Nature |
Campagne de vaccination (en) |
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Ministère de la santé (France) (d) |
La campagne de vaccination contre la Covid-19 en France (hors collectivités d'outre-mer) vise la maladie à coronavirus qui est apparue en décembre 2019 à Wuhan avant de se propager à travers le monde. Cette campagne se fait de manière concertée avec les pays de l'Union européenne et de l'espace économique européen.
Elle a permis, jusqu'en janvier 2022, la vaccination (schéma complet) de plus de 52 millions de français, soit 77,2 % de la population totale[1].
La campagne de vaccination démarre en France le .
Selon le ministère de la Santé, la France reçoit 500 000 doses de vaccin par semaine, dès début .
Le gouvernement avait prévu un démarrage lent et progressif de la vaccination, afin de ne courir aucun risque[2]. Toutefois, la presse et les spécialistes s'inquiètent dès le de la lenteur de la mise en œuvre de la vaccination sur le terrain. Les choix gouvernementaux sont mis en cause, notamment :
Même le président de la République, Emmanuel Macron, aurait déclaré : « Nous sommes sur un rythme de promenade en famille, ce n’est à la hauteur ni du moment, ni des Français[7]. »
Face aux critiques, le gouvernement prend en urgence plusieurs mesures, annoncées le [8] puis le [9] :
La France doit bénéficier de 15 % des doses acquises par l'Union européenne[13]. Contrairement à quelques pays de l'Union (dont la Hongrie), la France a renoncé à commander directement des vaccins russes ou chinois non commandés par la centrale d'achat européenne et/ou non agréés par l'Agence européenne du médicament.
Origine des 105 millions de doses reçues dans l'Union Européenne au 1er trimestre 2021 :
Origine des 360 millions de doses commandées par l'Union Européenne pour le 2e trimestre 2021[14] :
Plusieurs problèmes surgissent au cours du 1er trimestre 2021 :
La campagne de rappel a débuté le [15]. Depuis le début de la campagne, 20 556 498 personnes ont reçu une dose de rappel selon le ministère de la Santé[16]. Plus des trois quarts des personnes ayant reçu leur dernière dose sept mois plus tôt ont reçu un rappel, au 19 décembre[16].
Au 9 janvier 2022, plus de 28,2 millions de personnes sur 53 239 828 millions de personnes ont reçu une dose de rappel[17].
La campagne de vaccination des enfants à partir de 5 ans avec les vaccins pédiatriques Comirnaty et Spikevax s'ouvre en janvier 2022 et ne décolle pas. Elle atteint rapidement un plateau à environ 3 % pour les 5-9 ans et 10 % pour les 10-11 ans.
L'agence européenne du médicament autorise et recommande les vaccins à destination des 6 mois - 5 ans le 19 octobre 2022[18], mais en décembre 2022 la France n'a toujours élargi la campagne de vaccination à cette tranche d'âge.
La campagne de vaccination en France connait des disparités régionales, par exemple le nombre de vaccinés est trois fois moindre en Martinique comparé à la métropole[19]. Les disparités locales ou sociales s'observent également entre les communes ou à l'intérieur d'une même agglomération[20].
Hors outre-mer les deux régions les plus en retard sur la vaccination sont la Corse et PACA.
La vaccination en outre-mer dépend de différents facteurs : démarrage tardif, réticences culturelles ou religieuses, attachement à la médecine traditionnelle prodiguée par les plantes ou une certaine défiance envers les produits scientifiques (liée au chlordécone)[21].
À la Réunion, 50 % de la population a reçu une première dose au 23 août 2021[22].
Dans l'île de la Réunion, la vaccination a commencé par les seniors comme en métropole, mais la population jeune y étant plus nombreuse, le taux de vaccination y est plus bas[23].
La Polynésie française est la collectivité nationale la plus touchée par le rebond épidémique lié au variant Delta[24]. En Polynésie, les différents cultes ont pris des positions variées sur la vaccination[24] :
La Nouvelle-Calédonie ne compte que 30 % de vaccinés et redoute l'arrivée du coronavirus sur son territoire. Elle s'en prémunit d'abord par une quarantaine de sept jours pour les vaccinés et de quatorze jours pour les non vaccinés, mais une décision contestée de la justice — et donc de l’État — a fragilisé cette position[25].
