Bullion | |||||
La mairie. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Île-de-France | ||||
Département | Yvelines | ||||
Arrondissement | Rambouillet | ||||
Intercommunalité | Communauté d'agglomération Rambouillet Territoires | ||||
Maire Mandat |
Xavier Caris 2020-2026 |
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Code postal | 78830 | ||||
Code commune | 78120 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Bullionnais | ||||
Population municipale |
1 915 hab. (2022 ) | ||||
Densité | 92 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 48° 37′ 19″ nord, 1° 59′ 48″ est | ||||
Altitude | Min. 93 m Max. 178 m |
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Superficie | 20,90 km2 | ||||
Type | Commune rurale à habitat dispersé | ||||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
Aire d'attraction | Paris (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Rambouillet | ||||
Législatives | Dixième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
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Géolocalisation sur la carte : Yvelines
Géolocalisation sur la carte : Île-de-France
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Liens | |||||
Site web | bullion.fr | ||||
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Bullion est une commune française située dans le département des Yvelines en région Île-de-France.
Ses habitants sont appelés les Bullionnais.
La commune de Bullion se situe à environ 15 km à l'est de Rambouillet, 30 km au sud-sud-ouest de Versailles et 45 km au sud-ouest de Paris.
Le village est arrosé par la petite rivière dite de la Celle prenant sa source au-dessus de la Celle-les-Bordes et descendant par Bandeville, Saint-Cyr-sous-Dourdan, pour aller se jeter dans la Rémarde, et pour le hameau de Moutiers par la petite rivière de Sainte-Anne, prenant ses sources dans les bois de Moutiers et dans la fontaine de Sainte-Anne à Moutiers[1].
La commune est traversée par la route départementale 149 qui mène à Dampierre-en-Yvelines vers le nord et à Rochefort-en-Yvelines vers le sud ainsi que par la route départementale 132 qui mène à Bonnelles vers l'est et vers Saint-Arnoult-en-Yvelines au sud-ouest.
Gare la plus proche à 14 km Saint-Rémy-lès-Chevreuse.
Gare de Orsay Ville à 18,5 km.
La commune est desservie par les lignes 04, 29, 39.07, 39.07A, 39.07B et 39.30C du réseau de bus Centre et Sud Yvelines.
Le sentier de grande randonnée GR 1 traverse le territoire de la commune.
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Sud-ouest du bassin Parisien, caractérisée par une faible pluviométrie, notamment au printemps (120 à 150 mm) et un hiver froid (3,5 °C)[3].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,8 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 665 mm, avec 11,2 jours de précipitations en janvier et 8 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Choisel à 7 km à vol d'oiseau[4], est de 11,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 709,1 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].
Au , Bullion est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[8]. Elle est située hors unité urbaine[9]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[9]. Cette aire regroupe 1 929 communes[10],[11].
Le territoire de la commune se compose en 2017 de 93,2 % d'espaces agricoles, forestiers et naturels, 2,9 % d'espaces ouverts artificialisés et 3,9 % d'espaces construits artificialisés[12].
Le tableau ci-dessous présente l'occupation des sols de la commune en 2018, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC).
Type d’occupation | Pourcentage | Superficie (en hectares) |
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Tissu urbain discontinu | 6,6 % | 141 |
Terres arables hors périmètres d'irrigation | 22,1 % | 469 |
Prairies et autres surfaces toujours en herbe | 10,0 % | 213 |
Forêts de feuillus | 61,3 % | 1303 |
Source : Corine Land Cover[13] |
La commune s'appelait auparavant Boullon. En 1621, son nouveau seigneur, Claude de Bullion, échangea l'ancien nom pour celui de sa famille. Il était surintendant des finances du roi Louis XIII, qui par décret autorisa ce changement en décembre 1621[14].
La forme la plus ancienne de Bullion est Villa Bualone en 615[15],[16],[14],[17], Bualone au VIIe siècle[18], Bualo[17], Budalo, Buedelone en 1085[14], Boolon, Boolum, Boolun[18], Boolum, Boolun[14], Boelon au XIIe siècle[14], Boolon, Boulon, Boeleium et Bollon au XIIIe siècle[14], Boolin en 1347[18], Boolon et Boulon au XIVe siècle[14], Boulonnio, Boullon au XVe siècle[14], Boulon au XVIe siècle[14] (certains noms ont une écriture assez proche, cette similitude pourrait être due à des recopies manuscrites approximatives au fil des siècles)[14].
L'étymologie de villa Bualone est composée du latin villa (domaine) et de l'anthroponyme Bualone, d'où « domaine de Bualo »; le nom de Bualone serait issu de l’anthroponyme gaulois Bullius et enfin pour Marianne Mulon c'est le « domaine de Budalo[16] ».
