Le billet électronique (aussi appelé e-ticket de l'anglais electronic ticket) est un billet dématérialisé qui remplace un support d'information matériel par des informations numériques.
Les billets électroniques sont principalement utilisés comme titre de transport, notamment par les compagnies aériennes ainsi que dans les transports en commun terrestres (train, bus, tramway…) et maritimes. Il est également employé pour l'achat d'une place de spectacle ou comme ticket de cinéma.
Aux États-Unis, le billet électronique a été inventé en 1994 avec le dépôt d'un brevet[1], mais ce système de réservation et d'achat des billets d'avion s'est surtout généralisé dans le secteur aérien depuis fin 2008 après que l'Association internationale du transport aérien (IATA) l'a rendu obligatoire pour ses membres[2]. Aujourd'hui, les billets d'avion sont complètement dématérialisés et ont rapidement remplacé les anciens billets papier qui, lorsqu'ils existent encore, font parfois l'objet d'une surcharge de prix par certaines compagnies.
L'achat d'un billet électronique se fait habituellement par internet ou par téléphone, directement par le voyageur ou bien par l'intermédiaire d'une agence de voyage. Lorsque la réservation est faite, le billet électronique n'existe que comme enregistrement sur les serveurs informatiques des compagnies aériennes. Le passager reçoit une confirmation par courrier électronique puis, selon les pays et les compagnies aériennes, il peut soit imprimer son billet, soit le retirer sur une borne ou un guichet à l'aéroport.
Détenir un billet électronique permet à tout passager aérien d'éviter le passage aux comptoirs d'enregistrement et de se rendre directement à la sécurité s'il n'a pas de bagage à enregistrer.
Les tickets électroniques permettent de réduire les coûts et facilitent l'organisation pour les compagnies aériennes en suivant la tendance de la dématérialisation. Côté voyageur, la perte du ticket devient moins préjudiciable étant donné qu'il est plus facile d'éditer à nouveau le ticket.
Certains voyageurs préfèrent toujours utiliser le billet papier historique, considérant qu'il est plus enclin à prouver la réalité de la réservation. Dans certaines situations, telles que les pannes matérielles, les clients détenteurs de billets papier peuvent être avantagés pour être redirigés vers d'autres compagnies ce qui n'est pas le cas avec les tickets électroniques qui ne constituent pas un élément de facturation.
Dans les bus, trains, métros et tramways, la tendance actuelle est à la généralisation des billets électroniques dans la plupart des pays développés. Aux États-Unis, la société de transport Amtrak a commencé à offrir des billets électroniques sur toutes ses lignes de train depuis le 30 juillet 2012[3]. Plusieurs opérateurs ferroviaires ou de transports routiers européens proposent également des billets électroniques. La dématérialisation des titres de transports se développe et repose sur des technologies diverses.
Les solutions conventionnelles, encore répandues, sont de recourir à des tickets en carton (généralement munis d'une bande magnétique) ou des cartes d'abonnement. Source de pollution et de contraintes (oubli, perte, dégradation), ils sont en voie de remplacement par des solutions utilisant les smartphones ou les cartes bancaires sans contact pour les opérateurs les plus modernes, ou pour les moins avancés proposent des cartes à puces sans contact.
Les cartes à puce sans contact reposent sur une technologie de communication en champ proche (ou NFC, de l'anglais near field communication). Il s'agit donc d'une carte qui contient les informations relatives au billet (durée d'abonnement, type de trajet, identification du passager…) qui peut être validée en la présentant à distance (jusqu'à une dizaine de centimètres) devant un portillon d'accès ou un composteur. Elle est progressivement remplacée par une solution sur smartphone ou carte bancaire sans contact, plus pratique et vertueuse pour l'environnement.
Cette solution est utilisée dans plusieurs villes et pays du monde :
Cette solution est en cours de test en Allemagne[4][Où ?] : les usagers possèdent une carte à puce avec un écran, une batterie et une antenne. Lorsqu’il entre dans un autobus, le voyage est automatiquement enregistré grâce au système d’antennes radio. Il n’est plus nécessaire d’acheter de tickets à chaque voyage : à la fin du mois, le passager reçoit un compte de tous ses voyages.
Cette solution repose sur une puce compatible NFC introduite dans une clé USB, comme la carte SIM compatible NFC dans le téléphone portable. Les avantages et inconvénients sont donc les mêmes en ajoutant l'avantage du coût faible d'une clé usb comparée à un téléphone portable (utile dans le cas d'utilisateurs ne possédant pas de téléphone mobile) mais aussi l'inconvénient de la perte facile de celle-ci.
C’est une solution explorée notamment par la SNCF avec ses projets Mobitick et Tikefone. Celle-ci consiste à envoyer au client un code-barres 2D (plus fiable que les codes à barres 1D actuellement dans nos supermarchés) sous forme de MMS.
Avantages :
Inconvénients :
Le e-billet se démocratise de plus en plus et, avec l'augmentation des smartphones, de nombreuses entreprises encouragent son développement.
Dans le domaine des spectacles (cinémas, spectacles, concerts), une loi française de 2006 [6] autorise la mise en place des billets dématérialisés permettant aux organisateurs de mettre en place la vente directe par Internet. Par exemple, pour les cinémas Gaumont, il est possible de payer sa place sur internet, de recevoir son e-billet sur son téléphone (par mail de manière classique, sans bluetooth…) et ensuite de montrer l'écran de son téléphone à l'entrée, le personnel scanne alors le code-barres.
Les billets électroniques sont aussi utilisés pour des réservations dans des parcs de loisirs.
Par ailleurs, le ticket électronique peut être aussi utilisé comme carte de fidélité, ou comme coupon de réduction. Associé à une géolocalisation du porteur, il peut même servir à obtenir des réductions instantanées[réf. nécessaire].