberto Dalbes, est un acteur argentin, né en 1922 à Rosario en Argentine et mort en 1983 à Madrid en Espagne.

Dans les pays non hispanophones, il est connu pour avoir joué, entre 1963 et 1978, dans des coproductions européennes (films d'espionnage, d'horreur, policier, westerns, gialli...) et dans dix films réalisés par Jess Franco. Avant de s'installer en Espagne, il avait joué dans une quinzaine de films (pour la plupart non distribués en France) grâce auxquels il s'était fait remarquer du public argentin.

Venu à Buenos Aires pour suivre des études de lettres et de philosophie[1], Alberto Dalbes rejoint les compagnies théâtrales de Paulina Singerman, d'Elina Colomer et de Delia Garcés[2]. Il débute au cinéma en 1943.

Une dizaine d'années plus tard, il devient célèbre auprès du public argentin en interprétant le jeune premier dans trois films avec Lolita Torres réalisés par Julio Saraceni : La mejor del colegio en 1953, La edad del amor en 1954 et Más pobre que una laucha en 1955. En 1958, il joue l'un des rôles principaux dans un film considéré comme un chef-d'œuvre du cinéma argentin[3] : Rosaura à dix heures de Mario Soffici.

À partir de 1960, il joue dans des coproductions avec des pays européens. En 1962, il s'installe en Espagne[1]. En 1965, il tourne dans Fata Morgana de Vicente Aranda, avant d'enchaîner les seconds rôles dans des films de genre. Dalbes fut, notamment, « l'un des vilains de prédilection »[1] du cinéma d'espionnage européen des années 1960.

En 1969, il produit, écrit et interprète un film que réalise Raúl Peña : Prana, un mélodrame[1] qui, d'après Carlos Aguilar, témoigne de son intérêt pour les « doctrines ésotériques »[4] (prāṇa est un mot sanskrit désignant le souffle vital, un « terme largement utilisé par les théosophes et par les adeptes de la philosophie hermétique du début des années 1900 »[4] et « qui a donné son nom à la maison de production de Nosferatu - Eine Symphonie des Grauens »[4]).

En 1970, Dalbes débute une collaboration de trois ans avec Jess Franco, un cinéaste qui partage son goût pour l'ésotérisme[5]. Leur collaboration, intensive, donne lieu à dix films qui sortiront en salles et à quatre films inachevés. Le cinéaste lui confie des rôles de personnages positifs, différents de ceux qui lui sont souvent attribués dans les films de genre qu'il tourne par ailleurs. Il interprète notamment le rôle de Thomas Renfield, un sbire qui devient bon par amour (dans Les Démons), et, à deux reprises, le rôle du docteur Seward (dans Dracula prisonnier de Frankenstein et dans Les Expériences érotiques de Frankenstein)[1]. C'est pendant cette période que Dalbes présente sa compagne, la danseuse cubaine Marisol Hernandez[6], à Franco. Entre 1972 et 1976, elle jouera sous le pseudonyme de Kali Hansa dans huit films achevés et deux inachevés du cinéaste[7], dont trois avec son compagnon : Un silencio de tumba et les inachevés El misterio del castillo rojo et Relax Baby.

À partir de 1977, Dalbes met de côté sa carrière cinématographique pour s'occuper « d'une importante librairie internationale de Madrid »[1]. Il meurt en 1983 des suites d'une crise cardiaque[8].

Le cinéaste Mario Soffici a réalisé trois films avec A. Dalbes, dont Rosaura à dix heures (1958).
Affiche espagnole de Peu de secondes pour dire amen (1972), western écrit par S. Moncada et réalisé par J. L. Romero Marchent. Dalbes y interprète l'un des dangereux assassins qui sont escortés vers une prison.

Filmographie

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Notes et références

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  1. a b c d e et f Alain Petit, Jess Franco ou les Prospérités du bis, Alignan-du-vent, Artus Films, , 752 p. (ISBN 978-2954843537), p. 313
  2. (es) Carlos Aguilar et Jaume Genover, El cine español en sus intérpretes, Madrid, Verdoux, , 431 p. (ISBN 978-8-460-42509-0), p. 114
  3. https://www.festival-cannes.com/2024/rosaura-a-las-10-le-chef-doeuvre-de-mario-uffici-restaure/
  4. a b et c (en) Carlos Aguilar, Jess Franco : El sexo del horror, Firenze, Glittering Images, coll. « Bizarre Sinema ! », , 193 p. (ISBN 88-8275-040-X), p. 102
  5. Carlos Aguilar, 1999, p. 103-104
  6. Carlos Aguilar, 1999, p. 104
  7. Alain Petit, 2015, p. 331
  8. (en) Stephen Thrower, Murderous Passions : The Delirious Cinema of Jesús Franco, vol. 1, Londres, Strange Attractor Press, , 432 p. (ISBN 978-1907222313), p. 254

Liens externes

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