Argia est un genre de la famille des Coenagrionidae appartenant au sous-ordre des Zygoptères dans l'ordre des Odonates. C'est le genre le plus nombreux de la sous-famille des Argiinae avec plus de 115 espèces[1]. On les retrouve dans le Nouveau Monde avec une grande diversité dans les régions néotropicales. Il s'agit de demoiselles de taille moyenne qui sont très actives durant la journée. Le nom vernaculaire anglais est « dancer » (danseur) qui décrit bien leur comportement aérien à proximité des plans d'eau. Le nom vernaculaire français est Argie.
Le nom provient du grec ancien ἀργία (argia) qui signifie « paresse ». Un nom qui ne correspond pas à la vraie nature de ces demoiselles qui sont très actives et alertes.
Les Argia sont des demoiselles de taille moyenne et on les retrouve sous plusieurs formes de coloration. Certaines espèces ont une coloration bleue et noire qui ressemble beaucoup au genre Enallagma. L'une des caractéristiques principales chez les argies est la présence de longues épines sur leur tibia. De plus, chez les mâles, les cerques sont plus courts que le paraprocte[2].
Les mâles Argia sont connus pour être très territoriaux et deviennent agressifs durant la période de reproduction. Une étude a démontré que les mâles de grande taille sont généralement plus territoriaux et réussissent à gagner plus de combat. Par ce fait, ils occupent les meilleurs territoires et ont donc la chance de s'accoupler avec plusieurs femelles[4].
Lors de l'accouplement, le mâle accroche la femelle par le contact de ses cerques sur le prothorax de celle-ci. Si la femelle est réceptive, elle tordra son abdomen pour le connecter aux pièces génitales du mâle. Cette position en forme de cœur permet le transfert du sperme et la fertilisation des œufs. Lorsque l'accouplement est terminé, la femelle choisit un milieu idéal pour la ponte, généralement dans de la végétation submergée (algues, plantes aquatiques et débris organiques). Le mâle gardera la femelle, par le contact avec son prothorax, jusqu'à la fin de la ponte.
↑Ed Lam, Damselflies of the Northeast, Forest Hills, New York, Biodiversity Books, 2004, 96 p. (ISBN0-9754015-0-5)
↑Westfall, M.J.andM. L. May. 1996. Damselflies of NorthAmerica. Scientific Publishers, Gainsville, FL.
↑(es) Guillermo-Ferreira, Rhainer; Del-Claro, Kleber, « Territoriality and male-biased sexual size dimorphism in Argia reclusa (Odonata: Zygoptera) », Acta Etologica, no v. 15, n. 1, , p.101-105