CH-146 Griffon | ||
Un hélicoptère canadien CH-146 Griffon du 430e escadron d'hélicoptère au dessus du Wisconsin le 16 juillet 2006. | ||
Rôle | Hélicoptère tactique | |
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Constructeur | Bell Helicopter Textron Canada | |
Premier vol | 1994 | |
Mise en service | 1995 | |
Date de retrait | Toujours en service | |
Nombre construit | 100 | |
Équipage | ||
Trois (pilote, copilote, ingénieur de vol) | ||
Motorisation | ||
Moteur | Pratt & Whitney Canada PT6T-3D | |
Nombre | 2 | |
Type | Turbomoteur | |
Puissance unitaire | 900 shp (671 kW) ch | |
Nombre de pales | 4 | |
Dimensions | ||
Diamètre du rotor | 14 m | |
Longueur | 17,1 m | |
Hauteur | 4,6 m | |
Masses | ||
À vide | 3 070 kg | |
Maximale | 5 355 kg | |
Performances | ||
Vitesse de croisière | 220 km/h | |
Vitesse maximale | 260 km/h | |
Distance franchissable | 656 km | |
Armement | ||
Interne | 2 mitrailleuses de 7,62 mm optionnelles | |
Avionique | ||
Caméra infrarouge WESCAM 16TD-A Lunettes de vision nocturne 3e génération |
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Le CH-146 Griffon est la désignation de l'hélicoptère moyen Bell 412EP construit pour l'Aviation royale du Canada par la division commerciale de Bell Aircraft, filiale du groupe américain Textron. Entré en service entre 1995 et 1997, le CH-146 est une plateforme polyvalente utilisée dans une multitude de rôles, dont le transport utilitaire et tactique, la reconnaissance et l'attaque, la recherche et sauvetage, et d'autres tâches de soutien héliporté.
Deux configurations du Griffon existent : l'hélicoptère utilitaire de transport tactique (HUTT), utilisé pour l'appui tactique à l'Armée de terre, et une version équipée pour la recherche et sauvetage. Modulaire, le Griffon peut être muni d'un dispositif d'optronique infrarouge à balayage frontal, d'un système d'imagerie gyrostabilisé Wescam, et d'un puissant projecteur[1]. Il peut aussi être modifié avec des planchers et des sièges blindés et équipé d'une mitrailleuse Browning M2 ou FN MAG; ces modifications ont été effectuées entre autres sur huit hélicoptères déployés en Afghanistan dès 2008.
Selon le type de mission, le Griffon, capable d'une vitesse maximale de 260 kilomètres à l'heure, peut transporter jusqu'à dix passagers, un groupe de combat d'infanterie de 8 soldats et leur équipement, ou 6 civières aéromédicales[1]. Un démontage partiel permet à l'hélicoptère d'être transporté sur de longues distances par un Lockheed CC-130 Hercules (1 hélicoptère) ou un Boeing CC-177 Globemaster (3 hélicoptères).
Au début des années 1990, la Défense nationale cherchait à remplacer de trois à quatre plateformes vieillissantes : le Bell CH-118 Iroquois, le Bell CH-135 Twin Huey, le Bell CH-136 Kiowa, et possiblement le Boeing CH-147 Chinook. Après un appel d'offres, le Gouvernement du Canada sous le premier ministre Brian Mulroney a décidé en 1992 de remplacer les quatre plateformes par une version militarisée du Bell 412, une évolution civile du Twin Huey. La sélection d'un aéronef polyvalent en remplacement de quatre plateformes plus spécialisées était justifiée à l'époque par le besoin d'une plus grande flexibilité opérationnelle[2]. Cette décision a été qualifiée par certains analystes de "politiquement motivée", les hélicoptères étant construits au Canada—ces spécialistes considèrent que le Griffon, trop petit pour le transport et trop gros pour la reconnaissance, est sous-motorisé et n'est pas adéquat pour un usage militaire, avec un potentiel limité dans des environnements arides comme l'Afghanistan[2].
En 1992, le gouvernement passe commande de 100 appareils à Bell Helicopter Textron Canada, une filiale de Bell Aircraft et de Textron basée à Mirabel au Québec, pour un coût total d'un milliard de dollars canadiens[3]. Construits entre novembre 1994 et décembre 1997, ils entrent progressivement en service dès 1995. En vertu du contrat d'acquisition, l'usine de Mirabel fournit du soutien technique à la flotte de Griffons, notamment les réparations majeures[4]. Un nouveau contrat de 640 millions de dollars signé en 2012 étend cette couverture jusqu'à la retraite planifiée des appareils en 2021, avec une option pour étendre leur vie utile jusqu'en 2025[5].
En janvier 2019, on annonce que les 85 hélicoptères composant la flotte seront rénovés pour 800 millions de dollars à partir de 2022 pour prolonger leur durée de vie jusqu'en 2031[6].
Plusieurs Griffons ont été mis au rencard depuis l'entrée en service de la flotte, si bien qu'en 2019 seulement 85 des 100 appareils sont encore opérationnels. En effet, neuf ont été vendus à la société Allied Wings en 2005 pour être utilisés comme soutien à l'entraînement avec la 3e École de pilotage des Forces canadiennes, trois ont été retirés de l'inventaire militaire en 2007, et trois ont été impliqués dans des accidents causant leur perte totale :
Depuis sa mise en service, le CH-146 Griffon a été déployé dans plusieurs pays pour soutenir diverses opérations des Forces canadiennes, incluant en Haïti, en Jamaïque, en Bosnie, au Kosovo, l'Afghanistan et l'Irak, en plus de participations dans plusieurs exercices aux États-Unis. Dans le cadre domestique, le CH-146 Griffon a été utilisé dans plusieurs opérations de soutien aux autorités civiles, jouant notamment un rôle majeur au Québec et en Ontario lors de la crise du verglas en 1998[1].