Adjoint au maire 4e arrondissement de Paris |
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Arthur Matthey, A. Matthey |
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Delphine de Cool (à partir de ) |
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Arthur Arnould (aussi connu sous les pseudonymes d'Arthur Matthey et Jean Mattheus), né le à Dieuze (Meurthe) et mort le à Paris, est un ancien employé de l’Assistance publique, écrivain et journaliste libertaire français. Il participe activement à la Commune de Paris et est un membre actif de la Première Internationale (Association internationale des travailleurs)[1].
Arnould naît dans une famille aisée et intellectuelle. Son père, Edmond Arnould, était professeur au Collège de France.
Après une courte carrière administrative à la préfecture de la Seine, Arthur Arnould, devient journaliste d'opposition au Second Empire. Il fut aussi théosophe et martiniste[2].
D'abord secrétaire de rédaction à la Revue nationale puis rédacteur à la Revue moderne, il a publié des articles sur différents auteurs, notamment sur Edgar Allan Poe. Il débuta en politique dans l'Opinion nationale et dans L'Époque, où il fait l'objet d'une condamnation à la suite d'un article, « La foire aux sottises », dans lequel il avait critiqué sans ménagement les sergents de ville parisiens[3]. Il fonde le Journal du peuple avec Louis Noir et quelques autres rédacteurs de la Marseillaise. Il écrit aussi dans l'Avant-Garde.
Après la proclamation de la République, le , il est nommé adjoint au maire du IVe arrondissement. Le , il est élu au Conseil de la Commune par le IVe et le VIIe arrondissements, avec 8 608 voix. Il est d'abord membre de la Commission des Relations extérieures, puis de celle du Travail et de l'Echange (), puis des Subsistances () et enfin de l'Enseignement (). Le il est chargé du Journal Officiel de la Commune. De tendance proudhonienne et anarchisante, il appartient à la minorité du Conseil et vote contre la création du Comité de Salut public. Il demande que les séances du conseil soient aussi publiques que possible, que les rapports militaires soient affichés et que le secret soit supprimé.
D'après Paul Delion (auteur des Membres de la Commune et du Comité central en 1871), Arthur Arnould était très isolé au sein du Conseil, à la fois traité d'aristocrate à cause de sa mise soignée et de réactionnaire à cause de ses protestations.
Après la Semaine sanglante, il se réfugie en Suisse et ne revient en France qu'après l'amnistie de 1880.
Il a écrit L'État et la Révolution (1877), une Histoire populaire et parlementaire de la Commune de Paris, éditée en 1878 à Bruxelles par Henry Kistemaeckers, et quelques romans sous le pseudonyme d'Arthur Matthey, Matthey du nom de sa première épouse.
En 1890, il épouse l'artiste Delphine de Cool. Il meurt en 1895, à 62 ans, après avoir vécu plusieurs années retiré dans leur villa d'Aulnay-les-Bondy, se consacrant à la théosophie (président de la branche française de la société théosophique, il prend la suite d'Hélène Blavatsky à la direction de la rédaction du Lotus Bleu, et rédige plusieurs ouvrages spiritualistes)[4].