Pour contester cette décision judiciaire et pour se protéger, le président indépendantiste du gouvernement de Nouvelle-Calédonie — convaincu que la seule solution reste la vaccination — a interrompu les vols extérieurs[25].
Pour le Medef, la vaccination a pris une tournure politique sur la question du troisième référendum prévu en décembre sur l'indépendance du territoire : les indépendantistes trouvent méprisante la justice de l’État et envisagent d'annuler tous les vols de Métropole, alors que leurs adversaires considèrent que sans la France ni le vaccin ni le sas sanitaire n'auraient pas pu être subventionnés[25].
En Nouvelle-Calédonie où seulement 28,41 % de la population est totalement vaccinée, l'objectif affiché d’atteindre les 75 % des 271 000 habitants n'est pas atteint. Le gouvernement indépendantiste est inquiet de la situation de la Polynésie française, où 1 200 cas de Covid sont recensés pour 100 000 habitants :
« Nos frères polynésiens nous disent qu'ils en sont à choisir les malades. Nous ne voulons pas vivre ça alors il faut que tout le monde s'y mette. »
Un amendement sera déposé au Congrès, pour rendre la vaccination obligatoire et atteindre une immunité collective d’ici la fin de l'année, soit 80 %[26].
Pour Charles Froger, maître de conférences en droit public à l'Université de la Nouvelle-Calédonie, la collectivité à la compétence pour imposer cette mesure, car « la politique vaccinale est une compétence exclusive de la Nouvelle-Calédonie ». Il estime que « la vaccination obligatoire reste juridiquement possible dès lors qu’elle poursuit un objectif de santé publique et individuelle. La jurisprudence du Conseil d'État rappelle que sa légalité repose notamment sur l'existence d'un bilan bénéfices/risques favorable à la vaccination »[26].
La stratégie de vaccination initialement définie par la Haute Autorité de santé française est de vacciner en priorité les personnes âgées les plus vulnérables ainsi que le corps médical qui est à leur contact.
En outre, le gouvernement a décidé que la vaccination est[27] :
Les lieux de dépistage sont disponibles sur le site sante.fr, avec un filtre sur tests RT-PCR ou tests antigéniques, département par département.
En décembre 2020, le Gouvernement nomme douze membre du Conseil d’orientation de la stratégie vaccinale, présidé par le professeur Alain Fischer[29],[30].
Le Conseil économique, social et environnemental, saisi par le Premier ministre, met en place une Commission temporaire dédiée à la vaccination, qui s’appuie sur un collectif citoyen et une plateforme de participation[31]. Plusieurs propositions ont été remises au Professeur Fischer[32]. Le collectif citoyen termine sa mission en septembre 2021[33].
Dès l'ouverture de la campagne, le , plusieurs phases sont prévues.
La première phase de vaccination concerne les publics les plus prioritaires : les résidents d'EHPAD et d'ESMS, qui représentent 30 % des décès alors qu'ils ne forment que 1 % de la population française[34]. La vaccination est ensuite ouverte le 2 janvier aux soignants (y compris libéraux) de plus de 50 ans puis le 5 janvier aux aides à domicile de plus de 50 ans.
La deuxième phase concerne les personnes à haut risque[35]. Dès le 18 janvier, peuvent être vaccinées les personnes âgées de 75 ans ou plus ne résidant pas en ESMS ou en EHPAD. Cette phase concerne 5 millions de personnes, sous condition d'une inscription préalable. À compter du 27 mars, cette phase est élargie aux personnes de 70 ans et plus. Dès début mars, la vaccination est ouverte aux personnes âgées de 65 à 74 ans inclus grâce au vaccin AstraZeneca dont la température de conservation (entre 2 °C et 8 °C) permet la vaccination en ville.
À partir du printemps, la vaccination est étendue (troisième phase) :
Initialement, il est prévu que les adultes de moins de 50 ans puissent se faire vacciner le 15 juin, mais une accélération est réalisée avec l'ouverture de la vaccination pour tous les adultes dès le 31 mai[37].
Le 28 mai, l'Agence européenne des Médicaments se prononce en faveur de la vaccination des 12-15 ans avec le vaccin Pfizer-BioNTech. Si dans le calendrier initial, il n'est pas prévu de vacciner les personnes de moins de 18 ans en France, Emmanuel Macron annonce, à l'occasion de son déplacement dans le Lot le 2 juin, que les adolescents de 12 à 18 ans pourront se faire vacciner à partir du 15 juin[38]. Seul vaccin homologué pour cette tranche d'âge en Europe, le vaccin de Pfizer-BioNTech sera le seul à pouvoir être administré.
