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Archibald Arnott, né le à Ecciefechan dans le Dumfriesshire en Écosse et mort le , est un chirurgien militaire et médecin britannique. Envoyé avec son régiment à île de Sainte-Hélène, il examine et tente de soigner Napoléon Ier en , juste avant la mort de ce dernier.
Archibald Arnott est né le à Ecciefechan dans le Dumfriesshire, en Écosse. Il est le fils de George Arnott et de Janet Knox[1]. Il devient en 1796 chirurgien militaire assistant puis en 1799 chirurgien militaire au 20e régiment d'infanterie de l'armée britannique, poste qu'il occupe pendant une vingtaine d'années[1],[2].
Sa carrière au 20e régiment d'infanterie l'amène à servir aux Pays-Bas, en Égypte, en Espagne, au Portugal et en Irlande, avant d'être envoyé à Sainte-Hélène[1].
Archibald Arnott arrive sur l'île de Sainte-Hélène en 1819, avec son régiment. En , ce dernier est affecté à la garde de Longwood House, la résidence de Napoléon[2]. Le , à la demande des généraux Henri-Gatien Bertrand et Charles-Tristan de Montholon[3],[2], qui doutent des compétences du médecin officiel, François Antommarchi, Archibald Arnott examine Napoléon. Des rapports de confiance s'établissent ensuite entre les deux hommes[2]. Napoléon semble s'être pris d'affection pour Arnott, qui a à peu près son âge et qui est comme lui un militaire aux nombreuses campagnes[3].
Archibald Arnott comprend le premier que les maux dont souffre Napoléon proviennent de l'estomac et non du foie[4],[2], mais, dans ses rapports au gouverneur de Sainte-Hélène, Hudson Lowe, et ses discussions avec le général Bertrand, il minimise la gravité de l'état du patient[2], qu'il sous-estime effectivement, alors que les Britanniques tiennent à montrer que leur illustre prisonnier est bien soigné[3].
Ce n'est que le qu'il fait appel à ses confrères Thomas Short et Charles Mitchell[2]. Le , malgré l'opposition de François Antommarchi, alors que Napoléon est déjà plus ou moins dans le coma et que la mort semble inéluctable, il prescrit une forte dose de calomel pour rétablir le transit et empêcher l'occlusion. Cela a probablement accéléré la mort de Napoléon[6],[7], qui survient le [2]. Aussitôt après la mort, Arnott envoie un billet au gouverneur : « He has this moment expired »[8]. Napoléon lui lègue une tabatière en argent où il a fait graver ses initiales[3],[2].
Parmi dix-sept autres personnes[9], Arnott assiste, à la demande du gouverneur, à l'autopsie pratiquée le par François Antommarchi[3],[2],[9], lors de laquelle il trouve que le foie est normal[10].
Le , François Antommarchi et Archibald Arnott modèlent un masque mortuaire de Napoléon Ier en plâtre, qui sera ensuite considéré comme l'original des masques mortuaires de Napoléon[11]. Il surveille ensuite le corps jusqu'à sa mise en bière[2].
Selon les partisans de l'authenticité des masques mortuaires de Napoléon en cire[11], Arnott aurait réalisé en secret dans la nuit du 5 au , un masque mortuaire de Napoléon en cire[1],[11]. Or, plusieurs autres personnes veillaient alors le corps avec lui, ce qui rend peu crédible cette théorie[11].
En 1822, Arnott publie un récit de la maladie de Napoléon. Les différences, importantes, entre son récit et les rapports qu'il a fait en 1821 au gouverneur sont exploitées par les auteurs qui veulent démontrer que la mort de Napoléon est mystérieuse[12].
Après Sainte-Hélène, le 20e régiment part en Inde, mais Archibald Arnott revient chez lui en 1826 pour des raisons de santé puis prend sa retraite[1]. Après la mort de son oncle, Archibald Arnott rachète à son frère et à sa sœur la maison familiale de Kirkconnel Hall, où il est né[13]. Il meurt le [11]. Il est enterré dans le cimetière d'Ecclefechan[13].