Beach Party

Beach Party
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Photo promotionnelle de Frankie Avalon pour le film Beach Party (1963)
Titre québécois L'amour à la plage
Réalisation William Asher
Scénario Lou Rusoff
William Asher (non crédité)
Musique Les Baxter
Acteurs principaux
Pays de production Drapeau des États-Unis États-Unis
Genre Comédie
Durée 101 minutes
Sortie 1963

Série

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

Beach Party, ou L'amour à la plage au Québec, est un film américain réalisé par William Asher, sorti en 1963. Il est le premier d'une série de sept « films de plage » d'American International Pictures (AIP) destinés à un public adolescent[1]. On attribue souvent à ce film la création du sous-genre « beach party »[2],[3],[4],[5].

Un anthropologue, le professeur Robert Orville Sutwell, étudie secrètement les « habitudes d'accouplement sauvage » des adolescents de Californie du Sud qui traînent à la plage et parlent dans un jargon de surf étrange. Après qu'il a paralysé temporairement Eric Von Zipper, le chef des Rats, le gang de motards local, qui faisait des avances à Dolores, celle-ci a le béguin pour le professeur. Son compagnon de surf, Frankie, devient jaloux et commence à flirter avec Ava, une serveuse hongroise. Pendant ce temps, l'assistante de Sutwell, Marianne, développe davantage son béguin pour le professeur. Von Zipper et son gang complotent pour faire tomber Sutwell, pour finalement être contrecarrés par les surfeurs adolescents.

Fiche technique

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Distribution

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Développement

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Ecriture du scénario

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À l'été 1962, Samuel Z. Arkoff et Jim Nicholson visionnent des films en Italie en vue d'en acheter pour le marché américain. Ils en voient un à propos d'un homme d'âge moyen qui tombe amoureux d'une jeune femme passant tout son temps dans une station balnéaire. Ils n'aiment pas ce film mais sont attirés par le décor et chargent Lou Rusoff d'écrire un tournage sur la plage[6]. Le film est annoncé en juillet 1962[7].

Le scénario de Rusoff est apparemment plus conforme au standard habituel d'AIP à propos de jeunes rencontrant des problèmes avec leurs parents. Il est montré à William Asher qui accepte de faire le film à condition qu'il devienne davantage une comédie musicale sur des adolescents[8]. Arkoff et Nicholson étant d'accord, Asher réécrit le scénario avec Robert Dillon. Samuel Arkoff lui demande de ne pas s'en attribuer le mérite car Lou Rusoff est atteint d'un cancer du cerveau. Asher accepte et Rusoff en a le seul crédit ; il meurt en juin 1963.

Annette Funicello est le premier choix pour le rôle principal féminin, même si Asher dit qu'ils étaient inquiets parce qu'elle était sous contrat avec Walt Disney. Le film plait à Funicello, et Disney lui demande simplement de ne pas exposer son nombril[9].

AIP tente de recruter le chanteur Fabian Forte pour lui tenir la réplique, mais il est sous contrat avec la 20th Century Fox, alors Frankie Avalon est choisi à la place[6].

Le film est tourné en trois semaines à partir de mars 1963 sur les plages de Californie[10].

La musique de Beach Party est écrite spécifiquement pour le film et réalisée par Kaylen Mandry[11]. Les Baxter en compose la partition, ainsi que celle de la plupart des films qui suivent, dont le Sergent Dead Head, Dr Goldfoot and the Bikini Machine et Fireball 500 .

Gary Usher et Roger Christian écrivent trois chansons qui apparaissent dans le film : la chanson titre, interprétée par Avalon et Funicello ; et Swingin' and a-Surfin' et Secret Surfing Spot, toutes deux interprétés par Dick Dale and the Del Tones.

Bob Marcucci et Russ Faith écrivent Don't Stop Now, interprétée par Avalon.

Guy Hemric et Jerry Styner écrivent deux chansons pour Funicello figurant dans le film : Treat Him Nicely et Promise Me Anything (But Give Me Love) jouée hors écran et présentée comme la musique du film.

