Anne Krueger | |
Anne Krueger en 2004. | |
Fonctions | |
---|---|
Directrice générale du Fonds monétaire international (intérim) | |
– (3 mois et 3 jours) |
|
Prédécesseur | Horst Köhler |
Successeur | Rodrigo Rato |
Biographie | |
Nom de naissance | Anne Osborn Krueger |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Endicott, New York (États-Unis) |
Nationalité | Américaine |
Diplômé de | Oberlin College |
Profession | Professeur d'économie |
Directrice générale du FMI | |
modifier |
Anne Osborn Krueger, née le à Endicott, est une économiste américaine. Elle est la première femme directrice générale adjointe du Fonds monétaire international (FMI) du au et directrice générale par intérim du au .
Diplômée d'Oberlin College, elle est docteur en économie de l'université du Wisconsin. Entre 1959 et 1982, elle est professeur à l'université du Minnesota.
En 1982, elle travaille pour la Banque mondiale comme vice-présidente chargée de l'économie et de la recherche. Elle devient la première femme vice-présidente de l'institution économique internationale[1]. Elle est remplacée à ce poste en 1987 par Stanley Fischer[2]. Elle est également professeur à l'université Duke.
En 1996, elle est nommée à la tête de l'American Economic Association[3]. Titulaire de la chaire Herald L. et Caroline L. Ritch (sciences et humanités) au département d'économie de l'université Stanford, elle est aussi la directrice fondatrice du Centre de recherche sur le développement et les réformes économiques (Center for Research on Economic Development and Policy Reform) de cette université à partir de 1997[4], et membre associé de la Hoover Institution.
Le , elle devient la première femme directrice générale adjointe du FMI et, à ce titre, elle assure l'intérim de la direction de l'organisation entre la démission de Horst Köhler, le , et la prise de fonction de Rodrigo Rato le suivant. Elle quitte ses fonctions le .
Elle fut ensuite conseillère spéciale pour le gouvernement de l'Islande et professeur d'économie internationale à l'université Johns-Hopkins[5].
Spécialiste de l'économie internationale et de l'économie du développement, c'est elle qui dans un article de 1974 (The Political Economy of the Rent-Seeking Society) a forgé le terme de recherche de rente[3].
Elle a proposé une réforme du FMI visant à en faire une sorte de tribunal des faillites un peu sur le modèle de ce que qui existe dans les pays pour les entreprises. Ce paradigme ne fût pas adopté par le FMI et endommagea sa crédibilité dans le milieu de la macro-économie. D'autres personnalités telles que Nouriel Roubini, Martin Wolf, et même le pape François, se sont exprimés en faveur d'un tel système[5].
Elle défend que l'import de biens ne se fait pas au détriment d'une production locale, mais génère des emplois autour des biens importés, et permet aux pays importateurs de s'approprier des biens à des prix compétitifs et de se concentrer sur une manufacture en ligne avec le niveau de sa propre main-d'œuvre disponible[6]. Elle argumente également, dans le contexte des sanctions américaines de 2022 contre la Russie, que l'usage de sanctions économiques peut être bénéfique à court terme, mais peut mener à de profonds retournements dans l'échiquier mondial à moyen terme dans lesquels les pays imposant les sanctions peuvent se retrouver perdants[7].