Arthez-de-Béarn | |||||
La mairie d'Arthez-de-Béarn. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Nouvelle-Aquitaine | ||||
Département | Pyrénées-Atlantiques | ||||
Arrondissement | Pau | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes de Lacq-Orthez | ||||
Maire Mandat |
Jean-Pierre Escouteloup 2020-2026 |
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Code postal | 64370 | ||||
Code commune | 64057 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Arthéziens | ||||
Population municipale |
1 829 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 66 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 43° 27′ 56″ nord, 0° 36′ 52″ ouest | ||||
Altitude | Min. 92 m Max. 231 m |
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Superficie | 27,92 km2 | ||||
Type | Commune rurale à habitat dispersé | ||||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
Aire d'attraction | Pau (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton d'Artix et Pays de Soubestre | ||||
Législatives | Troisième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Pyrénées-Atlantiques
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
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Liens | |||||
Site web | arthez-de-bearn.fr | ||||
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Arthez-de-Béarn est une commune française, située dans le département des Pyrénées-Atlantiques en région Nouvelle-Aquitaine.
La commune d'Arthez-de-Béarn se trouve dans le département des Pyrénées-Atlantiques, en région Nouvelle-Aquitaine[1].
Elle se situe à 40 km par la route[Note 1] de Pau[2], préfecture du département, et à 13 km d'Artix[3], bureau centralisateur du canton d'Artix et Pays de Soubestre dont dépend la commune depuis 2015 pour les élections départementales[1]. La commune fait en outre partie du bassin de vie d'Artix[1].
Les communes les plus proches[Note 2] sont[4] : Castillon (3,2 km), Urdès (3,2 km), Mont (4,5 km), Mesplède (4,8 km), Doazon (5,3 km), Argagnon (5,5 km), Lacq (5,8 km), Hagetaubin (6,1 km).
Sur le plan historique et culturel, Arthez-de-Béarn fait partie de la province du Béarn, qui fut également un État et qui présente une unité historique et culturelle à laquelle s’oppose une diversité frappante de paysages au relief tourmenté[5].
Les communes limitrophes sont Mont, Argagnon, Mesplède, Hagetaubin, Pomps, Castillon, Lacq et Balansun.
La commune est drainée par la Geüle, l'Aubin, le Lech, le ruisseau de Clamondé, un bras de l'Aubin, un bras du Ruisseau l'Aubin, et par divers petits cours d'eau, constituant un réseau hydrographique de 20 km de longueur totale[7],[8].
La Geüle, d'une longueur totale de 21,2 km, prend sa source dans la commune de Denguin et s'écoule d'est en ouest. Elle traverse la commune et se jette dans le gave de Pau à Mont, après avoir traversé 9 communes[9].
L'Aubin, d'une longueur totale de 22,5 km, prend sa source dans la commune de Cescau et s'écoule du sud-est vers le nord-ouest. Il traverse la commune et se jette dans le Luy du Béarn à Lacadée, après avoir traversé 9 communes[10].
Historiquement, la commune est exposée à un climat de montagne[11]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est toujours exposée à un climat de montagne et est dans la région climatique Pyrénées atlantiques, caractérisée par une pluviométrie élevée (>1 200 mm/an) en toutes saisons, des hivers très doux (7,5 °C en plaine) et des vents faibles[12].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 13,2 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 13,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 174 mm, avec 11,9 jours de précipitations en janvier et 8 jours en juillet[13]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Pomps à 7 km à vol d'oiseau[14], est de 14,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 062,2 mm[15],[16]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[17].
Le val de Leyre et du Clamondé est un site naturel remarquable géré par le conservatoire d'espaces naturels d'Aquitaine[18] depuis 2004. Situé en bordure du ruisseau du même nom, au cœur d'un paysage bocager, ce vallon regroupe des milieux humides de grande qualité abritant des espèces rares et protégées. Classé site prioritaire au niveau régional ce site renferme de véritables trésors écologiques.
Au , Arthez-de-Béarn est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[19]. Elle est située hors unité urbaine[1]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Pau, dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[1]. Cette aire, qui regroupe 227 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[20],[21].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (69,6 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (69,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (43,4 %), forêts (25,1 %), prairies (16,5 %), zones agricoles hétérogènes (9,7 %), zones urbanisées (3,1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (2,1 %)[22]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
La grande majorité de ces toponymes est issue de l'idiome local : l'occitan dans sa forme béarnaise.
La commune est desservie par les routes départementales D 31, D 233, D 269, D 275 et D 946.
Le territoire de la commune d'Arthez-de-Béarn est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse) et séisme (sismicité modérée). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses, et à un risque particulier : le risque de radon[24]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[25].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie[26]. 80,4 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (59 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national)[Carte 2]. Depuis le , en application de la loi ELAN, différentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maîtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situés dans une zone classée en aléa moyen ou fort[Note 4],[27].
