Bolet lignicole
Buchwaldoboletus lignicola, le Bolet lignicole, est une espèce rare de champignon (Fungi) basidiomycète du genre Buchwaldoboletus dans la famille des Boletaceae, qui a la particularité de pousser sur bois en relation avec Phaeolus Shweinitzii. Il est aussi caractérisé par son hyménium jaunâtre bleuissant souvent décurrent et sa chair légèrement bleuissante à la coupe.
Le nom correct complet (avec auteur) de ce taxon est Buchwaldoboletus lignicola (Kallenb.) Pilát, 1969[1].
L'espèce a été initialement classée dans le genre Boletus sous le basionyme Boletus lignicola Kallenb., 1929[1].
Buchwaldoboletus lignicola a pour synonymes[1] :
Décrite à l'origine par Franz Joseph Kallenbach en 1929 sous le nom de Boletus lignicola, l'espèce a reçu son nom actuel du mycologue Albert Pilát en 1969, qui l'a d'abord placée dans le genre Pulveroboletus avant d'ériger le nouveau genre Buchwaldoboletus en raison de sa présence sur le bois (plutôt que dans le sol), de ses pores décurrents et arqués, du mycélium jaune à la base du stipe et du bleuissement de la chair.
L'épithète spécifique lignicola fait référence à la particularité de ce Bolet de pousser sur du bois.
Ce taxon porte en français le nom vernaculaire ou normalisé suivant : bolet lignicole[2].
Les bolets sont des champignons dont l’hyménophore, constitué de tubes et terminés par des pores, se sépare facilement de la chair du chapeau. Ce chapeau d'abord rond, recouvert d'une cuticule, devient convexe à mesure qu’il vieillit. Ils ont un pied (stipe) central assez épais et une chair compacte. Les caractéristiques de Buchwaldoboletus lignicola, le Bolet lignicole, sont les suivantes :
Son chapeau est velouté, de couleur fauve, brun jaune, orangé à olivâtre, brun rouge à brun rougeâtre[3].
L'hyménophore présente des pores décurrents, de couleur jaune vif, verdissant puis bleuissant et noircissant au toucher[3].
Son stipe est subconcolore au chapeau avec le sommet jaune vif[3].
La chair est crème jaunâtre dans le chapeau et un peu bleuissante[4], jaune vif à la base du stipe à la coupe. Sa saveur est douce ou amère/piquante[4]. Son mycélium est jaune[3].
Ses spores mesurent 6-10 x 3-4,5 µm.
Contrairement à la plupart des bolets, il n'est pas mycorhizien, Il s'agit un champignon saprophyte et parasite[3], venant sur troncs et souches de conifères pourris, rarement sous feuillus (connus sur Prunus avium, merisier). En relation avec Phaeolus schweinitzii[4].
Ce taxon se rencontre dans les pays suivants[5] : Allemagne, Autriche, Bulgarie, Chine, Croatie, Danemark, Espagne, Estonie, Finlande, France, Irlande, Israël, Italie, Monténégro, Norvège, Népal, Pays-Bas, Pologne, Roumanie, Royaume-Uni, Russie, Slovaquie, Suisse, Suède, Tchéquie, États-Unis.
Les espèces appartenant au genre Buchwaldoboletus sont rares et l'on ne connaît ni consommation traditionnelle ni effets toxiques résultant d'une consommation occasionnelle, de sorte que l'on manque d'éléments pour évaluer le degré de sécurité alimentaire. Les Buchwaldoboletus sont considérés comme comestibles dans certains textes (Alessio 1985 ; Merlo & al. 1980). D'une manière générale, concernant leur comestibilité, ils doivent être considérés comme des champignons sans valeur[6].