Née en 1952[1] dans une famille d'écrivains, elle grandit dans une ferme à Kroonstad. Elle commence à écrire de la poésie très jeune car elle se sent seule[1].
Elle dit avoir pris conscience des mots à l'âge de 7-8 ans, lorsqu'elle pleure à la suite de la lecture de ses écrits dans son journal intime sur l'enterrement de sa grand-mère alors qu'elle ne l'a pas fait le jour même de l'enterrement[1].
En 1970, pendant les années les plus dures de l'apartheid, à l'époque où John Vorster est Premier ministre, elle publie dans le journal de son école un poème intitulé Mon beau pays qui scandalise la communauté afrikaner et attire l'attention de tout le pays[2] :
Gee vir my 'n land waar swart en wit hand aan hand vrede en liefde kan bring in my mooi land.
Voyez, je me fais un pays (…) Où Noirs et Blancs, main dans la main apporteront amour et paix, dans mon beau pays
Surnommée « la Pablo Neruda de l'afrikaans » par sa contemporaine Joan Hambidge, elle publie à l'âge de 17 ans son premier livre de poèmes, Dogter van Jefta (La Fille de Jephté) et, deux ans plus tard, Januarie-suite (Suite de janvier). Suivent huit autres recueils de poèmes en afrikaans et un en anglais.
Antjie Krog a travaillé pour diverses publications telles que Die Suid-Afrikaan, une revue aujourd'hui disparue, dont l'un des fondateurs était Hermann Giliomee. Plus tard, Pippa Green l'invita à rejoindre l'équipe de la radio sud-africaine (South African Broadcasting Corporation ou SABC). Pendant deux ans, sous le nom d'Antjie Samuel, elle collabore comme journaliste à l'émission AM Live consacrée à la Commission vérité et réconciliation (CVR). Après la fin des travaux de la CVR, elle occupe le poste de rédactrice parlementaire à la SABC.
Antjie Krog est mariée à l'architecte John Samuel. Le couple a quatre enfants et trois petits enfants. Depuis 2004, Antjie Krog enseigne la littérature et anime des ateliers d'écriture au département d'afrikaans et de néerlandais de l'université du Cap-Occidental[7].
En , le poète Stephen Watson l'accuse d'avoir plagié une partie de son livre Return of the Moon, ainsi qu'un autre livre, de Ted Hughes. Antjie Krog réfute ces accusations, ainsi qu'un certain nombre d'universitaires, de journalistes et d'éditeurs, qui défendent le travail d'Antjie Krog[8]
Depuis les années 1990, outre son œuvre littéraire, politique et journalistique, Antjie Krog publie également des traductions. Son ouvrage le plus ambitieux dans ce domaine est peut-être Met woorde soos met kerse, qui vise à faire connaître en afrikaans les différentes traditions poétiques d'Afrique du Sud telles qu'elles s'expriment dans les autres langues du pays : /Xam, xhosa, zoulou, ndebele, swati, venda, tsonga, sotho du nord, tswana et sotho du sud. Cette anthologie a été couronnée en 2003 par le prix de traduction de l'Institut sud-africain des traducteurs.
Elle a également traduit en afrikaans les ouvrages suivants :
↑ ab et cTirthankar Chanda, « Chemins d'écriture - Découvrir la dignité humaine des mots, avec la Sud-Africaine Antjie Krog », Radio France internationale, (lire en ligne)