Alice et le Maire

Alice et le Maire

Réalisation Nicolas Pariser
Scénario Nicolas Pariser
Acteurs principaux
Sociétés de production Bizibi
Arte France Cinéma
BAC Films
Pays de production Drapeau de la France France
Genre Comédie dramatique
Durée 103 minutes
Sortie 2019

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

Alice et le Maire est une comédie dramatique française réalisée par Nicolas Pariser, sortie en 2019.

Le film suit le maire de Lyon Paul Théraneau qui est un homme fatigué et en manque d'inspiration. Son équipe lui adjoint alors une jeune philosophe, Alice Heimann, pour le stimuler intellectuellement.

Alice Heimann (Anaïs Demoustier) est une jeune diplômée de philosophie et de littérature qui a récemment quitté Oxford pour un poste à la mairie de Lyon. Accueillie par Mélinda (Nora Hamzawi), elle est engagée au service de la prospective et des idées afin de stimuler la réflexion du maire de Lyon, Paul Théraneau (Fabrice Luchini) qui, selon ses propres mots, « n'arrive plus à penser ». Alice est donc chargée de produire des notes avec différentes inspirations philosophiques qui permettront à Théraneau de trouver de nouvelles idées. En parallèle, Alice renoue avec un ancien ami très proche, Gauthier (Alexandre Steiger), dont elle rencontre également la femme excentrique, Delphine (Maud Wyler), une artiste dont l'œuvre est très influencée par la notion de fin du monde.

Alice prend peu à peu ses marques à la mairie de Lyon, naviguant entre l'emploi du temps extrêmement chargé de Théraneau et les demandes incessantes et diverses de sa cheffe de cabinet, Isabelle Leinsdorf (Léonie Simaga). Celle-ci fait notamment participer Alice à une réunion préparatoire d'une initiative politique, Lyon 2500, qui doit servir de plateforme programmatique pour préparer une candidature de Théraneau à l'élection présidentielle sous les apparences d'une célébration des 2 500 ans d'histoire de Lyon et de son potentiel de ville moderne et d'avenir. Alice est toutefois très dubitative quant à ce projet mené sous l'influence de Patrick Brac (Thomas Chabrol), un entrepreneur proche d'Isabelle. Satisfait des discussions qu'il a avec Alice (bien qu'il ne lise guère ses notes), Théraneau la nomme à la tête du comité de préparation de Lyon 2500, ce qui lui attire les foudres de nombreux collègues, comme Daniel (Antoine Reinartz), le responsable de la communication.

Au cours d'une consultation citoyenne visant à recueillir les avis des Lyonnais, Alice est émue par l'histoire de Xavier Blasquez (Pascal Rénéric), un imprimeur. Afin de faire plus ample connaissance, elle l'invite à l'opéra de Lyon pour une représentation à laquelle sont invités des employés de la mairie. Lors du cocktail qui s'ensuit, Alice rencontre Patrick Brac, mécontent qu'elle l'ait évité tout ce temps. Pour compliquer les choses, Delphine, également présente, insiste pour discuter avec Théraneau, quelque peu perplexe face aux propos ardents de l'artiste.

Alice est stupéfaite lorsque Isabelle lui annonce qu'à l'approche de l'élection présidentielle, nécessitant une prise en main de son parti, elle ne peut plus continuer son travail auprès de Théraneau comme avant, d'autant que l'initiative Lyon 2500 est annulée. De plus, en discutant avec Xavier, qu'elle fréquente désormais de façon plus intime, Alice se rend compte à quel point elle est insatisfaite de la vie qu'elle mène, tant sur le plan professionnel que sur le plan personnel. Complètement abattue, Alice rentre chez elle et appelle Gauthier afin de trouver du réconfort auprès de son ami. Dans la nuit, Théraneau l'appelle, lui aussi quelque peu abattu, et lui annonce qu'il envisage de ne pas se présenter à l'élection et de simplement finir son mandat. Il remercie Alice pour les conversations qu'ils ont eues au cours des derniers jours.

Le lendemain, toutefois, il apparaît que Théraneau a changé d'avis : il compte présenter une motion lors du prochain congrès du Parti socialiste, qu'il souhaite utiliser comme tremplin pour l'élection présidentielle. Alice est chargée d'aider Théraneau à écrire son discours, fortement critique à l'égard de l'évolution des élites de la République, de leur dérive financiariste et singulièrement de celles de son parti, discours par ailleurs très influencé par les réflexions apportées par Alice, notamment celles sur la modestie, et de fait très différent de celui préparé initialement par une agence de communication. Il reçoit également l'approbation de Daniel. Le soir du congrès, cependant, Théraneau fait trop attendre son discours, et les instances du parti prennent la décision de confier l'organisation de primaires à une autre cadre, ce qui compromet la piste d'une candidature de Théraneau, jugé pas assez consensuel.

