La commune est située entre mer et montagnes, dans la campagne provençale. Elle est implantée à proximité d'une ville comportant 40 928 habitants en 2019, Draguignan.
Le village se situe à une distance approximative de 15 km de Draguignan, sous-préfecture[1]. D'autre part, Callas se trouve à vol d'oiseau à environ 36 kilomètres de Saint-Tropez[2].
Le relief de la commune se décompose en trois zones : deux zones vallonnées, une au nord, et une au sud, séparées par une plaine. Dans la zone vallonnée du sud, traversée par l'Endre, la rivière a formé des gorges, les gorges de Pennafort, d'environ 2 km.
Le point culminant de la commune, au nord-est du village est à 712 mètres d'altitude[3].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 13,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,3 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 033 mm, avec 6,4 jours de précipitations en janvier et 2,9 jours en juillet[8]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Draguignan_sapc », sur la commune de Draguignan à 8 km à vol d'oiseau[10], est de 15,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 865,0 mm.
La température maximale relevée sur cette station est de 40,8 °C, atteinte le ; la température minimale est de −8,8 °C, atteinte le [Note 1],[11],[12].
Commune desservie par le réseau régional de transports en commun Zou ! (ex Varlib). Les collectivités territoriales ont en effet mis en œuvre un « service de transports à la demande » (TAD), réseau régional Zou ![19].
Entre Fayence et Draguignan une ligne de bus régulière dessert la commune de Callas, à un seul arrêt.
Le territoire de la commune est habité dès la préhistoire. Des traces d'occupation ont été retrouvées près des gorges de Pennafort. La colonisation romaine a laissé des vestiges archéologiques sur le même site[22].
Du XIe siècle au XVIe siècle, le village appartient à la maison des Pontevès. La mort de la reine Jeanne Ire ouvre une crise de succession à la tête du comté de Provence, les villes de l’Union d'Aix (1382-1387) soutenant Charles de Duras contre Louis Ier d'Anjou. Puis, Aix se soumet en octobre 1387, ce qui précipite le ralliement des carlistes, dont le seigneur de Callas, Foulque Flotte. Alors qu’il soutenait Charles de Duras depuis plusieurs années, il rejoint le camp angevin et obtient un « chapitre de paix » de Marie de Châtillon le et prête l'hommage féodal à Louis II d'Anjou, âgé de dix ans[23]. Durant les guerres de Religion[24], une révolte de paysans part de Callas, en 1579[25]. Le vicomte de Bargême est assassiné par ses paysans, son château pillé. La jacquerie se répand, soutenue par les protestants[26].
En 1607, la seigneurie est vendue au comte de Sault, puis revendue au duc de Lesdiguière[27] en 1625, pour être transférée par héritage en 1687 au duc de Villeroy[22].
En 1718, la commune rachetant la seigneurie, en fait don à Louis XV. Callas devient alors ville royale[22].
Une importante baisse de la population est enregistrée à partir de 1852, elle passe de 2 185 habitants, à 1 523 en 1891, pour atteindre 1 007 en 1911. Toutefois l'activité économique reste importante dans le village qui compte une savonnerie, une fabrique de pâtes alimentaires, une mine de baryte et une carrière. Avant la crise de la pébrine, qui va mettre à mal la culture du ver à soie, le mûrier est l'arbre omniprésent sur la commune. De plus, les vergers d'oliviers donnent d'abondantes récoltes d'olives qui alimentent les usines de Draguignan, ainsi que les moulins à huile de la localité. Une statistique de 1892 recense 56 000 oliviers en pleine production[22].
Au début du XXe siècle, Callas possède une gare sur la Ligne Central-Var (dit train des pignes). L'entrée et la sortie du tunnel sont toujours visibles[28].
Au , Callas est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[35].
