Nom de naissance | Antoni Norbert Patek |
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Naissance |
Piaski Szlacheckie (Pologne) |
Décès |
(à 64 ans) Genève, Suisse |
Nationalité | Polonaise, Suisse |
Profession |
Antoni Norbert Patek (en français Antoine Norbert de Patek) aux armoiries Prawdzic, né le à Piaski Szlacheckie[1] et mort le à Genève, est un horloger polonais naturalisé suisse, fondateur de la société Patek Philippe.
Antoni Patek est né dans une famille de petite noblesse[2]. Il est le fils d'Anna (née Piasecka) et de Joachim Patek[3],[4]. À l'âge de dix ans, il s'installe avec ses parents à Varsovie[2]. Lorsque son père meurt en 1827, le jeune Antoni doit se mettre au travail pour entretenir sa famille.
Le , Patek s'engage dans le 1er régiment de chasseurs à cheval[2] avec lequel il participe à l'insurrection polonaise de novembre 1830 contre le pouvoir russe. Blessé deux fois, il est élevé au rang de sous-lieutenant. Le , il reçoit la Croix d'or de Virtuti Militari[5],[2], la plus haute distinction militaire polonaise.
Après la défaite de l'Insurrection, il part pour la Prusse où, sur l'ordre du général Józef Bem, il organise un point d'étape pour les insurgés polonais voulant gagner la France. Il arrive ensuite en France pour rejoindre la Grande Émigration. Il travaille alors à Amiens en tant que typographe[4].
Finalement il s'installe à Genève où il apprend la peinture avant de se lancer dans l'horlogerie. Il commence par acheter des mécanismes chez les maîtres-horlogers célèbres et commande par la suite des boîtiers chez les orfèvres. En 1839 il ouvre une manufacture de montres artistiques avec Franciszek Czapek, un horloger polonais d'origine tchèque. C'est aussi grâce à Czapek qu'il fait connaissance de la famille Moreau et de leur nièce Marie Adelaide Elisabeth Thomasine Dénizart qu'il épousera le à Versoix[2]. Les Patek ont trois enfants, l'aîné Bolesław Józef Aleksander Tomasz, né le est mort le 18 septembre de la même année, Leon Mieczysław Wincenty, né le et Maria Jadwiga, née le [6].
En 1844 lors de l'Exposition universelle de Paris, où la manufacture Czapek-Patek présente ses produits, Patek rencontre un horloger français Adrien Philippe, l'inventeur de remontoir à couronne[2],[4],[7]. L'année suivante Patek quitte son associé Czapek et fonde sa propre société et engage comme directeur technique Philippe[8]. Le principal bailleur de fonds de l'entreprise est Wincenty Gostkowski qui lève le capital initial de 40 000 francs, ce qui a permis la mise en exploitation de Patek-Phillippe.
En 1851, l'entreprise devient Patek Philippe et ses copropriétaires se fixent pour objectif de produire les meilleures et le plus belles montres au monde. La même année, lors de l'exposition internationale de Londres, la reine d'Angleterre Victoria leur achète une montre[2],[9] pour la porter comme une broche. Ils remportent plusieurs prix internationaux et deviennent la manufacture préférée de l'aristocratie mondiale.
En 1868, Patek Philippe produit pour la comtesse hongroise Kocewicz l'une des premières montre-bracelet au monde[9].
Antoni Patek est fait comte par le pape Pie IX. Après la mort de Patek, sa société change plusieurs fois de propriétaires, à partir de 1929 elle appartient à la famille Stern[2].
Parmi les clients célèbres de Patek Philippe, on trouve : la reine Victoria, le prince Albert de Saxe-Cobourg-Gotha, Piotr Tchaïkovski, Léon Tolstoï, Marie Curie, Albert Einstein, Niels Bohr[réf. nécessaire], Pie IX, Léon XIII, Walt Disney, Josip Broz Tito[10].
En 2009, la Poste polonaise émet un timbre postal Antoni Norbert Patek[11].
Le collège de Piaski, sa ville natale, porte le nom d'Antoni Patek.