Brain-sur-Longuenée | |||||
La mairie. | |||||
Administration | |||||
---|---|---|---|---|---|
Pays | France | ||||
Région | Pays de la Loire | ||||
Département | Maine-et-Loire | ||||
Arrondissement | Segré | ||||
Commune | Erdre-en-Anjou | ||||
Statut | Commune déléguée | ||||
Maire délégué Mandat |
André Hamon 2020-2026 |
||||
Code postal | 49220 | ||||
Code commune | 49043 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Brainois | ||||
Population | 963 hab. (2013) | ||||
Densité | 43 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 47° 35′ 08″ nord, 0° 45′ 39″ ouest | ||||
Altitude | 78 m Min. 41 m Max. 102 m |
||||
Superficie | 22,43 km2 | ||||
Élections | |||||
Départementales | Tiercé | ||||
Historique | |||||
Fusion | 28 décembre 2015 | ||||
Commune(s) d'intégration | Erdre-en-Anjou | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Maine-et-Loire
Géolocalisation sur la carte : Maine-et-Loire
| |||||
modifier |
Brain-sur-Longuenée est une ancienne commune française située dans le département de Maine-et-Loire, en région Pays de la Loire.
Le , elle devient une commune déléguée au sein de la commune nouvelle d'Erdre-en-Anjou[1].
Commune angevine du Segréen, Brain-sur-Longuenée se situe au sud-est de Vern-d'Anjou, sur les routes D 101, La Pouëze / Le Lion-d'Angers, et D 73, Vern-d'Anjou / La Membrolle-sur-Longuenée[2].
Brain-sur-Longuenée est à 7 kilomètres du Lion-d'Angers, à 18 de Segré et à 23 d'Angers. Elle est également située à 5 kilomètres à l'ouest de l'axe Rennes-Angers.
Hameaux : Quenouillère, Robinaie, Ouvradière, Ichetière, Houssardière, Maison Blanche, Aimbaudière, Doulaie, Demanchère, Couerie, Pot-de-Fer, Pelterie, Molière, Petite Fretaie[3].
Son territoire se trouve sur les unités paysagères du plateau du Segréen et des plateaux du Haut Anjou[4]. Brain est situé en bordure de la forêt de Longuenée sur des anciennes landes et des marécages, d'où l'origine de son nom. La forêt fournissait le pacage, le gibier, le charbon de bois, les petits fruits[5].
C'était aussi un lieu de commerce et de trafic. Le plateau relativement élevé alimentait le bourg en eau plus ou moins potable[5].
Les origines du nom de Brain-sur-Longuenée : Longuenée est le nom de la forêt qui s'étend au sud. Brain pourrait être dérivé du nom d'homme gaulois Brannos ou de celui de Brennus (chef de guerre), ou bien de l'ancien nom commun bren ou bran (déchets), désignant les landes au XIIe siècle et de mots régionaux signifiant bois et marais ou toute sorte de résidu (comme la mouture de blé). Ainsi Brain-sur-Longuenée pourrait signifier les landes de la forêt de Longuenée[6],[5].
Formes anciennes du nom : Brainius en 1047, Branus en 1175[7], Brain sur Longuenée en 1793 et Brain-sur-Longuenée en 1801[8],[Note 1].
Aucun vestige préhistorique[9].
Brain-sur-Longuenée est citée au XIe siècle et XIIe siècle dans des documents du chapitre de Saint-Laud (Angers). Le curé Jean Pierre Gourdon (à Brain de 1851 à 1871) raconte dans son manuscrit, l'histoire de Brain à partir des registres paroissiaux. Il parle de la cure (actuelle mairie), de l'ancienne église, fait les généalogies de quelques familles : les Mergot, les Mauvif de Montergon, les Richou[10],[5]…
Avant la Révolution, Brain appartenait en grande partie au fief de la Beuvrière.
L'histoire de Brain reste marquée par des personnages dont il reste les vestiges des lieux-dits qu'ils habitaient[5].
Christophe du Pineau était le fils de Gabriel du Pineau d'Épluchard (Le Pin), maire d'Angers en 1632, il construisit l'ancien manoir de Montergon vers 1673, son fils Nicolas lui succéda jusqu'en 1731[5].
Le château de la Maison-Blanche et la maison de Lucrèce de Mergot[5].
La famille de Terves, leurs sépultures et leurs blasons. Les comtes de Terves, dont l'origine bretonne n'est pas prouvée, habitaient La Pouëze en Maine-et-Loire (manoirs d'Armaillé et de l'Anjouère). Le , Pierre Charles de Terves épousa Eulalie Victoire Hullin de la Selle et vint habiter au château de la Beuvrière, alors paroisse de Brain-sur-Longuenée. Les Terves et leurs descendants sont enterrés dans la chapelle du cimetière de cette paroisse, leurs blasons y sont gravés sur des ardoises verticales[5].
Pendant la Première Guerre mondiale, trente-deux habitants perdent la vie. Lors de la Seconde Guerre mondiale, deux habitants sont tués[3].
La commune fusionne en décembre 2015 au sein de la commune d'Erdre-en-Anjou[1].
Depuis le Brain-sur-Longuenée constitue une commune déléguée au sein de la commune nouvelle de Erdre-en-Anjou et dispose d'un maire délégué[1].
La commune était membre de la communauté de communes de la région du Lion-d'Angers[16], elle-même membre du syndicat mixte Pays de l'Anjou bleu, Pays segréen.
La commune compte 792 habitants en 1688, 550 en 1709, 604 habitants (142 feux) en 1720[5],[3].
