Il se marie une première fois en Russie avec l'actrice Alexandra Grinevsky (1899-1976), avec laquelle il a une fille en 1923, l'artiste Svetlana Alexeieff-Rockwell. Son épouse travaille la gravure avec lui jusqu'en 1939, dans l'atelier qui les réunit avec Claire Parker et Étienne Raïk. Après leur divorce en 1941, Alexeïeff épouse Claire Parker, une riche étudiante en arts américaine qui habite à Paris et qu'il avait rencontrée vers 1930.
Il invente, avec Claire Parker, l'écran d'épingles[2] entre 1931 et 1933. Dans sa version la plus élaborée, c'est un écran composé de centaines de milliers de petits tubes blancs maintenus par pression à l'intérieur d'un cadre. À travers ces tubes, des épingles noires affleurent à la surface de cet écran. En étant plus ou moins enfoncées et éclairées latéralement, elles permettent de créer des ombres portées sur la surface blanche de l'écran. Cette trame d'épingles, par effet de gris optique, peut ainsi créer une gamme de dégradés du blanc au noir, donnant à l'image animée l'aspect d'une gravure à l'aquatinte ou à la manière noire[4].
Outre ses courts-métrages, Alexeïeff a animé de nombreuses publicités, notamment pour les biscuits Brun, Monsavon, Esso, ou Renault[2]. Au fil de sa carrière cinématographique, la force d'invention expérimentale de ses films publicitaires prend progressivement le pas sur celle de ses films de court-métrage.
Il est présent en 1956 à Cannes à la réunion des réalisateurs par laquelle débute la construction d'une culture de l'animation.
Dans un film documentaire de 1973[5], Alexandre Alexeïeff et Claire Parker exécutent une démonstration de leur écran d'épingles devant les animateurs de l'Office national du film du Canada.
↑ abc et dJean-Luc Douin, « Alexandre Alexeïeff », dans Pascal Ory, Dictionnaire des étrangers qui ont fait la France, Paris, Éditions Robert Laffont, (ISBN978-2-221-11316-5).
↑Citées par A. Weill, L'Affiche dans le monde, Somogy, 1984, p. 228, 231.
↑Son œuvre gravé a été imprimé, entre autres, par les ateliers Rigal
↑Norman Mc Laren et Grant Munro, Pinscreen, ONF, 1973.