Au IIe siècle Bullion se trouvait à proximité de l'ancienne voie gauloise reliant Lutèce à Carnotum et passant par Limours, Bonnelles, Rochefort, Saint-Arnoult puis par la voie romaine allant de Dreux à Corbeil par Vieille-Église, La Celle-les-Bordes, Bonnelles, Rochefort, Limours, Briis et Arpajon. Une sépulture renfermant vases de verre, poteries de terre rouge, haches et lances, fers, bague, datant de l'époque gallo-romaine est mise au jour dans une carrière par monsieur Ledeuil d'Enquin en 1903. [réf. nécessaire] Monsieur Toussaint, dans son répertoire archéologique de Seine-et-Oise, estime que par son mobilier funéraire et en particulier par les armes, cette tombe date plutôt de l'époque franque que de l'époque gallo-romaine.[réf. nécessaire]
En 615, Bertrand, évêque du Mans (586 à 623), renouvelle par son testament la donation qu'il avait faite du domaine de Bualone en faveur de son arrière-petit-neveu Leuthrannus, le jour de ses noces. Par cette phrase : Villam Bualone, sitam in Stampense, secus Æqualinam[15] il nous apprend que village de Bullion faisait partie du Pagus Stampensis ou Pays d'Étampes, près des Yvelines et de l'ancienne cité des Carnutes, situé à la limite du Hurepoix et du pays chartrain. Bullion dépendait du diocèse de Chartres et du doyenné de Rochefort.
Son histoire sera alors liée à celle de la région environnante et du pays d'Étampes qui, au début du Xe siècle, furent ravagés et totalement dévastés par Rollon et ses Normands. En 911, le traité de Saint-Clair-sur-Epte mit fin à leur pillage et les « asiles » (donjons et châteaux) désormais inutiles servirent aux seigneurs contre le roi et le peuple ; c'est le début de la féodalité rendue encore plus puissante par l'hérédité des fiefs. C'est ainsi que se constituèrent les seigneuries de Montfort puis de Rochefort-en-Yvelines.[réf. nécessaire]
Dès le début du XIe siècle, l’Yveline était composée de trois domaines : - celui des seigneurs de Montfort, - celui du seigneur ou comte de Rochefort qui avait le sud-est de la forêt avec Rochefort, Bullion et Saint Arnoult et beaucoup d'autres territoires situés en dehors des Yvelines à l'est et au nord de Rochefort, - celui de la prévôté de Saint-Léger.
La paroisse de Boullon, alors Boeleium, existe depuis le XIe siècle[19]. En 1061, une église devait s'élever au milieu du village au XIe siècle, sans doute à la place de l'édifice actuel[20]. La paroisse et l'église de Boullon est sous le vocable de Saint-Vincent. Elle appartient dès sa fondation au diocèse de Chartres, au grand archidiaconé et au doyenné de Rochefort. Le présentateur de la cure en était le grand archidiacre. Dès le début du XIe siècle en effet, ce territoire était partagé entre trois seigneuries : celle des Montfort, celle du comte de Rochefort qui avait le sud-est de la forêt avec Rochefort et Saint-Arnoult et beaucoup d'autres endroits situés en dehors des Yvelines à l'est et au nord de Rochefort, et enfin le domaine royal d'Yveline ou prévôté de Saint-Léger.
Le pouillé de 1272 fait état de 150 paroissiens à Boullon.
Le 5 mars 1482, Jean de la Motte, écuyer, se trouve en possession de la terre et seigneurie de Boullon. Il avait pour femme Mathurine Lecomte. Le 6 septembre 1489 il fit l'acquisition du fief, terre et seigneurie de Guédonne, paroisse de Boullon, de Jean Belin, tailleur en robes, demeurant à Paris, puis, le 22 décembre 1494, du fief terre et seigneurie de Longchêne, d'Antoine Davelluys, seigneur de Beauvilliers et de Longchêne, chambellan du Roy. Le 17 janvier 1495, il prend le titre de seigneur des Carnaux et de Boullon et meurt en 1509.[réf. nécessaire]
Nous connaissons par les registres paroissiaux conservés depuis 1557, les noms des curés de Boullon.
A la suite d'un acte de baptême consigné le 7 octobre 1562, le curé de Bullion note ce qui suit : « Noter que depuis ces baptesmes précédents, les huguenots (protestants) commencèrent à courir le pays et agasser et détruire les églises, cherchant les prêtres pour les mettre à mort, (c'est) pourquoy les curés, vicaires et prêtres furent fugitifz, ce qui fut cause que les cérémonies de baptesmes nont esté pu enregistrées »[Note 2](la France va connaître 8 guerres de religion jusqu'en 1598).