Les chansons

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  • Beach Party Tonight - Frankie Avalon et Annette Funicello
  • Secret Surfin 'Spot - Dick Dale and the Del Tones
  • Swingin 'et Surfin' - Dick Dale and the Del Tones
  • Don't Stop Now - Frankie Avalon
  • Treat Him Nicely - Annette Funicello
  • Promise Me Anything (But Give Me Love) - Annette Funicello

Références culturelles

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Le gang de motards Rat Pack est en grande partie une parodie de L'Équipée sauvage (1953) ; Harvey Lembeck imite la performance de Marlon Brando en chef du gang mais, contrairement au personnage incarné par Brando, il est généralement maladroit et incompétent.

Le pseudonyme du rappeur Big Daddy Kane s'inspire du personnage de Big Daddy joué par Vincent Price dans le film[12].

Beach Party est le film le plus rentable d'AIP à cette date, gagnant plus le jour de la première que n'importe lequel de ses concurrents[13].

Le sous-genre « beach party »

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Avec ce film, AIP créée un nouveau sous-genre : les « beach party movies ». Plusieurs autres studios tentent d'imiter la formule « beach party » d' AIP, mais jamais avec le même succès[2],[3],[4].

AIP avait déjà établi un archétype du genre auparavant avec le Hot Rod Gang en 1958 et surtout sa suite de 1959, Ghost of Dragstrip Hollow, tous deux écrits par Lou Rusoff. Ces deux films, des comédies initiatiques pour public adolescents, emploient « la formule éprouvée d'une tendance populaire associée à la romance et à la musique »[14]. Gidget de Columbia (1959) et Gidget Goes Hawaiian (1961), qui « font découvrir le surf à l'Amérique », sont également cités comme des précurseurs[15],[16]. Where the Boys Are de la Metro-Goldwyn-Mayer (1960) et Love in a Goldfish Bowl de Paramount (1961) établissent un ton de sexualité adolescente légère qui sera exploité par AIP dans Beach Party[17].

Les suites de Beach Party d'AIP sont tournés avec à peu près la même distribution et, en grande partie, la même équipe. Parfois le décor ou le nom des personnages changent, mais les éléments de base et le ton restent les mêmes. AIP produit une série de douze films qui entrent dans le genre[18],[19]. À l'exception de Sergeant Deadhead, Fireball 500 et Thunder Alley, tous sont liés par des personnages récurrents.

Des acteurs aussi célèbres que Vincent Price, Boris Karloff, Buster Keaton, Peter Lorre ou Mickey Rooney y participent aussi[20]. Des surfeurs apparaissent également dans les films « beach party », à la fois en tant que figurants et en tant que cascadeurs. Mickey Dora et Johnny Fain sont présents chacun dans six films de la série.

Le succès de ces films est en partie dû à la musique, omniprésente, sans toutefois qu'ils soient considérés comme des comédies musicales à proprement parler. Les acteurs du film interprètent chacun une ou plusieurs chansons et sont soutenus pas des artistes confirmés. Les films incluent notamment des performances musicales de James Brown, Stevie Wonder, The Kingsmen, Lesley Gore, Nancy Sinatra, Bobby Fuller, The Exciters, etc. Des chansons sont également enregistrées par The Supremes, The Hondells ou The Pyramids, sans nécessairement qu'ils apparaissent à l'écran.

Les suites du film par AIP

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* Avalon apparait dans tous les films sauf The Ghost in the Invisible Bikini et Thunder Alley. Funicello apparait dans tous les films à l'exception de Sergeant Deadhead et The Ghost in the Invisible Bikini.

En 1987, Avalon et Funicello jouent dans une suite parodique, Back to the Beach de Lyndall Hobbs.

Autres films

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Les sept grands studios des années 1960 sortent chacun au moins un film considéré comme faisant partie du genre « beach party », soit des réalisations à gros budget qu'ils produisent eux-mêmes, soit des distributions de films à petit budget. À l'exception de La Stripteaseuse effarouchée (Girl Happy) de MGM, avec Elvis Presley, et de For Those Who Think Young d'United Artists, aucun d'entre eux ne parvient à reproduire le succès au box-office des produits AIP.