La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1983, 1992 et 2009[24].
Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Selon la classification de 2018, la commune d'Arthez-de-Béarn est classée en zone 2, à savoir zone à potentiel radon faible mais sur lesquelles des facteurs géologiques particuliers peuvent faciliter le transfert du radon vers les bâtiments[28].
Le toponyme Arthez apparaît sous les formes Artes (1220[23], titres de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem[29]), Artesium (1305[23], titres de Béarn[30]), Arthes (1345[31], notaires de Pardies[32]), Arthees (1385[23], censier de Béarn[33]), Ercies, Erciel, Hereciel et Harciel (XIVe[23] pour ces quatre formes, Jean Froissart, livre IV) et 'Arthes sur la carte de Cassini (fin XVIIIe siècle[31]).
Son nom béarnais est Artés. Michel Grosclaude[31] indique que le toponyme Arthez pourrait être formé du radical méditerranéen arte (« chêne vert » puis « broussailles »), et du suffixe collectif basque -etz. Il propose donc le sens « végétation de broussaille ».
Andreou désigne une ferme que le dictionnaire de Paul Raymond signale en 1863[23] sous le terme de Turon d’Andreu. Le même dictionnaire mentionne le hameau Ariteigt.
Le toponyme Arrac est mentionné en 1376[23] (montre militaire de Béarn[34]) ainsi que sous la forme Arracq en 1863[23].
Aulet est une ferme déjà citée en 1385[23] (censier de Béarn[33]) sous le nom d'Aulher.
Le Bédat et Bergoué sont des hameaux signalés en 1863 par le dictionnaire topographique Béarn-Pays basque[23].
Bourdet désigne un écart d’Arthez, qui apparait sous la graphie le Turon de Bourdé dans le dictionnaire de 1863[23].
Cacareigt (voir plus bas la houn de Cacareigt dans la section Patrimoine environnemental) était, en 1863[23], un hameau d’Arthez, tout comme Canarde[23].
Le toponyme Cagnez apparaît sous les formes Aucagnes (1683[23], réformation de Béarn[35]) et Le Cagnès (1777[23], terrier d'Arthez[36]).
Le toponyme Castetbieilh apparaît sous les formes Catetebiel et Castegbielh (respectivement[23] 1220 et 1372, titres de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem[29]) et Lo loc de Castet-bielh (1385[23], censier de Béarn[33]).
Le toponyme Caubin apparaît sous les formes L'Espital de Calvi, Calvinus, Hospital de Caubii et Hospital de Calbino (respectivement[23] XIIe siècle pour les deux premières formes, vers 1220 et 1344, titres de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem[29]) et Sente-Marie de Caubii (1376, montre militaire de Béarn[23], montre militaire de Béarn[34]).
Causa et Conget sont des fermes d’Arthes déjà mentionnées en 1863[23] par le dictionnaire topographique Béan-Pays basque, tout comme la ferme Douances.
Le même dictionnaire[23] indique les hameaux de Curjerou, d’Eslous et d’Esmérat, ainsi que le bois de Formalagué.
La ferme Domec est mentionnée en 1385[23] par le censier de Béarn[33].
Selon Paul Raymond (1863[23]), le nom chemin des Frays provient d’un ancien couvent d’Augustins.
Le Grangé était en 1863[23], une ferme d’Arthez et Guière, un hameau de la commune.
Juren est un hydronyme et un toponyme. Le censier de Béarn[33] mentionne en 1385[23] l’ostau de Juren.
Le bois de Leyre fait l’objet d’une référence dans le dictionnaire de 1863[23], tout comme les hameaux Leitoure, Libérex, le Massou et les Mouraneus[23].
Man est une ferme citée par Paul Raymond en 1863[23], tout comme le hameau le Mesquit.
Le hameau la Marquitte est mentionné en 1780 dans le terrier de Castetbieilh[36]
Le toponyme Nhaux apparaît sous les formes Anhaus et Ynhaus (1376[23], montre militaire de Béarn[23], montre militaire de Béarn[34]).
Le toponyme Peyret est mentionné en 1536[23] (réformation de Béarn[35]).
Pourquet était un hameau d’Arthez, cité sous la graphie les Pourquets dans le dictionnaire de 1863[23]. Le même dictionnaire mentionne la ferme le Sabi.
Saint-Cricq était une ferme de la commune, indiquée par le dictionnaire de 1863[23], tout comme le hameau Saramia.
Talabot est une ferme qui apparaît dans le même dictionnaire[23].
Le Turon des Maures était une redoute qu’en 1777[23], le terrier d’Arthez[36] signalait sous la graphie le Touron des Moures.
La ville se développa autour du couvent des Augustins. Arthez de Béarn était une place forte au Moyen Âge (on peut encore voir les traces des remparts, surplombés par la place de l'église). Le village faisait partie du réseau de fortifications du Béarn (voir Gaston Fébus).
