Alfonso Armada

Alfonso Armada
Alfonso Armada
Fonction
Second Head of the House and Secretary General of His Majesty the King of Spain
-
Sabino Fernández Campo (en)
Titre de noblesse
Margrave
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 93 ans)
MadridVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Allégeance
Activité
MilitaireVoir et modifier les données sur Wikidata
Période d'activité
Père
Luis Gonzaga Armada (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Mère
María del Rosario Comyn (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
María Francisca Díez de Rivera (d) (à partir de )Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Membre de
Confrérie des Lieutenants Provisoires (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Arme
Unité
Grade militaire
General de división (d) ()Voir et modifier les données sur Wikidata
Conflits
Distinctions

Alfonso Armada y Comyn, marquis de Santa Cruz de Ribadulla, né à Madrid le et décédé à Madrid le [1], est un militaire espagnol. Personnage fier, ambitieux et à la personnalité complexe[2], il est surtout connu pour sa participation au coup d'État du 23-F.

Il intègre l'armée dès l'âge de 16 ans. Au cours de la guerre civile espagnole il participe, au sein des troupes putchistes franquistes, à la bataille de Madrid et de Teruel, mais combat aussi sur les fronts d'Andalousie, de Guadalajara et de Valencia. Après la guerre civile il combat pendant la seconde guerre mondiale dans les rangs de la Division Bleue, incorporée à l'armée allemande, au siège de Léningrad.

À partir de 1945, il devient instructeur dans plusieurs écoles militaires. Il comptera parmi ses élèves Juan Carlos de Borbón, futur roi d'Espagne, et deviendra membre de l'État-major central, notamment en tant que secrétaire général de la Maison du roi. En 1977, il est nommé professeur principal de l'École Supérieure de l'Armée (Escuela Superior del Ejército). Au moment de la tentative de coup d'État, il occupe le poste de gouverneur militaire de Lérida et de second chef d'État-major de l'Armée.

Le il est l'un des principaux participants à la tentative de coup d'État surnommée par ces derniers « operación Duque de Ahumada », en l'honneur du fondateur de la Guardia Civil. Si le projet avait été mené à terme, c'est Armada qui aurait présidé la junte militaire à la tête du pays[2]. Lui-même voit le coup d'État comme un mai 1958 espagnol[3].

Le tribunal suprême, le jugeant l'un des principaux chefs de la tentative de putsch militaire, le condamne à la peine maximale de trente ans de détention[2]. En dépit des preuves, il a toujours nié les faits et, jouant d'une certaine manière un double-jeu, il s'est attiré la sympathie de certains qui l'ont toujours jugé innocent, notamment Alfonso Osorio, un ministre influent durant la période de la Transition démocratique[2].

Après plusieurs années passées en prison, il est gracié par le Gouvernement, le , pour raison de santé.

Après sa remise en liberté, il s'est retiré dans une maison de campagne en Galice, où il se consacrait à la culture et la vente d'orchidées[2], jusqu'à sa mort, le .

Notes et références

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  1. La Libre.be, « Armada n'est plus invincible », sur www.lalibre.be, (consulté le )
  2. a b c d et e (es) Javier Fernández López, Miltares contra el Estado, Madrid, Taurus, , 1re éd., 303 p. (ISBN 978-84-306-0495-1, BNF 39067332), p. 211-212
  3. Matthieu Trouvé, « Des généraux contre la transition démocratique. Armée, anticommunisme et déstabilisation de la démocratie en Espagne (1975-1982) », Les Cahiers de Framespa. e-STORIA, no 36,‎ (ISSN 1760-4761, DOI 10.4000/framespa.10634, lire en ligne, consulté le )

Articles connexes

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