Le genre culmine en 1965 avec pas moins de 12 longs métrages publiés cette année-là. La série télévisée Gidget avec Sally Field dans le rôle d'une surfeuse de Californie, est également créée en 1965. Comme chez AIP, d'autres éléments sont parfois ajoutés au simple genre « fête de plage » - horreur, science-fiction, parodie d'espionnageetc.

Quelques studios indépendants se confrontent également au sous-genre « beach party ».

Références

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  1. (en) Gary A. Smith, The American International Pictures Video Guide, , p. 21 éditeur=McFarland
  2. a et b McParland 1994, p. 21.
  3. a et b Burns 2003, p. 47.
  4. a et b Betrock 1986, p. 100-05.
  5. Warshaw 2003, p. 270-71.
  6. a et b (en) Samuel Z. Arkoff et Richard Turbo, Flying Through Hollywood By the Seat of My Pants, Birch Lane Press, , p. 127-34
  7. (en) « Beach Party' Fifth on API Schedule », Los Angeles Times,‎ , p. C6
  8. (en) Mark McGee, Faster and Furiouser : The Revised and Fattened Fable of American International Pictures, McFarland, , p. 221-27
  9. Funicello et Romanowski 1994, p. 138.
  10. (en) « Surfing Thrills to Be Exploited in 'Beach Party », Los Angeles Times,‎ , p. C9
  11. (en) Mars, « The Music of the Beach Party Movies » [archive du ], sur Beachpartymoviemusic.com (consulté le )
  12. (en) « Halftimeonline.net | Big Daddy Kane | Hip Hop Icon Series interview », halftimeonline.net (consulté le ).
  13. Arkoff et Trubo 1992, p. 130.
  14. McParland 1994, p. 13-14.
  15. (en), Stacy Peralta, Riding giants (DVD), Universal Music, 2005
  16. Chidester et Priore 2008, p. 113.
  17. Burns 2003, p. 47-49.
  18. McParland 1994, p. 143.
  19. Arkoff et Trubo 1992, p. 132.
  20. Warshaw 2003, p. 161, 191.

Bibliographie

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  • (en) Samuel Z. Arkoff et Richard Trubo, Flying through Hollywood by the Seat of My Pants : From the Man Who Brought You I Was a Teenage Werewolf and Muscle Beach Party, Birch Lane Press, , 287 p. (ISBN 1-55972-107-3)
  • (en) Alan Betrock, The I Was a Teenage Juvenile Delinquent Rock ‘n’ Roll Horror Beach Party Movie Book : A Complete Guide to the Teen Exploitation Film: 1954–1969, New York, St. Martin’s Press, , 100–105 p. (ISBN 0-312-40293-7)
  • (en) Walter Burns, « Song of the Beach : AIP is the Studio Responsible for the Only Successful Musical Series Ever Made in Hollywood », Cinema Editor, vol. 53,‎ , p. 46–51
  • (en) Brian Chidester et Domenic Priore, Pop Surf Culture : Music, Design, Film, and Fashion from the Bohemian Surf Boom, Santa Monica, Santa Monica Press, , 271 p. (ISBN 978-1-59580-035-0), p. 198–203
  • (en) Annette Funicello et Patricia Romanowski, A Dream Is a Wish Your Heart Makes : My Story, Hyperion, (ISBN 978-1-57042-056-6)
  • (en) Stephen J. McParland, It's Party Time : A Musical Appreciation of the Beach Party Film Genre, Riverside, California, USA, PTB Productions, , 203 p. (ISBN 0-9601880-2-9)
  • (en) Matt Warshaw (dir.), The Encyclopedia of Surfing, Houghton Mifflin Harcourt, , 774 p. (ISBN 978-0-15-100579-6), « Hollywood and Surfing », p. 270–271

Liens externes

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