Elle appartient à l'unité urbaine de Callas[Note 2], une agglomération intra-départementale regroupant trois communes, dont elle est ville-centre[Note 3],[36],[37]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Draguignan, dont elle est une commune de la couronne[Note 4],[37]. Cette aire, qui regroupe 11 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[38],[39].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (81,9 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (84 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
forêts (63,2 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (18,8 %), cultures permanentes (6 %), zones agricoles hétérogènes (5,8 %), mines, décharges et chantiers (2,3 %), zones urbanisées (1,9 %), prairies (1,6 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (0,5 %)[40]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Callas fait partie de la communauté de Dracénie Provence Verdon agglomération (ex-Communauté d'Agglomération Dracénoise)[41] de 110 019 habitants en 2019[42], créée le 31 octobre 2000. Les 23 communes composant la communauté d'agglomération en 2019 sont (par ordre alphabétique) :
Une déchèterie, et des points de tri sélectif sont implantés sur la commune. La mairie a mis en place un plan de débroussaillement, en vue de la lutte contre les incendies[43].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[44]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[45].
En 2021, la commune comptait 2 015 habitants[Note 5], en évolution de +8,86 % par rapport à 2015 (Var : +4,45 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Callas dépend de l'académie de Nice. Les élèves commencent leur scolarité dans la commune, à l'école maternelle et primaire publique du village, regroupant 113 élèves[48]. Les études se poursuivent ensuite au collège de Figanières, puis au lycée de Draguignan.
Dans la ferme du Petit Siai une partie était dédiée à une ancienne école de filles rattachée au hameau du petit Siai[49].
Des professionnels de santé sont installés à Callas : un médecin, un dentiste et un infirmier[50]. Une clinique est installée sur la commune. L'hôpital le plus proche est le Centre hospitalier de la Dracénie et se trouve à Draguignan, à 11 km[51],[52]. Il dispose d'équipes médicales dans la plupart des disciplines[53] : pôles médico-technique ; santé mentale ; cancérologie ; gériatrie ; femme-mère-enfant ; médecine-urgences ; interventionnel.
En 2011, selon l'Insee, la population active de Callas (personnes âgées entre 15 et 64 ans) représente 73,8 % des habitants de la commune, partagée entre 63 % de personnes ayant un emploi, et 10,8 % de personnes en recherches d'emploi. La majorité des actifs ont un emploi salarial, essentiellement en CDI[59].
De nombreux commerces de proximité sont implantés sur la commune, tant dans le secteur alimentaire (épicerie, boulangerie, produits du terroir), que dans les secteurs de services (coiffeur, maison de la presse, immobilier, assurance).
Une carrière d'extraction de granulat est exploitée sur le site de « La Joyeuse », depuis 1970. Plusieurs exploitants se sont succédé sur le site, le dernier en date étant le groupe Lafarge, depuis 2001[60].
La situation géographique de la commune permet un développement du tourisme, tant vers le bord de mer, que vers les gorges du Verdon. Le village est le point de départ de nombreux sentiers pédestres, la "Route des chevaliers"[72],... que ce soit vers le sud, en direction de la Méditerranée ou vers la montagne, en direction des gorges du Verdon[73].
Emmanuelle Arsan, née à Bangkok (Thaïlande) le 19 janvier 1932, y est décédée en 2005. Romancière française d'origine thaïlandaise, principalement connue pour avoir signé le roman érotique Emmanuelle[106].
Les armes de Callas se blasonnent : De gueules à la devise d'argent, accompagnée en chef d'une fleur de lys au pied nourri d'or et en pointe d'une échelle posée en pal du même[109].
Le patrimoine architectural et mobilier des communes sur le site officiel du ministère français de la Culture (Bases Mérimée, Palissy, Palissy, Mémoire, ArchiDoc), Médiathèque de l'architecture et du patrimoine (archives photographiques) diffusion RMN, et service régional de l'inventaire général de la direction de la Culture et du Patrimoine de la Région PACA]
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite ville-centre lorsque sa population représente plus de 50 % de la population de l’agglomération ou de la population de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Callas comprend deux villes-centres (Bargemon et Callas) et une commune de banlieue.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑Plan d'eau de la Risse, qui a bénéficié d'une convention entre la mairie et la société de pêche La belle mouchetée pour la gestion halieutique (la science de l’exploitation des ressources vivantes aquatiques) de l’étang.