Le plan de vaccination a dû être modifié maintes fois :
La campagne de vaccination et ses stratégies sont devenues un sujet politique à part entière durant la pandémie. En effet, durant le premier confinement d’avril 2020, il était reporté que si un vaccin contre la COVID-19 était créé, presque un quart des Français ne l’utiliserais pas[45]. Ce résultat étant en partie dû à un manque de confiance du gouvernement, le fait de convaincre la population de se faire vacciner pour limiter les effets du virus s’est donc retrouvé au cœur du défi d’Emmanuel Macron et de la Santé publique une fois le vaccin développé. Tout un plan de communication politique a dû alors être développé afin de crédibiliser les vaccins et de les administrer au plus grand nombre de personnes possible.
La télévision, la radio, et les réseaux sociaux ont été des canaux essentiels pour le gouvernement afin de faire passer leur message. Régulièrement, des publicités caractérisées comme « touchantes » mettant en scène des familles, des personnes âgées, des personnes à risque ayant hâte de retrouver leurs proches étaient diffusées avec un message incitant à la vaccination[46]. Cette mobilisation des médias de masse a donc permis à la campagne de toucher le plus de personnes possibles.
De plus, durant le journal de 20h de TF1, le journal de plus regardé en France, le ministère de la Santé présentait les chiffres indiquant le nombre de nouveaux vaccinés, mais aussi les chiffres quotidiens de décès en lien avec la COVID-19, et cela par région[47]. Ces statistiques, aussi postées sur les réseaux sociaux, ont permis à la population de voir l’ampleur de la situation, et les tableaux présentés notaient le fait que le taux de décès était moins important parmi les personnes vaccinées.
Aussi, Emmanuel Macron effectuait régulièrement des interventions télévisées faisant un point sur la situation et indiquant les nouvelles mesures à suivre, si les avancées des vaccinations allaient de bon train et que le nombre de personnes hospitalisées diminuait, les mesures prises par le gouvernement variaient, les annonces pouvaient être un relâchement du confinement ou bien alors l’entrée en vigueur d’un passe sanitaire. Ces allocutions étant régulières, bien qu’ayant pour but d’informer les Français et Française et de créer de la proximité entre la population et le gouvernement, ont cependant fait en sorte que les paroles de président ont perdu du poids[48], et donc de la crédibilité aux yeux de nombreux citoyens. C’est pour cela qu’a été créé le Conseil scientifique Covid-19. Ce conseil avait pour but de produire des rapports hebdomadaires sur la situation sanitaire, rapport qui venait de sources scientifiques, donc vues comme plus crédibles auprès de certains citoyens[49].
La communication politique du gouvernement durant la campagne de vaccination de la Covid-19 a donc mobilisé les médias de masse afin de partager les discours gouvernementaux et de transmettre des idées à la population. De plus, le gouvernement a fait appel à des expertises scientifiques afin que le message de se faire vacciner soit adopté et compris par un plus grand nombre de personnes.
À la suite de toute cette campagne de communication, de nombreuses personnes, notamment les opposants du gouvernement, ont dénoncé cette campagne comme brimant la liberté individuelle de chacun et étant omniprésente dans la vie de tout le monde[50]. En plus de douter de l’efficacité des vaccins, de nombreux manifestants se sont rassemblés dans les rues demandant la démission du président, jugé incompétent et tenant un discours irrégulier selon eux. De plus, des revues scientifiques telles que l’ADSP (Actualité et dossier en santé publique), pointe du doigt le fait que le gouvernement n’a pas assez de savoir scientifique au sujet de l’évolution du virus, et que cela est compensé par une communication plus régulière, mais de moindre qualité[48]. La communication du gouvernement est alors jugée comme non fiable par certains groupes et ayant uniquement pour but d’attirer de l’électorat politique[51].
