Du sud au nord, on rencontre les champs ouverts sur le plateau du Thelle qui culmine à 234 m à la Neuville-sur-Auneuil, puis un coteau boisé et sinueux orienté au nord, enfin la vallée du Bray, qui possède partiellement des prairies bocagères et où s'écoulent plusieurs ruisseaux en direction du nord-est, dont le Ru d'Auneuil, affluent de l'Avelon. Le point le plus bas de la commune est situé au bord du Ruisseau de Friancourt entre les bois de Beaufays et de Saint-Léger, à une altidude de 87 m.
La commune est située dans le bassin Seine-Normandie. Elle est drainée par le cours d'eau 01 de la commune de Saint-Léger-en-Bray, le ru d'Auneuil[1], le ruisseau du Moulinet[2], le fossé des Ponceaux[3] et le ruisseau de Friancourt[4],[5],[Carte 1].
Un plan d'eau complète le réseau hydrographique : le plan d'eau du Bois de Malaise (1,5 ha)[Carte 1],[6].
Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Sensée ». Ce document de planification concerne un territoire de 1 219 km2 de superficie, délimité par le bassin versant du Thérain. Le périmètre a été arrêté le et le SAGE proprement dit est, en 2024, en cours d'élaboration. La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est le syndicat intercommunal de la Vallée du Thérain (SIVT)[7].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,3 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,4 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 751 mm, avec 11,5 jours de précipitations en janvier et 8,1 jours en juillet[8]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Jaméricourt à 11 km à vol d'oiseau[10], est de 11,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 695,7 mm[11],[12]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[13].
Au , Auneuil est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[14].
Elle appartient à l'unité urbaine d'Auneuil[Note 2], une unité urbaine monocommunale constituant une ville isolée[15],[16]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Beauvais, dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[16]. Cette aire, qui regroupe 162 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[17],[18].
L'habitat groupé domine. Des usines se répartissent dans l'axe constitué par la RD 981 et l'emprise de l'ancienne voie ferrée, qui est coupée transversalement par la D 2, rue principale du centre-ville et en limite de commune par la RN 31, rocade Sud de Beauvais[19].
La commune est desservie, en 2023, par la ligne 511, des lignes scolaires et le service de transport à la demande Corolis à la demande - Zone Sud du réseau Corolis. Elle est également desservie par les lignes 607, 6107, 6138, 6145 et 6146 du réseau interurbain de l'Oise[20].
La plus ancienne forme connue du nom est « Aneolium », attestée en 1020 ; dérivée de « Alnoialum », qui est composé du latin alnus (aulne, aune[21]) et du gaulois ialo- (clairière), Auneuil signifiait donc clairière aux aulnes [22],[23].
Latinisé en alum, le gaulois ialo- est fréquent après un nom d'arbre, et on le retrouve en gallois où « tir ial » signifie « terrain découvert ». Combiné à la voyelle « -o » du mot précédent, il a donné la terminaison « -euil » comme dans le nom des communes proches Auteuil et Berneuil-en-Bray[22],[24].
Gruen-Mainil en 1097, Greumenillum en 1292[25]. Mainil / mesnil, provient du latin mansionile « maison de paysan, habitation avec portion de terre »[22].
Marche Godart sur la carte de Cassini[19]. Ferme fondée vers le XVe siècle[26]. Godard / Godart est un nom de baptême d'origine germanique, de god- «dieu» et hard- «dur, fort»[27].
Troussures est attesté sous la forme Trussurius en 1078, puis Trossures en 1118. Plusieurs hypothèses ont été émises pour l'expliquer par l'ancien français :
De torseüre « ce qui est troussé », en fagot, ce qui évoquerait un défrichement.
De torsure « repli de terrain ».
De trosseure, troussure « charge, paquet, objet volumineux », en rapport avec un entrepôt, un point de chargement[28].
Au lieu-dit la Croix des Pères au nord de la gare, a été découvert un sarcophage avec des objets datant du haut Moyen Âge[30].
Le prieuré d'Auneuil a été fondé en 1068 par Adélard ; il comprenait notamment un vivier à Friancourt[29].
En 1115, Dreu, seigneur d'Auneuil, tente de s'émanciper du pouvoir de l'évêque Pierre de Dammartin en refusant son service de casatus (vraisemblablement un stage de 40 jours) puis il cède car le Pape le menace d'excommunication[29].
Au XIIIe siècle, les moines du prieuré cessent de s'occuper du service religieux de la paroisse, et sont remplacés par un curé[26].
En 1790, lors de la Révolution française, le seigneur d'Auneuil émigre. Le prieuré est vendu à un particulier en 1791[26].
Auneuil devient chef-lieu de canton en 1790, Frocourt s'y substitue de 1795 à 1802 puis Auneuil redevient chef-lieu[26] jusqu'en 2015, lorsque prend effet le nouveau découpage territorial.
Une école primaire pour les filles est fondée en 1832 par la sœur Rose Masson[26].
