L'architecture futuriste désigne deux types d'architectures bien différents : historiquement c'est un style et une pensée architecturale appartenant à la mouvance futuriste italienne allant de 1910 jusqu'à la fin de l'ère mussolinienne, mais dans une acception plus générale, c'est un design architectural du XXe siècle et du XIXe siècle dont l'inspiration rappelle des éléments de science-fiction ou des engins spatiaux, sans former une école ou une pensée spécifique.
L'architecture futuriste prit d'abord forme au début du XXe siècle comme une architecture anti-historique et caractérisée par de longues lignes horizontales suggérant la vitesse, le mouvement et l'urgence. La technologie, mais aussi la violence, furent des thèmes importants du futurisme. Le mouvement fut fondé par le poète Filippo Tommaso Marinetti qui écrivit son premier manifeste, le Manifeste du futurisme en 1909. Le mouvement attira non seulement les poètes, musiciens et artistes en tout genre (comme Umberto Boccioni, Giacomo Balla, Fortunato Depero ou Enrico Prampolini), mais aussi un nombre important d'architectes. Le premier manifeste de l’architecture futuriste fut écrit par Boccioni, mais il demeura inédit. Le groupe accueillit ensuite Antonio Sant'Elia qui, bien qu'ayant peu construit, transcrivit la vision futuriste en un projet urbain audacieux[1].
Dans les années 1930, Angiolo Mazzoni rejoignit le mouvement futuriste et, grâce à ses relations, l'amena à devenir un style institutionnel de l'Italie fasciste. Il contribua à une synthèse de l'architecture futuriste avec une grandiloquence d'inspiration classique pour former ce qui allait s'appeler l'Architecture fasciste.
Après la Seconde Guerre mondiale, le futurisme, considérablement affaibli, se redéfinit à la faveur de l'engouement envers l'ère spatiale, la culture de la voiture et du plastique[réf. nécessaire]. Par exemple, on retrouve cette tendance dans l'architecture des Googies pendant les années 1950 en Californie. Le futurisme dans ce cas n'est plus un style, mais une approche architecturale assez libre et décomplexée, c'est pourquoi elle a été réinterprétée et transformée par les générations d'architectes des décennies suivantes, mais en général on retrouve des formes étonnantes aux lignes dynamiques et très contrastées[Lesquelles ?], ainsi que l'utilisation de matériaux technologiquement avancés.
Le néo-futurisme fut lancé du début des années 1960 par les architectes finlandais Eero Saarinen[2],[3] et Alvar Aalto[4], les architectes américains Adrian Wilson[5] et Charles Luckman[6], et les architectes danois Henning Larsen[7] et Jørn Utzon[8]. Il fut nommé plus tard par l'architecte français Denis Laming. Il a conçu et réalisé l'ensemble des bâtiments du Parc du Futuroscope dont le Kinemax qui est le bâtiment phare[9].
Dans la littérature populaire, le terme futuriste est souvent utilisé sans grande précision pour décrire une architecture qui aurait l'aspect de celle de l'ère spatiale telle qu'elle est décrite dans les œuvres de science-fiction. Aujourd'hui on la confond parfois avec la blob architecture. L'utilisation courante et assez vague du terme futurisme — qui a rarement des implications politiques — doit être bien différenciée du mouvement Futuriste des années 1910-20.