Limbali = Gilbertiodendron taiense = Kpakpah (la plupart des grandes césalpiniacées se désignent sous le vocable "kpakpah", dérivé du son qu'émet l'éclatement des gousses sèches de ces grands arbres)
Pour être précis, il s'agit plutôt de postnoms. En effet comme dans plusieurs cultures bantoues, chez les Baoulés le nom personnel se place après le patronyme.
Ils sont portés dans leur plus grande part par les deux sexes. La parade trouvée pour faire la différence entre les deux sexes étant de précéder au nom N'djah pour l'homme et Moh pour la femme.
Yobouet : caillou
Akpoué : roche
Allah : Iroko (chloroflora excelsa).
Kondro : Loloti (arbre médicinale à écorce épaisse).
Bla : fontaine
N'Zué : eau
Frondo : baobab
Faitai : lac
N'go : huile (prénom donné aux personnes de teint clair).
Lomé : espèce de palmiste spécialement rouge
M'mé : palmier
Djué : poisson
Bohoussou : génie des forêts
Django : ficus
Ko'go : vallée
Béra : Touraco, aussi appelé Kodjo allou.
Oura : ordures, prénom attribué à l'enfant né ou conçu juste avant le divorce de ses parents
Zougou : chenille, prénom attribué aux personnes particulièrement velues.
Kangah : esclave, de nos jours, ce prénom est attribué aux enfants dont les précédents sont décédés.
Souaga.
N'gatta : enfant né après le décès de son père.
Déla : fétiche.
Saraka : sacrifice.
Pondo : fétiche.
Boni
Messou
Saouré
Ti n'dôh : dixième enfant porte-malheur chez les Baoulé Fafoué et Faly mais désignant aussi l'enfant qui suit le troisième ou le quatrième enfant d'une succession d'enfants de même sexe. C'est le cas d'un enfant né après "N'san ou N'dri et de même sexe que celui-ci.
Denis Creissels et Jérémie Kouadio NʼGuessan, Description phonologique et grammaticale d’un parler baoulé, Abidjan, Institut de Linguistique Appliquée (ILA), Université Nationale du Côte d’Ivoire, coll. « Linguistique africaine » (no 59),
D. Kanoute, Traduction orale : authentique histoire de l'Afrique, t. II, Dakar, (présentation en ligne)
Jérémie Kouadio N'Guessan et Kouakou Kouame, Parlons baoulé : langue et culture de la Côte d’Ivoire, Paris/Budapest/Torino, L'Harmattan, , 198 p. (ISBN2-7475-6957-8)
Judith Tymian, « Les tons du baoulé : comparaison de deux dialectes (kodé, fali) », Ann. Univ. Abidjan, Série H, Linguistique, T. VIII, fascicule I, Abidjan, 1975, pp. 261-281.