Les arrière-arrière-petites-filles de Jean de la Motte — Marguerite et Sydonye de Vendômois — devaient, par contrat passé devant Bideault, notaire à Paris, vendre à Claude de Bullion, conseiller du roy, la seigneurie de Boullon.
En juin 1611, Claude de Bullion (1559-1640) acquiert le château, les terres et seigneuries de Boullon et des Carneaux avec haute et basse justice et devient Seigneur de Bullion, car c'est ainsi, selon la décision du nouvel acquéreur, que se nommera son nouveau domaine. Selon le cartulaire de Saint-Rémy des Landes, paroisse de Clairefontaine : "Monseigneur de Bullion cognu de tout le monde à cause de sa surintendance dans les finances de sa majesté, ne fut pas à peine seigneur de la Paroisse de Boullon qu'il en changea le nom et lui fit porter le sien et présent s'y est-il que personne ne l'appelle plus autrement ".
Claude de Bullion, originaire de Mâcon, fut surintendant des finances du Roi Louis XIII. C'est lui qui créa le Louis d'or en le substituant à la Livre tournois. En avril 1636, il fonde, dans sa seigneurie de Bullion, une école pour treize « pauvres petits enfants » de cette paroisse ou des villages voisins[21]. Il meurt en décembre 1640 d'une crise d'apoplexie. Les dons généreux de sa veuve Angélique Faure de Bullion permirent la création par Jeanne Mance de l'Hôtel-Dieu de Montréal en 1645.
Son fils, Noël de Bullion (1615-1670) lui succède, suivi par son fils Charles Denis de Bullion (1651-1745) dont la fille Marguerite de Bullion (1669-1745) épouse en 1706 Jean Charles de Crussol-d'Uzès (1683-1766) et lui apporte la seigneurie de Bullion.
Pierre Enfert, curé de Bullion depuis 1711, se fit une bien mauvaise réputation après s'être fait remarquer vers 1740 dans l'histoire des faux sorciers de Dourdan : « Quant au sire d'Enfer, c'était un vieux fou qui recevait chez lui une foule de bergers et de vauriens, et était le scandale de sa paroisse et la désolation de ses supérieurs… ». [réf. nécessaire]
Le pouillé de 1738 mentionne 300 communiants à Bullion.
La cure, supprimée à la Révolution, fut rétablie en l'an XII (1804).
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[23].
En 2022, la commune comptait 1 915 habitants[Note 3], en évolution de −0,36 % par rapport à 2016 (Yvelines : +2,72 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 36,5 %, soit en dessous de la moyenne départementale (38,0 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 23,6 % la même année, alors qu'il est de 21,7 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 967 hommes pour 943 femmes, soit un taux de 50,63 % d'hommes, légèrement supérieur au taux départemental (48,68 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
VTT : Bullion compte un spot de dirt au sein même de la commune ainsi qu'une piste de descente réputée dans la foret avoisinante.
La fête du village (créée en 1966) ne dure ni un jour (ou deux) comme dans la majeure partie des communes de France, mais quatre : ce sont les localement célèbres 4 jours de Bullion, du jeudi de l'Ascension au dimanche qui suit, reconnu sous le slogan «A l'ascension, Tous à Bullion». Les joyeux « fêtards » du cru ont laissé leur nom à la place des Patagons en raison de leur capacité à festoyer durant des jours et de la vie de « Patachons » qu'on leur supposait.
L'hôpital de pédiatrie et de rééducation de Bullion se trouve à proximité du hameau de Longchêne et est, comme son nom l'indique, un établissement spécialisé qui accueille des enfants de la naissance à 17 ans pour des soins de suite, de rééducation diététique ou fonctionnelle et de réadaptation. Les bâtiments, assez distants les uns des autres, sont situés dans un parc immense, arboré et fleuri à profusion. L’établissement fut créé en 1933.
Ces moulins étaient situés sur les cours des rivières de l'Aulne (dénommée « la Celle » à cette époque) et de la Rabette.
Ces moulins produisaient principalement de la farine pour l'alimentation des animaux de ferme. Les moulins de Béchereau et de la Galetterie furent les deux seuls encore en service après 1900.
L’ancienne ligne de chemin de fer Paris-Chartres par Gallardon serpentait le territoire de la commune. Il en reste encore quelques ouvrages d'art, notamment des ponts remarquables par la hauteur de leurs voûtes et l’utilisation de matériaux tels que la pierre meulière et le grès. En fait, seule la section entre Massy (Essonne) (ex-Seine-et-Oise à l'époque) et Chartres (Eure-et-Loir) fut opérationnelle de mai 1930 à septembre 1939. L'exploitation fut abandonnée en raison du faible trafic et de la guerre.
Blason | D'azur aux trois fasces ondées abaissées d'argent, au lion d'or issant de la première fasce. |
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