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Nom dans la langue maternelle |
Beny Moré |
Nom de naissance |
Bartolomé Maximiliano Moré Gutiérrez |
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Beny Moré |
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Son montuno (en) |
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Maximiliano Bartolomé Moré Gutiérrez, connu sous le nom d'artiste de Benny Moré ou Beny Moré, né le à Lajas (Province de Cienfuegos) et mort le à La Havane, est un chanteur et compositeur cubain, fréquemment considéré comme le plus grand interprète de musique cubaine[1].
Il naît le à 7 h dans le quartier de Pueblo Nuevo, à 32 km au sud de la ville de Lajas à 10 km au nord-est de la ville de Cienfuegos[2].
Il est le fils de Silvestre Gutiérrez et Virginia Benítez Moré, mais ses parents ne l'ayant pas reconnu, c'est sa grand-mère maternelle, Patricia Moré, qui l'élève[3] dans un milieu très défavorisé. Son arrière-arrière-grand-père maternel, Gundo, serait un descendant du roi d'une tribu congolaise qui a été capturé à l'âge de neuf ans par des marchands d'esclaves et vendu à un propriétaire de plantation cubain, Ramón Paredes[4].
Âgé d'à peine 12 ans, il compose sa première œuvre musicale, connue sous le nom de "El Bardo" ou "El Desdichado", sans avoir suivi d'études musicales[3].
À l'âge de 17 ans, il s'installe à La Havane, où il se consacre à chanter aux portes des bars avec son ami Anselmo, en plus de laver des voitures, de porter des paniers sur les marchés et de faire des courses[3].
Improvisateur virtuose, il était doué d'un sens musical inné et d'une voix de ténor qui savait colorer son expression musicale. Il maîtrisait à la perfection tous les genres musicaux cubains, et plus particulièrement le son cubain, le mambo (il fut surnommé le « Barbare du Mambo »), et le boléro. En 1944, il est amené à remplacer Miguel Matamoros au chant dans le Conjunto Matamoros. En 1953, il forme son propre orchestre, La Banda Gigante.
Pour Benny, l'œuvre qui lui a donné la plus grande satisfaction était "Bonito y Sabroso", et il a toujours commenté que sa plus grande joie en tant que compositeur était que le public dansa sur sa musique[3],[4].
Souffrant d'alcoolisme, il meurt d'une cirrhose à 46 ans. Plusieurs milliers de personnes assistent à ses funérailles.
Tous les ans un festival cubain qui porte son nom a lieu en septembre à Cienfuegos. De nombreuses chansons à la gloire de la musique cubaine mentionnent son nom. Dans la capitale cubaine (La Havane) un club de salsa porte son nom.
En 2006, un film intitulé El Benny sorti à Cuba a déplacé les foules. Y apparaissent Chucho Valdés, Juan Formell et Orishas.
En 2008, l'écrivaine cubaine Daína Chaviano lui rend hommage en l'incorporant comme personnage dans son roman L'île des amours éternelles. La musique joue dans ce roman un rôle clé : chaque chapitre du roman porte le nom d'un boléro. Apparaissent également des figures emblématiques de l'histoire de la musique cubaine, comme Rita Montaner, Ernesto Lecuona, La Lupe, Benny Moré, Fredesvinda García Valdés (plus connu sous son nom d'artiste Freddy) et Joaquín Nin[5].
À la Bibliothèque nationale de musique du Mexique, une plaque commémorative lui est dédiée.