Alessandro Mattei

Alessandro Mattei
Image illustrative de l’article Alessandro Mattei
Le cardinal Mattei à gauche lors du traité de Tolentino
Biographie
Naissance
à Rome,  États pontificaux
Ordination sacerdotale
Décès (à 76 ans)
à Rome,  États pontificaux
Cardinal de l'Église catholique
Créé
cardinal

par Pie VI
Titre cardinalice Cardinal-prêtre de S. Balbina
Cardinal-prêtre de S. Maria in Ara Coeli
Cardinal-évêque de Palestrina
Cardinal-évêque de Porto-Santa Rufina
Cardinal-évêque d'Ostie
Évêque de l'Église catholique
Ordination épiscopale par Bernardino Giraud
Archiprêtre de la basilique Saint-Pierre
Pro-dataire apostolique
Doyen du Collège des cardinaux
Archevêque de Ferrare

Blason
(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org

Alessandro Mattei (né le à Rome, alors capitale des États pontificaux et mort le dans la même ville) est un cardinal italien du XVIIIe siècle et du début du XIXe siècle.

Il est le neveu et cousin des cardinaux Luigi Mattei et Lorenzo Girolamo Mattei.

Alessandro Mattei est consacré archevêque de Ferrare en 1777. Le pape Pie VI le crée cardinal in pectore lors du consistoire du . Sa création est publiée en mai 1782.

Alors qu'il essaye de rétablir l'autorité papale sur la province de Ferrare prise par l'armée française en l'absence du légat Francesco Maria Pignatelli, il est emprisonné par Napoléon Bonaparte en . Il est libéré en octobre 1796 alors que la province est rattachée à la République cispadane. Napoléon Bonaparte lui demande de négocier la paix avec Rome, mais il n'est pas écouté par le secrétaire d'État, le cardinal Ignazio Busca. L'armée française envahie alors Rome en . Il est choisi par le pape Pie VI pour négocier le traité de Tolentino imposé par la république française, et que d'aucuns surnomment le "Brigandage de Tolentino"[1] ).

Il participe au conclave de 1799-1800, lors duquel le cardinal Barnaba Chiaramonti est élu pape sous le nom de Pie VII. Le cardinal Mattei est le favori de l'empire d'Autriche lors de ce conclave. Il est plus tard nommé cardinal-évêque de Palestrina (1800), puis de Porto-Santa Rufina (1809).


En 1810, le cardinal Mattei est exilé de Rome par ordre de Napoléon Ier, d'abord à Bologne puis à Paris. En 1810, il est parmi les treize cardinaux qui refusent de participer à la cérémonie du mariage entre Napoléon et Marie-Louise d'Autriche, et qui sont, à cause de cela, poursuivis par le régime napoléonien et forcés d'abandonner leur habit cardinalice rouge et de porter une soutane noire (raison pour laquelle ils furent appelés les cardinaux noirs). Il est ensuite déporté dans les Ardennes et y est assigné à résidence jusqu'au "concordat de Fontainebleau" en , obtenu par pression sur le pape Pie VII qui s'y trouve prisonnier. Le cardinal Mattei peut alors rejoindre le pape à Fontainebleau, avec les autres "cardinaux noirs" dispersés jusque-là sur le territoire français. Mais le pape désavoue, casse et annule bientôt le supposé "concordat" et le fait savoir à Napoléon ; ne pouvant plus y réagir par de nouvelles coercitions sous les yeux de l'Europe liguée contre lui, le régime impérial étant de plus en plus aux abois après les désastres de la retraite de Russie, celui-ci se limite à arracher de nouveau les cardinaux d'auprès du pape et à les exiler à nouveau, les accusant d'avoir conseillé au pape de casser le supposé "concordat". C'est ainsi que le cardinal Mattei, pour sa part, se voit de nouveau déporté et assigné à résidence, en , cette fois à Alais.

Libéré dès le , au lendemain de la chute de l'empire napoléonien, le cardinal Mattei rejoint rapidement le pape Pie VII, à son tour libéré de Fontainebleau, et l'accompagne tout au long de son retour triomphal à Rome en avril-, les populations des villes et des campagnes se précipitant partout à ses devants sur les routes de France et d'Italie.

De retour à Rome, le cardinal Mattei exerce différentes fonctions officielles dans les commissions et les congrégations de la Curie. Il est nommé pro-dataire apostolique en et est promu cardinal-évêque d'Ostie en , c'est-à-dire doyen du Collège des cardinaux. En 1817, il est nommé archiprêtre de la basilique Saint-Pierre et président de la Fabrique de Saint-Pierre.

Il meurt le , âgé de 76 ans, après un cardinalat de 40 ans et 283 jours (de à ). Son tombeau est dans la basilique Santa Maria in Aracoeli sur la colline du Capitole, à Rome.

Notes et références

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  1. Philippe Ridet, « Elire le "pape" de la République » Accès libre, sur lemonde.fr, (consulté le ).

Articles connexes

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Liens externes

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