Trois ans plus tard, Alice est désormais mère d'une petite fille, et travaille dans une ambassade au Royaume-Uni. Elle rend visite à Théraneau, désormais retiré de la vie politique et à qui elle a continué à faire parvenir ses notes de réflexion. Elle lui offre un livre, Bartleby de Herman Melville, qu'il explique avoir déjà lu, et tous deux sourient à l'idée que Théraneau ait enfin le temps de lire et de se cultiver à nouveau, loin de l'absence d'idée qui caractérisait ses dernières années en politique.

Fiche technique

[modifier | modifier le code]

Icône signalant une information Sauf indication contraire ou complémentaire, les informations mentionnées dans cette section peuvent être confirmées par le site IMDb.

Distribution

[modifier | modifier le code]

Genèse et développement

[modifier | modifier le code]

Fabrice Luchini dit qu'il ne s'est absolument pas inspiré de Gérard Collomb, le maire de Lyon, pour jouer son personnage et qu'il n'est pas du tout emballé par la politique mais qu'il décèle chez les politiciens « une névrose très mystérieuse »[1].

Le réalisateur Nicolas Pariser explique que le nom du personnage Paul Théraneau est une anagramme de Rathenau, homme politique allemand qui apparaît dans L'Homme sans qualités de Robert Musil sous le nom du Dr Paul Arnheim[2]. On voit d'ailleurs dans une séquence le personnage d'Alice lire, dans les transports en commun lyonnais, le livre de Frédéric Joly, Robert Musil. Tout réinventer.

Attribution des rôles

[modifier | modifier le code]

Le film a été tourné à Lyon, et plus particulièrement : quais du Rhône et de la Saône, opéra de Lyon, passage Ménestrier, passerelle du Collège, restaurant le Cintra, Confluence, préfecture du Rhône, théâtre de la Croix-Rousse, Cité internationale, parc de la Tête d'or, mairie du 6e arrondissement[3]. Faute d'autorisation par l'équipe municipale en place, le tournage n'a pu s'effectuer à l'hôtel de ville de Lyon, comme initialement prévu par le réalisateur[4],[5].

Accueil critique

[modifier | modifier le code]
Alice et le Maire
Score cumulé
SiteNote
Allociné 3,8/5 étoiles
Compilation des critiques
PériodiqueNote
Le Figaro 5,0/5 étoiles
Le Parisien 2,0/5 étoiles

En France, le site Allociné propose une moyenne des critiques presse de 3,8/5[6].

Pour Le Figaro, c'est « une fête des maires qui fait des étincelles[7]. »

Le Parisien apprécie peu : « Malgré un point de départ original et un duo d'acteurs parfait (Fabrice Luchini et Anaïs Demoustier), Alice et le Maire se révèle assez vite ennuyeux[8]. »

Pays ou région Box-office Date d'arrêt du box-office Nombre de semaines
Drapeau de la France France 723 587 entrées[9] 12

Monde Total mondial 6 148 762 $ - -

Distinctions

[modifier | modifier le code]

Label et récompense

[modifier | modifier le code]

Nominations

[modifier | modifier le code]

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. « Festival de Cannes 2019 : pour Fabrice Luchini, "la politique est une névrose très mystérieuse" », sur Le Monde, (consulté le ).
  2. Cécile Lecoultre, « La belle et la bête politique », sur Tribune de Genève, (consulté le ).
  3. « Alice et le Maire », sur Auvergne-Rhône-Alpes Cinéma (consulté le )
  4. « Alice et le Maire. Fabrice Luchini interdit de tournage à l'Hôtel de Ville de Lyon », sur Lyon People, (consulté le )
  5. Catherine Lagrange, « À Lyon, Alice et le Maire intrigue », sur Le Point, (consulté le )
  6. « Alice et le Maire », sur Allociné (consulté le ).
  7. Eric Neuhoff, « Alice et le Maire, une fête des maires qui fait des étincelles », sur Le Figaro.fr, (consulté le ).
  8. Catherine Balle, « Alice et le Maire : une comédie terne et sans folie », sur leparisien.fr, (consulté le ).
  9. « Alice et le Maire », sur JPbox-office.com
  10. « Une fille facile avec Zahia et Alice et le Maire avec Fabrice Luchini, primés à la Quinzaine », sur Le Figaro, (consulté le ).

Revue de presse

[modifier | modifier le code]
  • Baptiste Roux, « On était tellement de gauche », Positif no 704, Institut Lumière/Actes Sud, Paris, , p. 21-25 (ISSN 0048-4911)
  • Propos de Nicolas Pariser recueillis par Jean-Dominique Nuttens et Yann Tobin, « L'idéal, c'est d'apparaître profond involontairement », Positif no 704, Institut Lumière/Actes Sud, Paris, , p. 54-55 (ISSN 0048-4911)
  • Alex Masson, « Alice et le maire » V.O. Version Originale no 83, Paris, , p. 13

Liens externes

[modifier | modifier le code]