Les hivers rigoureux, les famines, les épidémies expliquent la première chute de population. À partir de 1717 la reprise démographique est générale en France. De 1850 à 1890, c'est l'ouverture du chemin vicinal de grande communication Gc 23 (devenu RD 73) de La Membrolle-sur-Longuenée à La Chapelle-Glain, les artisans et commerçants s'installent, le bourg se rénove, l'agriculture fait besoin. De 1900 à 1978, c'est l'industrialisation, la mécanisation de l'agriculture, l'exode rural ; les commerçants s'en vont. En 1972, nouvelles constructions ; 1974 le premier lotissement : l'effet ne se fait sentir que vers 1980.
Tout en restant un bourg rural, Brain-sur-Longuenée, située en limite de l'agglomération d'Angers, voit ensuite sa population augmenter à nouveau. L'augmentation est significative : elle évolue au début des années 2000 de 800 habitants vers les 1 000 habitants. L'état-civil de 2006 indique cinq décès (+ deux hors commune), six mariages et vingt-six naissances. La rénovation de l'habit ancien, la création de lotissements aérés donnent des possibilités de logement tant en locatif qu'en accession à la propriété[5].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[18],[Note 2].
En 2013, la commune comptait 963 habitants, en évolution de −0,93 % par rapport à 2008 (Maine-et-Loire : +3,3 %, France hors Mayotte : +2,49 %).
La population de la commune est relativement jeune. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (10,1 %) est en effet inférieur au taux national (21,8 %) et au taux départemental (21,4 %). À l'instar des répartitions nationale et départementale, la population féminine de la commune est supérieure à la population masculine. Le taux (50,4 %) est du même ordre de grandeur que le taux national (51,9 %).
La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2008, la suivante :
Associations : Brain est animé au début des années 2000 par plusieurs associations ou mouvements coopératifs : un comité des fêtes, qui organise la fête de Brain de Bon Temps le premier week-end d'août ; deux sociétés de pêche, à l'étang de la Cure et à l'étang de la forêt ; une bibliothèque municipale gérée par une association ; des associations sportives, Gymn'Tonic, tennis club ; l'association loisirs et culture ; l'association des Danseurs du Thiberge qui anime un atelier de formation à des danses traditionnelles ; la pétanque loisirs brainoise ; le Club de l'amitié ; des associations école publique et école privée ; des services de garderie, de cantine scolaire, de centre de loisirs ; un foyer des jeunes ; un relais paroissial ; les amis des chapelles et calvaires ; l'association humanitaire sans frontières ; Brain d'gaz moto-club ; La Cuma de Longuenée, coopérative d'utilisation en commun de matériel agricole ; l'A.S.B.L. Football[22].
Sur 68 établissements présents sur la commune à fin 2010, 35 % relevaient du secteur de l'agriculture (pour une moyenne de 17 % sur le département), 6 % du secteur de l'industrie, 9 % du secteur de la construction, 38 % de celui du commerce et des services et 12 % du secteur de l'administration et de la santé[23].
La chute de la démographie vers 1980 a amené le départ de plusieurs artisans et commerçants. Il reste sur place au début des années 2000 : une agence postale, un restaurant (avec épicerie, journaux, café, et dépôt de pain), un café tabac, avec jeux, une coiffeuse, un technicien du spectacle, une quincaillerie avec gaz et carburants, deux plâtriers-plaquistes, un photographe aérien. La grande surface la plus proche est à la Croix Cadeau[5].
Presbytère, mairie dite la Cure[24] : L'ancienne cure fut construite vers le XVe siècle, elle était composée d'une longère, encore en partie visible sur la partie droite de la façade est.
En 1762, la nouvelle cure est ajoutée, en retour d'équerre, par le curé Antoine Simon de la Bénardays. Le rez-de-chaussée de ce bâtiment est plus tard aménagé entièrement en mairie et en agence postale[5],[3].
L'ancienne église était au même endroit que l'actuelle, le chœur et la basse nef (ancien clocher) se superposent. Sous l'église, une véritable nécropole : en l'absence de cimetière jusqu'en 1650, tous les habitants étaient ensépulturés dans l'église[5]. Une nouvelle église est édifiée entre la fin du XVIIIe et le début du XXe[25].
À droite, photographie de Joseph Dubois instituteur prise en 1894 pendant la construction de la nouvelle église[5].
Chapelle funéraire Sainte-Anne[26] : En 1639 une épidémie de dysenterie fait 152 morts à Brain (au lieu de douze par an), ce sont vingt-cinq ou trente morts qu'il faut enterrer certains mois d'été ; le sol de l'église ne suffit plus, un cimetière est créé en plein champ. La chapelle Sainte-Anne y est construite par le vicaire François Poyfélon en 1640, il y sera le premier enterré en 1651 ; suivront trente-neuf prêtres ou notables du pays et spécialement les familles d'Orvaux, Hullin de la Selle, de Terves, de Mergot et Mauvif de Montergon.
Église Saint-Didier[27] : Construite entre 1894 et 1902 par l'architecte Beignet d'Angers, la nouvelle église a la forme d'un octogone, la voute est surmontée d'une statue en fonte de Notre-Dame de Lourdes. En 2006, la Commission régionale du patrimoine et des sites des Pays de Loire[25],[28] a décidé d'inscrire l'église Saint-Didier de Brain-sur-Longuenée au titre de monument historique.
Chapelle du Puits Hervé[29] : Hervé, un pieux ermite, aurait habité cet abri et découvert la source de la fontaine au XIIe siècle, ces vestiges ont été reconstruits ou restaurés au XVIe siècle.
Le curé Gourdon dans son manuscrit de 1851 à 1871 fait la relation avec saint Hervé enterré dans l'île de Chalonnes-sur-Loire au lieu-dit Saint-Hervé (vestiges de sa chapelle dans un domaine privé, visibles de la route)[5].