Le développement économique de la commune, jusqu'alors constituant essentiellement un bourg rural, intervient grâce aux matières premières argileuses disponible en grande quantité dans le pays de Bray qui permettent l'implantation de tuileries et de faïenceries[31].
En 1848, la société Ledru emploie 280 salariés, dans le textile, c'est alors la sixième du département en nombre d'ouvriers[32]. Au XIXe siècle, la fabrique de céramiques Boulenger prospère, des usines s'étendent le long de la route nationale et de la voie ferrée. Les frères Boulenger diversifient la production de l'entreprise avec la fabrication de tuiles et de carreaux puis dans la réalisation de carreaux incrustés formant une mosaïque pour lesquels ils recevront diverses médailles et prix sous le Second Empire.
La ligne de Beauvais à Gisors-Embranchement, reliant Beauvais à Gisors, est mise en service en 1875. Elle traverse Auneuil et favorise le développement industriel de la commune, notamment de la faïencerie, qui dispose d'un embranchement particulier ; le trafic voyageurs cesse définitivement en 1942 et le trafic marchandises est abandonné en 2010.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, l'armée allemande installe une kommandantur et un régiment d'infanterie. La libération par un régiment anglais entraîne des morts dans chaque camp[33].
Dans les années 60, une zone industrielle est créée entre Auneuil et Sinancourt, traversée par la voie ferrée, et bordée par la D 981[33].
La production de la faïencerie cesse en 1982, année où ferment également des tuileries. Une scierie cesse son activité en 1991[31].
Les anciennes communes d'Auneuil et de Troussures ont fusionné le , devenant des communes déléguées de la commune nouvelle qui a conservé le nom d'Auneuil[34].
Cette fusion, décidée au cours de l'année 2016 afin de mutualiser les moyens et de rationaliser la gestion des deux communes, a été adoptée à l'unanimité des deux conseils municipaux[35].
La fusion des deux communes d'Auneuil et de Troussure est décidée par un arrêté préfectoral du [34]
Dans le cadre d'importants débats sur la créaation d'un méthaniseur à Auneuil, porté notamment par le maire Hans Dekker, 14 des 27 conseillers municipaux démissionnent en décembre 2022, entraînant l'organisation d'élections municipales partielles début 2023[36].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis sa création.
En 2021, la commune comptait 2 875 habitants[Note 4], en évolution de −2,84 % par rapport à 2015 (Oise : +0,89 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Évolution démographique du territoire de la commune nouvelle
1968
1975
1982
1990
1999
2008
2013
2019
1 784
2 202
2 475
2 865
2 911
2 963
2 986
2 836
Nombre retenu à partir de 1968 : population sans doubles comptes. Les données mentionnées ci-dessus sont établies à périmètre géographique constant, dans la géographie en vigueur au . (Source : INSEE RGP 2019[41])
Église Saint-Sébastien, près de la mairie d'Auneuil.
Chapelle Notre-Dame-de-la-Pitié, située au bord de la D 2 à côté du carrefour avec la D 981.
Le lavoir, classé, a donné son nom à l'école élémentaire « Le Vieux Lavoir »[1]
Musée de la céramique Boulenger : Il fait partie d'un ensemble conservé, avec le magasin d'expédition, qui témoigne de la richesse et de la diversité des mosaïques produites par l'usine Boulenger (ci-dessus)[31]. Situé dans le quartier de l'ancienne gare, il s'agit de la maison patronale que le dernier frère Boulenger a légué à la commune à sa mort en 1900, avec de nombreux ouvrages et pièces de collection. Celui-ci en avait déjà fait un musée à partir de 1885. Les façades de la maison sont a elle seule de véritables pièces de collection puisqu'on y retrouve des réalisations d'exception distinguées lors des expositions universelles. La villa est de style néo-classique, d'inspiration gréco-romaine. Elle est classée au Monuments historiques depuis 1991. Le musée est actuellement géré par le département de l'Oise.
L'église Notre-Dame, détruite par la foudre, a été rebâtie au XVIe siècle. On y a retrouvé deux objets remarquables :
une statue en bois représentant la Vierge à l'Enfant (de hauteur 36,5 cm), classée depuis le 5 novembre 1912. Datée du XVe siècle, elle a été restaurée et conservée au musée départemental de l'Oise sous le numéro d'inventaire 75.77 ;
une seconde statue en bois représentant la Vierge à l'Enfant (de hauteur 101 cm), classée depuis le 15 avril 1966[44]. Datée du début du XVIe siècle, elle a été restaurée et déposée par la commune au musée départemental de l'Oise le 5 mars 1975. Elle porte le numéro d'inventaire 75.52.
