Député au Reichstag sous la république de Weimar | |
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Artur Becker (né le à Remscheid et mort le à Burgos en Espagne[1]) est un permanent de la Ligue des jeunes communistes d'Allemagne (KJVD), membre du parlement, combattant de la guerre civile espagnole.
Artur Becker, né en 1905 à Remscheid en Basse-Rhénanie, est le fils d'Eugenie, blanchisseuse, et de Walter Becker, fabricant de limes[2]. Après l’école primaire, il s’initie au métier de serrurier-tourneur[3]. Adolescent, il rejoint en 1919 la Jeunesse socialiste libre, en 1920, la Ligue des jeunes communistes (KJVD) et en 1922 le Parti communiste d'Allemagne (KPD)[4].
En 1923, il s'implique dans la résistance à l'occupation de la région de la Ruhr.
À partir de 1926, il est permanent politique, d'abord à la tête de la jeunesse communiste en Rhénanie jusqu'en 1928, puis membre du comité exécutif de l'Internationale des jeunes communistes et de 1931 à 1932 président du Comité central de la KJVD. En 1930, il est élu député du KPD au Reichstag. Lors des élections législatives de juillet et de novembre 1932 puis de mars 1933, il est élu membre de la circonscription électorale 23 (Düsseldorf-Ouest). Les mandats du KPD au Parlement élu en 1933 ayant été annulés avant la réunion constitutive, Becker appartient au Reichstag d'octobre 1930 à janvier 1933. Il est le plus jeune député[5].
Adversaire politique des nazis, il est contraint d'émigrer en 1933 et s'enfuit à Moscou.
Plus tard, il organise la lutte pour la République espagnole. À partir d'août 1937, il prend part aux combats et, au printemps 1938, il est commissaire politique du bataillon Thälmann des Brigades internationales. Le , il est grièvement blessé et capturé par les franquistes. Il aurait été abattu le , après plusieurs semaines d'interrogatoire dans une prison de Burgos[4]. Selon un rapport de la Gestapo d'août 1939[6], des responsables de la Gestapo en Espagne ont interrogé des prisonniers et essayé de trouver Becker. Selon ce même rapport, il est possible que Becker soit mort sous un faux nom dans un hôpital.
Artur Becker a reçu de nombreux hommages en RDA. Des rues, des écoles et des usines ont porté son nom, comme la centrale électrique de la jeunesse de Trattendorf ou le collège des officiers du ministère de l'Intérieur. L’organisation de jeunesse Freie Deutsche Jugend a décerné à partir de 1960 la médaille Artur-Becker (or, argent et bronze) à des réalisations exceptionnelles de l’association de la jeunesse socialiste, avec un bonus financier.
L'ancien navire-école de plongée GST portait également son nom. En 1990, ce navire a été entretenu par la ville hanséatique de Greifswald. En 1992, la ville l'a cédé au club de plongée de Greifswald, où il a été utilisé jusqu'en 2010, puis vendu au Danemark et mis au rebut en 2012.
Un navire d'attaque rapide lanceur de torpille de la Volksmarine ainsi que la caserne du 8e régiment de chars de l'armée nationale populaire ont également été baptisés du nom d'Artur Becker.
Après la chute de la RDA, les bâtiments et les rues portant le nom de Becker ont été en grande partie débaptisés. En , la rue Artur-Becker à Berlin-Prenzlauer Berg a retrouvé son ancien nom (rue Winrich-von-Kniprode). Cependant, le lycée Artur-Becker existe toujours dans la ville saxonne de Delitzsch[7]. À Fürstenwalde, une rue porte encore son nom ainsi qu'à Rostock, Neuruppin, Spremberg et Strausberg. À Eisenach, une auberge de jeunesse porte le nom d'Artur Becker.
À Remscheid (Rhénanie du Nord-Westphalie), le lieu de rencontre « Artur Becker Centrum » est géré par une association. Un Stolperstein à cet endroit honore sa mémoire.
Depuis 1992, une plaque commémorative à son nom se trouve au Mémorial en souvenir des 96 membres du Reichstag assassinés par les nazis à Berlin.
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.