Sénateur grec |
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Naissance | |
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Décès | |
Nom dans la langue maternelle |
Ανδρέας Μιαούλης |
Nationalité | |
Allégeance | |
Activités |
Homme politique, militaire |
Période d'activité |
À partir de |
Enfants |
Dimítrios Miaoúlis Antónios Miaoúlis (en) Ioánnis Miaoúlis (en) Emmanouíl Miaoúlis (en) Athanásios Miaoúlis Nikólaos Miaoúlis (en) |
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Andréas Vókos, dit Andréas Miaoúlis (en grec moderne : Ανδρέας "Μιαούλης" Βώκος), né le et mort le , est un amiral et homme politique grec, qui commanda les forces navales grecques pendant la guerre d'indépendance.
Andréas Vókos naquit sur l’île d’Hydra[1], à l’est de la Morée ; il était le deuxième fils de Dimítrios Vókos, et appartenait à une famille d'armateurs, arvanite comme le reste de la population d'Hydra.
Il prit le sobriquet de Miaoúlis à la suite de l'achat de son navire, le Miaoul[2] ; ce surnom fut adopté comme nom de famille par ses descendants. Lorsque la guerre d’indépendance éclata, il était surtout pour ses concitoyens comme un grand notable d’Hydra ayant accumulé une énorme fortune en forçant le blocus anglais pour approvisionner la France durant la Révolution française et l’Empire, fortune qu’il sacrifiera en grande partie pour financer la guerre d’indépendance de la Grèce.
Les habitants des îles prirent une part active au combat dès le début de l’insurrection en avril ; Miaoúlis ne prit d'abord pas part directement aux combats, contrairement à son fils Dimítrios qui commanda une escadre en mai-juin dans le golfe de Corinthe. Il assura son premier commandement en , conjointement avec Iákovos Tombázis, lors d'opérations indécises près de Zante au retour de la flotte ottomane.
En février 1822, Miaoúlis fut nommé navarque de la flotte d'Hydra, en remplacement de Tombázis ; l'île ayant la flotte la plus puissante, il était donc considéré comme le chef de la flotte, même si la chaîne de commandement demeurait très lâche, les différents armateurs et capitaines conservant leur liberté d'action.
La même année, de mai à juillet, il commanda l’expédition envoyée pour se venger du massacre de Chios.
En 1824, après le massacre de Psara, il affronta les flottes turque et égyptienne et remporta plusieurs succès.
L'année suivante, il ne put empêcher les troupes égyptiennes d’occuper Navarin, malgré une résistance acharnée. Il réussit plusieurs fois à transporter provisions et renforts dans Missolonghi assiégée, sans parvenir cette fois à éviter sa chute finale en 1826. Ses efforts pour couper les communications maritimes des forces égyptiennes échouèrent, en partie à cause de l’énorme disproportion entre les deux escadres et de la puissance des navires.
Miaoúlis continua à diriger la flotte grecque jusqu’à ce que l’ancien officier de la Royal Navy Thomas Cochrane, 10e comte de Dundonald entrât au service de l’armée grecque ; Miaoúlis prit alors sa retraite afin de laisser toute liberté d'action à l’officier anglais.
Cochrane lui transmit à nouveau le commandement de la flotte en , lors de son départ provisoire en Angleterre. Miaoúlis participa alors en mars à des opérations autour de Chios, que le colonel Fabvier tentait de reconquérir.
Quand l’indépendance fut déclarée, il prit part en 1831 à la guerre civile qui suivit, en tant qu’opposant de Ioánnis Kapodístrias et du parti russe. Les habitants de Poros et Hydra établirent alors un « Comité Constitutionnel ». Il dut employer ses connaissances navales contre le gouvernement à Poros en 1831 : il s'empara de l'arsenal et des navires, principalement du navire amiral Hellas. Le , pour éviter que la flotte tombe aux mains du gouvernement, Miaoúlis fit sauter le navire amiral Hellas et la corvette Hydra.
Miaoúlis fut également de ceux que l’on envoya pour inviter le Roi Othon à accepter la couronne de Grèce. Celui-ci le fit par la suite vice-amiral.
Miaoúlis est mort à Athènes le 11 juin 1835 ( dans le calendrier grégorien), de la tuberculose[3],[4].
Il épousa Iríni Bíkou dont il eut six fils et une fille :