L'ancien château de Troussures, détruit en 1874, a été rebâti par Ludovic Le Caron de Troussures (1829-1914) dans un style néo-Louis XIII[45]. Il comportait à l'origine une aile aménagée pour accueillir la bibliothèque de son commanditaire, à l'époque la plus importante bibliothèque privée du Beauvaisis. Cette bibliothèque fut dispersée en plusieurs ventes publiques, à partir de 1909. En même temps que le château, fut construite une chapelle, dont la crypte abrite les dépouilles entre autres de Marie-Ferdinand Le Caron de Troussures[46]zouave pontifical, puis Volontaire de l'Ouest, tué héroïquement à la bataille de Loigny le 2 décembre 1870, dont le vitrail central du chœur commémore le martyre[47], et des pères Bernard Taillefer et Paul Doncœur[48]. Une nouvelle chapelle[49] a été construite, à l'emplacement de l'ancienne bibliothèque du château, au début des années 2000 par l'architecte Michel Macary, l'un des architectes du Stade de France[50]. Après sa vente par la famille Le Caron de Troussures, le château est successivement occupé par les jésuites dont le P. Doncœur qui en fait à partir de 1938 une maison de formation et de retraites spirituelles, puis il abrite les équipes Notre-Dame du P. Caffarel qui le rebaptise en maison de prières. Le prieuré accueille depuis Pâques 1997[51] la communauté Saint-Jean avec des frères[52] qui y organisent des retraites et des sessions, et une communauté de sœurs contemplatives. La communauté occupe également l'ancienne ferme du château à l'entrée du village et a fait construire une annexe, la maison Montjoie. L'ensemble porte le nom de prieuré Notre-Dame-de-Cana.
Paul Doncœur (1880-1961), jésuite, pionnier du scoutisme, mort et enterré à Troussures à la crypte de la chapelle du château.
Henri Caffarel (1903-1996), prêtre catholique, fondateur du prieuré Notre-Dame-de-Cana, des Équipes Notre-Dame et des ex-éditions du feu nouveau à Troussures, où il est enterré au cimetière.
L.-E. Deladreue, Auneuil : Notice historique et archéologique, dans les Mémoires de la Société académique d'Archéologie, Sciences & Arts du Département de l'Oise, Beauvais : Imprimerie D. Père, 1875, vol. 9, part. 2, p. 389–480 [2]
↑Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
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↑« Auneuil : ce que la fusion change pour les habitants de Troussures », Le Parisien, édition de l'Oise, (lire en ligne, consulté le )« Depuis le 1er janvier, Auneuil et Troussures ne font qu'un. Une fusion ultrarapide entre la petite commune de 180 habitants et sa voisine, ancien chef-lieu de canton. « Nous avons commencé à évoquer cette possibilité au cours du deuxième semestre 2016, précise Robert Christiaens, maire d'Auneuil. L'idée de mutualiser les moyens, de rationaliser la gestion des deux communes, s'est imposée à nous rapidement. Ensuite, c'est allé très vite. Toutes les décisions ont été votées à l'unanimité. Le consensus était total ».
↑Patrick Caffin, « Oise : le projet contesté de méthaniseur fait exploser le conseil municipal d'Auneuil : Après avoir voté contre, quatorze élus ont démissionné. De nouvelles élections seront programmées. Hans Dekkers, maire sortant, se représentera. Il assure que ces désistements n'empêchent en rien le projet de « suivre son cours » », Le Parisien, (lire en ligne, consulté le ).
↑Mathieu Blard, « L'adieu aux armes de Robert Christiaens à Auneuil : Lors de ses derniers vœux, le maire a réaffirmé qu'il ne se représenterait pas pour un nouveau mandat », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le )« Il eut été à mon avis déraisonnable de me lancer de nouveau pour une période au cours de laquelle j'atteindrai l'âge de 88 ans », a déclaré lors de son discours des vœux Robert Christiaens, actuel maire d'Auneuil, qui raccroche l'écharpe après trois mandats ».
↑« Hans Dekker se lance aux municipales à Auneuil, suite au renoncement de Robert Christiaens », Oise Hebdo, (lire en ligne, consulté le )« Après réflexion, et discussions, Hans Dekker s'est proposé, et est parvenu à rassembler. Même Jan Duda, qui avait monté une liste face à Robert Christiaens en 2014, et prévoyait d'en bâtir une pour 2020, sera derrière lui. «Avec Jan, nous avons échangé après l'annonce de ma candidature. Nous avons décidé d'unir nos points communs et nos différences, pour travailler plus efficacement au service de la commune», précise Hans Dekker ».
↑« Auneuil 60390 », Résultats aux municipales 2020, sur lemonde.fr (consulté le ).
↑Guillaume Grasset, « Municipale à Auneuil. Victoire de la liste contre le projet de méthaniseur : La liste de Johnny Carminati, constituée d'élus démissionnaires et d'opposants au projet de méthaniseur, l'emporte contre celle du maire sortant Hans Dekkers. », Oise Hebdo, (lire en ligne).
↑Christian du Passage & Guy de Bodman, Essai sur la descendance collatérale de Louis du Passage, chevalier de Malte en 1646, Rouen, l'auteur, , 472 p., p. 353-355 & 423-424.
↑« Photo de la crypte », sur le site personnel de Jacques Seynaeve (consulté le ).
↑« Photo de la nouvelle chapelle », sur le site de l'association « Enjeux de l'étude du christianisme des origines » (Eecho) (consulté le ).