Ariane Next | ||
Données générales | ||
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Pays d’origine |
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Constructeur | ArianeGroup | |
Hauteur | 70 m | |
Étage(s) | 2 | |
Base(s) de lancement | Centre spatial guyanais, Guyane, France | |
Motorisation | ||
Ergols | LOX + Méthane liquide | |
1er étage | 7-9 moteurs Prometheus | |
2e étage | 1 moteur Prometheus | |
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Ariane Next est le nom de code d'une future fusée de l'Agence spatiale européenne développée par ArianeGroup. Ce lanceur partiellement réutilisable devrait succéder à Ariane 6 à compter de la décennie 2030. L'objectif du nouveau lanceur est de diviser les coûts de lancement par deux par rapport à Ariane 6. L'architecture privilégiée est celle de la fusée Falcon 9 — premier étage réutilisable atterrissant verticalement, moteur commun aux deux étages — tout en utilisant un moteur brûlant un mélange de méthane et d'oxygène liquide. Les premiers démonstrateurs technologiques sont en cours de développement[Quand ?].
Le lanceur Ariane 6 de l'Agence spatiale européenne doit remplacer la fusée Ariane 5 à compter de 2024. Les études sur la prochaine génération de lanceur commencent à être réalisées avant même le premier vol d'Ariane 6. L'objectif prioritaire de cette nouvelle fusée est de diviser le coût de lancement par deux par rapport à Ariane 6 avec des modalités simplifiées et plus souples.
L'architecture proposée pour Ariane Next reprend la formule mise au point par SpaceX avec son lanceur Falcon 9 : un premier étage réutilisable qui, après s'être séparé du deuxième étage, revient se poser sur Terre à la verticale. Cet étage utilise plusieurs moteurs-fusées à ergols liquides : le prototype de ceux-ci est le démonstrateur Prometheus, en cours de développement, qui brûle un mélange de méthane et d'oxygène liquide. Le méthane liquide est moins énergétique que l'hydrogène liquide utilisé par le moteur Vulcain d'Ariane 6, mais il peut être stocké à des températures plus élevées (−161 °C contre −253 °C pour l’hydrogène), ce qui permet d'alléger et de simplifier le réservoir et les circuits d'alimentation et d'éviter la fragilisation par l'hydrogène ; sa densité est bien plus élevée que celle de l'hydrogène (420 kg/m3 contre 70 kg/m3), ce qui permet de diminuer la taille du réservoir et de ne nécessiter qu'une seule turbopompe au lieu de deux (commune à celle de l'oxygène liquide). En parallèle, dans l'optique de réaliser un lanceur réutilisable, il faudra emporter plus de carburant pour freiner, se stabiliser et se diriger en vue de l'atterrissage (environ 30 % d'ergols supplémentaires). Le lanceur utiliserait sept ou neuf moteurs de ce type pour le premier étage et un moteur unique pour le second étage[1]. L'objectif est de diviser par deux les coûts de lancement comparé à Ariane 6[2].
Pour pouvoir réaliser le nouveau lanceur, plusieurs démonstrateurs technologiques de complexité croissante sont développés :
Différentes configurations du lanceur sont en cours d'évaluation. Trois versions sont envisagées pour s'adapter aux différentes missions :
Différents systèmes sont envisagés pour contrôler la rentrée dans l'atmosphère du premier étage réutilisable :
Différents systèmes sont envisagés pour la phase de l'atterrissage allant de systèmes au sol (en anglais : all ground systems) à des systèmes entièrement concentrés sur le lanceur (en anglais : all on-board systems). À l'heure actuelle, le développement se concentre sur un système de jambes embarqué similaire à celui de Falcon 9.