Artaxias III Zénon | |
Titre | |
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Roi d'Arménie | |
– 34/35 | |
Prédécesseur | Vononès Ier |
Successeur | Arsace Ier / Mithridate |
Biographie | |
Dynastie | Polémons du Pont |
Date de naissance | |
Date de décès | 34/35 |
Père | Polémon Ier du Pont |
Mère | Pythodoris de Trallès |
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Zénon Artaxias, Artaxias III ou Ardachès III (en arménien Արտաշես Երրորդ ; 13 av. J.-C.-34/35 ap. J.-C.) est roi d'Arménie de 18 à 34[1]/35[2].
L. Antonius Polemon ou Zénon est le fils de Polémon Ier, roi du Pont, et de Pythodoris de Trallès. Theodor Mommsen identifie sa grand-mère maternelle, Antonia (nom retrouvé sur une inscription dédiée par les habitants de Smyrne), à la fille de Marc Antoine et d'une autre Antonia, ce qui ferait de Zénon un parent de Tibère et de Germanicus ; cette filiation n'est pas démontrée[2].
Après l'éloignement de Vononès Ier à la suite des pressions du roi parthe Artaban III, en 15/16, l'Arménie se retrouve sans roi. Ce n'est que deux ans plus tard, en 18, que Germanicus, missionné par Tibère, fait monter Zénon sur le trône arménien[3]. Tacite précise à son sujet que « depuis sa plus tendre enfance, (il) imitait les traditions et le genre de vie des Arméniens, la chasse, les banquets et les pratiques aimées des Barbares, aussi s'était-il attaché pareillement les grands et le peuple[4] ».
Germanicus le couronne donc publiquement dans la ville d'Artaxate ; les Arméniens lui rendent hommage et le saluent du nom royal d'Artaxias[1], en hommage au fondateur de la dynastie artaxiade, Artaxias Ier[3]. On peut également y voir un rattachement de Zénon à cette dynastie[5]. Son règne marque donc une nouvelle période de protectorat romain sur le pays[1], tout comme une période assez paisible : populaire[3], Zénon ne doit pas faire face à l'opposition d'Artaban III, aux prises à d'autres luttes tant internes qu'externes[6]. Mais à la mort de Zénon, Artaban passe à l'offensive et tente d'imposer son fils Arsace, auquel Tibère va opposer Mithridate, frère de Pharsman Ier d'Ibérie[7].
Selon Mario Pani, Zénon aurait été placé sur le trône arménien vers 15, dès l'éloignement de Vononès, à l'instigation d'Archélaos de Cappadoce, second époux de Pythodoris, mais aurait été vaincu par Germanicus avant d'être finalement reconnu roi en 18[8] ; Marie-Louise Chaumont qualifie les arguments utilisés d'« aussi ingénieux que peu convaincants[9] ».