Âge | date de démarrage | Public concerné | Vaccin administré |
---|---|---|---|
12-18 ans | 15 juin | - | Pfizer, Moderna |
tous âges à partir de 18 ans | actuel | Résidents et personnel soignant des maisons de retraite | Tous vaccins AstraZeneca et Janssen ne sont pas proposés aux moins de 55 ans |
Tous publics à Bastia (Corse)[54] Enseignants, forces de l'ordre (et certaines professions à fort contact humain)[55] | |||
Professionnels de santé, pompiers, aides à domicile en situation de risque | |||
12 mai | Tous publics majeurs sous réserve de disponibilité de vaccin[56] | Pfizer, Moderna | |
18-49 ans | actuel | Grand public handicapé, en foyer médicalisé ou étab. spéc. | Pfizer, Moderna |
Grand public à risque | |||
31 mai | Tous grand public en bonne santé | ||
50 ans et plus | actuel | Plus de 55 ans, dans 20 métiers à haut risque[57] | AstraZeneca, Janssen : public prioritaire coupe-file |
Grand public handicapé, en foyer médicalisé ou étab. spéc. | Tous vaccins AstraZeneca et Janssen réservé aux plus de 55 ans | ||
Grand public à risque | |||
actuel pour les 55 ans et plus 10 mai à partir de 50 ans[56] |
Tous grand public en bonne santé |
Après avoir d'abord annoncé que le vaccin AstraZeneca ne devrait pas être administré aux 65 ans et plus, le gouvernement porte l'âge limite à 75 ans le 2 mars 2021, à la suite de la version preprint d'une étude anglo-écossaise présentée sur la revue The Lancet et à des avis favorable de l'OMS et de la Haute Autorité de Santé[58].
À compter du , le vaccin AstraZeneca est réservé en France aux plus de 55 ans[59].
Le tableau suivant donne les livraisons en France des différents vaccins délivrés dans l'Hexagone depuis le début de la crise. La France reçoit au moins 15 % des doses commandées par l'Union européenne. Parmi les fournisseurs, AstraZeneca est de loin le plus en retard par rapport à ses engagements initiaux : sur le 1er trimestre 2021, il est prévu qu'AstraZeneca livre à l'Union européenne 30 millions de doses alors que la prévision initiale était de 120 millions[60],[61].
Nombre total de doses qui ont été livrées depuis le début de la campagne jusqu'au 18 juillet 2021 : 73 302 410, dont :
La France avait initialement prévu d'organiser d'une part la vaccination dans les EHPAD et ESMS ainsi que dans les hôpitaux pour les personnes concernées, et d'autre part chez les médecins généralistes pour la population générale, en n'instaurant pas de centres de vaccination de masse comme dans certains pays tels que l'Allemagne ou Israël.
Face aux critiques de la lenteur de la vaccination, il a été finalement décidé d'aménager des centres de vaccination dès janvier, à savoir 300 dès le 11 janvier et 600 fin janvier. Une centaine d'hôpitaux ont également participé à la vaccination, notamment des soignants[36].
Les autorités sanitaires françaises mettent à la disposition du grand public la liste des lieux de vaccination, département par département. Les informations proviennent :
Ces données sont importées quotidiennement sur le site Santé.fr à partir de la base AtlaSanté[63].
Le planning d'ouverture de la vaccination aux différentes classes d'âge ne semble respecter que partiellement le principe établi par la HAS de privilégier les classes d'âge les plus à risque. Ainsi, le 12 avril 2021, la vaccination est ouverte aux plus de 55 ans, alors que le taux de vaccination dans la classe d'âge des 60 à 65 ans n'a pas dépassé à cette date les 25 %[64],[65] et que 65 % des Français souhaitent se faire vacciner[66]. La déclaration du président de la République appelant à une organisation méthodique en descendant les classes d'âge[67],[68],[69] semble ainsi mise en partie en défaut.
Des rendez-vous de vaccination peuvent être pris en ligne via des plateformes de réservation comme Doctolib, Keldoc et Maiia.
Un décret de décembre 2020 autorise la création d'un traitement de données à caractère personnel relatif aux vaccinations contre la covid-19[70].
Le Canard enchaîné révèle que les médecins libéraux participant à la campagne de vaccination bénéficient d'une rémunération pouvant s'élever à plusieurs milliers d'euros par jour[71]. Cette information semble toutefois contredite par l'Assurance maladie qui fait état d'une rémunération de 105 € de l'heure en semaine et de 115 € de l'heure les samedis après-midi et les dimanches[72].
La vaccination est facultative et nécessite le consentement du patient ou de son représentant légal ou de la famille en cas d'incapacité constatée.
