Alfred Laliberté est né en 1877 contrairement à la date indiquée sur le socle de son monument funéraire[1],[3],[4],[5],[6]. Baptisé Joseph Alphonse, il est le fils du cultivateur Joseph Laliberté et de Marie Richard[6],[7]. Il apprend tôt les métiers agricoles, et il s'initie à la sculpture à l'âge de quinze ans. Sur les recommandations du très honorable Sir Wilfrid Laurier, son père lui permet de partir étudier au Conseil des arts et manufactures (CAM) de Montréal à l'âge de dix-huit ans. Il remporte son premier prix à l'Exposition provinciale de la Ville de Québec à l'âge de vingt ans grâce à une statue grandeur nature de Wilfrid Laurier.
Entre 1928 et 1932, il sculpte 215 petits bronzes qui illustrent légendes, coutumes et activités rurales d'antan présentant ainsi l'histoire des pionniers du Canada. Le , à Montréal, il épouse Jeanne Lavallée, fille de François-Uldéric Lavallée et de Marie-Zélie Côté[7],[8]. Il meurt à Montréal en 1953 à l'âge de 74 ans. Laliberté est enterré au cimetière Notre-Dame-des-Neiges. Il est représenté à la Galerie L'Art français[9].
Au fil de sa vie, Laliberté écrit trois manuscrits: Mes mémoires, Réflexions sur l'art et l'artiste et Les artistes de mon temps[7]. Étant donné son niveau d'étude, c'est sa femme qui recopie une partie de son œuvre. En 1978, ces trois manuscrits sont publiés sous le titre Mes souvenirs.
Jeunes Indiens chassant, 1904-1905, bronze, 38,2 x 33,2 x 24,9 cm, Musée national des beaux-arts du Québec, Québec[12].
Le Vaisseau d'Or, 1910-1911, bronze doré, 21,5 x 50,9 x 35,6 cm, Musée national des beaux-arts du Québec, Québec[13].
La Peine, 1925, plâtre patiné, 108 x 56 x 46 cm, Musée national des beaux-arts du Québec, Québec[14].
Le Fardeau, vers 1925, plâtre patiné, 114 x 57 x 72 cm, Musée national des beaux-arts du Québec, Québec[15].
La Poésie, 1925?, bronze, 22 x 29,9 x 18,5 cm, Musée national des beaux-arts du Québec, Québec[16].
Terre mourante, 1926?, marbre, 40 x 43,5 x 25,3 cm, Musée national des beaux-arts du Québec, Québec[17].
Muses, 1926-1927, plâtre recouvert d'enduit, 191 x 276 x 105 cm, Musée national des beaux-arts du Québec, Québec[18]. Monument à la Place D'Youville dans la ville de Québec.
La Chasse-galerie, de la série « Métiers, coutumes et légendes d'autrefois », entre 1927 et 1931, bronze, 39,6 x 59,7 x 23,5 cm, Musée national des beaux-arts du Québec, Québec[19].
Le Violoneux, entre 1928 et 1932, plâtre, 30 x 23,3 x 24 cm, Musée national des beaux-arts du Québec, Québec[20].
Autoportrait, entre 1928 et 1935, plâtre patiné, 39,2 x 11,8 x 15,7 cm, Musée national des beaux-arts du Québec, Québec[21].
Monument Louis-Hébert, 1918, présent au Parc Montmorency dans la ville de Québec.
↑ a et bOdette Legendre, Alfred Laliberté, sculpteur, Montréal, Boréal, Société Radio-Canada, , 331 p. (ISBN978-2-89052-268-8, OCLC18380765), p. 22 :
« [Laliberté] n'est pas né en 1878, comme on l'a toujours vu écrit partout et même gravé sur le socle de son monument funéraire, mais bien le 19 mai 1877, l'acte de baptême ne laisse aucun doute. Alfred Laliberté n'a jamais apporté de rectification. »
↑Henry-Claude Cousseau (dir.), Christina Buley-Uribe (dir.) et Véronique Mattiussi (dir.), Naissance de la modernité : mélanges offerts à Jacques Vilain, Paris, Éditions du Relief, , 331 p. (ISBN978-2-35904-000-5, OCLC427353854, BNF42069446), page 243, mention pour la confusion d'année rectifiée..
↑Assemblée nationale du Québec, Monument : Le député arrivant à Québec : 225 ans d'un parlement, Québec, , biographie de l'artiste.
↑ a et bActe de baptême d'Alfred Laliberté dans le registre de la paroisse Sainte-Élizabeth-de-Warwick. Registres paroissiaux et Actes d'états civils du Québec (Collection Drouin), (www.ancestry.ca), p. 7.
↑ ab et c« Alfred Laliberté », sur Répertoire du patrimoine culturel du Québec (consulté le ).
↑André Gascon, "A.-M. et J.-P. Valentin et l'Art français" dans Le collectionneur, vol.1, #2, 1978, p. 10-11, "L'Art français a vendu aussi de nombreux tableaux de peintres devenus "classiques", comme (...) Alfred Laliberté"