Ce genre est le troisième plus grand dans la famille des Ixodidae, principalement présente dans les zones chaudes de tous les continents, avec quelques espèces cependant adaptées aux zones froides. Le centre de diversité de ces espèces est situé sur le continent américain, où l'on trouve la moitié de toutes les espèces connues de ce genre. Sur ce continent, les espèces du genre Amblyomma est présent bien au-delà des climats arides ou chaud, du 40e parallèle dans l'hémisphère Nord, au 50e parallèle de l'hémisphère sud, et certaines vivent en altitude dans la zone alpine des Andes[1].
Toutes les tiques se montrent capables de repérer leur hôtes, au moyen d'organes des sens spécialisés, dont l'organe de Haller, situé sur le 1er tarse de la tique[2].
Une tique fossile du genre Amblyomma[Note 1], longue de 2,5 millimètres, a été décrite dans de l'ambre de la République dominicaine en 2017 par George Poinar[5]. L'âge de l'ambre dominicain n'est pas clairement établi. Les sédiments qui le contiennent sont datés entre environ 45 et 15 Ma (millions d'années), entre l'Éocène moyen et le Miocène inférieur[5].
Cette nymphe replète (gonflée) contient dans son hémocœle et son intestin, et présente autour de son corps, des globules rouges, également piégés dans l'ambre ; ils sont caractéristiques d'un mammifère qui devait être son hôte.
Certains de ces globules rouges abritent des protistes parasites apicomplexés d'un diamètre de 1,3 à 4,7 μm (micromètres), à différents stades de développement, appartenant à l'ordre des Piroplasmida et à un nouveau taxon Paleohaimatus calabresi Poinar, 2017[5]. C'est la première description d'un parasite pathogène fossile de type Babesia connu pour son rôle dans la transmission de la babésiose ou piroplasmose[6]. Ces parasites ont apparemment évolué au côté des mammifères et, en particulier, des primates.
La tique présente par ailleurs deux petits trous dans son corps, comme si elle venait d'être arrachée de l'animal dont elle se nourrissait avant de tomber et de s'engluer dans de la sève d'un arbre, Hymenaea protera, sève qui se transformera en ambre en séchant et se fossilisant. Pour George Poinar cette hypothèse serait compatible avec un comportement de toilettage de singes[6].
↑Steullet, P. et Guerin, P.M. (1994). Identification of vertebrate volatiles stimulating olfactory receptors on tarsus I of the tick Amblyomma variegatum Fabricius (Ixodidae). II. Receptors outside the Haller's organ capsule. Journal of Comparative Physiology A, 174: 39-47
↑Steullet, P. et Guerin, P.M. (1992). Perception of breath components by the tropical bont tick, Amblyomma variegatum Fabricius (Ixodidae). I. CO2-excited and CO2-inhibited receptors. Journal of Comparative Physiology A, 170: 665-676
↑Steullet, P. et Guerin, P.M. (1992). Perception of breath components by the tropical bont tick, Amblyomma variegatum Fabricius (Ixodidae). II. Sulfide-receptors. Journal of Comparative Physiology A, 170: 677-685
↑ abc et d(en) Poinar, George, « Fossilized Mammalian Erythrocytes Associated With a Tick Reveal Ancient Piroplasms », Journal of Medical Entomology, , p. 895–900 (lire en ligne)
↑(en) Guglielmone, Robbins, Apanaskevich, Petney, Estrada-Pena, Horak, Shao & Barker, 2010 : The Argasidae, Ixodidae and Nuttalliellidae (Acari: Ixodida) of the world: a list of valid species names Zootaxa, n. 2528, p. 1–28.
↑(en) Lidia Chitimia-Dobler, Bruno Cancian de Araujo, Bernhard Ruthensteiner, Timo Pfeffer et Jason A. Dunlop, « Amblyomma birmitum a new species of hard tick in Burmese amber », Parasitology, vol. 144, no 11, , p. 1441–1448 (DOI10.1017/S0031182017000853)