Les Guerres de Religion firent disparaître les églises de Notre-Dame et de la Trinité, le temple protestant lui-même n'est qu'un souvenir.
En 1385, Arthez dépendait du bailliage de Pau et la seigneurie appartenait à la maison de Gramont[23]. La commune était le chef-lieu d'une notairie comprenant Arracq, Cagnez, Castetbieilh (qui dépendait de la commanderie hospitalière de Caubin et Morlàas), Caubin, Marcerin, Mesplède, N'haux et Urdès[23].
La dernière héritière de cette baronnie sera Diane d'Andoins dite "Corisande", maîtresse et inspiratrice dans sa marche vers le trône d'Henri de Navarre, bientôt Henri IV.
En 1790, le canton d'Arthez-de-Béarn comprenait les mêmes communes qu'actuellement à l'exception d'Argagnon, Labeyrie, Lacq et Lacadée.
Arthez-de-Béarn appartient à trois structures intercommunales[37] :
La commune est le siège du syndicat intercommunal d'Arthez-de-Béarn[38].
Au , Arthez-de-Béarn est jumelée avec :
Le nom des habitants est Arthéziens[41].
En 1385, Arthez comptait 255 feux[23].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[42]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[43].
En 2021, la commune comptait 1 829 habitants[Note 5], en évolution de −1,4 % par rapport à 2015 (Pyrénées-Atlantiques : +3,43 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Arthez-de-Béarn dispose de deux écoles primaires, l'une laïque et l'autre privée (école Saint-Joseph) et d'un collège (collège Corisande-d'Andoins[46]).
Une école de musique est également présente à Arthez ainsi qu'une école des jeunes sapeurs pompiers[47].
Arthez recense 28 exploitations agricoles[48].
Si on considère la position topographique d'Arthez-de-Béarn, c'est certainement grâce à la présence de nombreuses sources sur ses hauteurs que le village a pu se développer dès le Moyen Âge. Jusque dans les années 1950 l'eau n'arrivait pas encore au robinet dans les maisons. Aujourd'hui ensablées, perdues sous les ronces et oubliées, qu'elles soient des fontaines aménagées par les anciens ou seulement des bonnes sources naturelles connues et utilisées, elles portent le même nom en béarnais (forme locale de l'occitan) la houn. Certaines sont assorties de lavoirs et/ou d'abreuvoirs ; elles pouvaient être abritées par des auvents en bois.
Il y a huit anciennes fontaines publiques aménagées (classées d'est en ouest) :
Quelques sources naturelles d'usage populaire :
Cette dernière doit son nom à une légende. Ce serait l'endroit où la garde du roi faisait s'abreuver les chevaux lors des parties de chasse. Un peu à l'écart du Cami-Salié originel (chemin du sel protohistorique), elle se situe à l'extrême sud d'Arthez-de-Béarn, sur une parcelle aujourd'hui du site du bassin d'écrêtage des crues de la Geüle. À noter que la source fut captée (ainsi que celle du Palouquè) dans les années 1950 pour la construction du premier réseau d'adduction d'eau courante à Arthez-de-Béarn. Depuis lors, l'eau arrive au robinet dans les habitations. Un ouvrier qui participa à la construction de l'ouvrage aujourd'hui démoli, affirmait que l'exsurgence y était si large et si abondante, que seule une petite partie fut réellement captée. En effet, le savoir populaire enseigne que la Geüle toute proche où se jette la source du roy, n'a jamais connu de sècheresse complète en aval de cet endroit. Une autre particularité vient de la dialectique locale ancestrale qui rapporte avec précision la houn dou roy et non pas rey ce qui devrait être, pourtant, la traduction exacte du mot roi.
Il existe également quatre anciens puits publics, tous condamnés, sur l'axe de la carrère :
L'église Saint-Étienne date de 1887, elle a emprunté au château disparu un clocher-tour du XIIe siècle[49].
Cagnés ou N'Haux, hameaux nichés dans les vallons, possèdent des chapelles romanes.
La chapelle de Caubin, issue de la commanderie de Caubin, arbore un chevet semi-circulaire, avec mur-fronton en vigie et un toit plat comme une passerelle. La chapelle est classée au titre des monuments historiques[50]. Elle recèle un monument funéraire[51] présumé de Guilhem Arnaud (baron d'Andoins mort en 1301), classé à titre d'objet et datant du début du XIVe siècle.
Face à la chapelle de Caubin, on peut voir un oratoire, construit selon la méthode traditionnelle en galets du gave reliés par du mortier.
La commune est située sur la via Podiensis du pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle.
Les armes d'Arthez-de-Béarn se blasonnent ainsi[52] : D'or au lion rampant de sinople, qui est d'Andoins ; au chef cousu du même à trois pals de gueules, qui est de Foix. |