Une visite médicale pré-vaccinale préalable est obligatoire[réf. nécessaire], dans le but d'avoir une vision éclairée et d'évaluer les bénéfices et risques de la vaccination pour chaque patient. Elle pourrait être remplacée par un dispositif plus direct afin d'accélérer la campagne[73].
En ce qui concerne la vaccination des adolescents de 12 à 18 ans, les parents devront donner leur accord pour vacciner leurs enfants, d'après Olivier Véran[38]. Le Sénat n'exigera finalement l'accord que d'un seul parent[74].
Début janvier 2021, deux vaccins sont autorisés : celui de Pfizer (depuis le ) et celui de Moderna (depuis le )[75]. Ils sont suivis rapidement de deux autres vaccins, AstraZeneca et Janssen, dont l'usage est rapidement limité aux personnes de plus de 55 ans.
Pour le premier vaccin validé en France (Pfizer) deux injections sont requises. Le 26 janvier 2021, le délai entre ces deux injections est maintenu à 3 à 4 semaines, par le ministre de la santé, pour une protection optimum[76], sachant qu’un éventuel allongement à six semaines, afin d’accélérer le taux de personnes vaccinées parmi la population, avait préalablement été validé par les autorités de santé[77].
Vaccin | 1re dose | 2e dose |
---|---|---|
Pfizer-BioNTech | 28 374 518 | 20 784 675 |
Moderna | 3 396 916 | 2 544 932 |
AstraZeneca | 4 331 635 | 3 077 572 |
Janssen | 663 210 | 0 |
Total | 37 666 279 | 26 408 583 |
En juin 2021, la Haute Autorité de Santé (HAS) préconise « qu’un test rapide d’orientation diagnostique (TROD) sérologique soit proposé au moment de la 1ère injection d’un vaccin contre le SARS-CoV-2, à toutes les personnes immunocompétentes sans antécédent connu d’infection au SARS-CoV-2[1] ». Si le test est positif, montrant une infection antérieure, la deuxième injection ne sera pas administrée[79].
Nombre total de personnes ayant reçu au moins une dose au : 36 766 279 (54,7 % de la population)[78]
Nombre total de personnes ayant reçu deux doses de vaccin ou bien complètement vaccinées au : 29 265 463 (43,5 %)[78]
Fin juillet, la France dépasse 50 % de vaccination et dépasse les États-Unis, mais reste en retard comparé aux autres pays européens[80].
Le 17 septembre 2021, Emmanuel Macron annonce que 50 000 000 de personnes ont reçu au moins une dose[81].
date | cumul | Personnes ayant reçu une dose au moins | % | cumul | Personnes totalement vaccinées | % |
---|---|---|---|---|---|---|
15 juillet 2021 | 36 766 279 | 54,7 % | 29 265 463 | 43,5 % | ||
lundi 19 juillet 2021[82][réf. non conforme]. | 37 813 475 | (+272 584) | 56,30 % | 30 837 893 | (+476 911) | 45,90 % |
vendredi 23 juillet 2021[83][réf. non conforme] | 39 042 816 | (+422 623) | 58,20 % | 32 334 110 | (+466 520) | 48,20 % |
dimanche 25 juillet 2021[84] | 39 901 727 | (+117 738) | 59,50 % | 33 272 678 | (+98 639) | 49,60 % |
dimanche 1er août 2021[85] | 42 533 100 | (+106 088) | 63,40 % | 35 481 539 | (+64 087) | 52,90 % |
jeudi 5 aout 2021[86] | 44 012 990 | (+352 261) | 65,60 % | 36 628 258 | (+277 926) | 54,60 % |
jeudi 12 aout 2021[87] | 45 792 392 | (+260 750) | 68,20 % | 38 510 140 | (+317 674) | 57,40 % |
lundi 16 aout 2021[88] | 46 413 148 | (+175 259) | 69,20 % | 39 456 284 | (+344 839) | 58,80 % |
Le tableau suivant indique le nombre personnes complètement vaccinées par tranche d'âge au 21 octobre[89].
Pour suivre l'efficacité du vaccin, le site web VaxImpact a été mis en place[90],[91].
Plus de 4 milliards de personnes dans le monde, soit plus de 60 % de la population mondiale, ont reçu un vaccin contre le covid[92].
L'Agence nationale de sécurité du médicament relève une centaine de patients ayant développé à la suite de la vaccination des symptômes « non graves », une vingtaine de « graves » et cinq décès[93]. Les liens de causalité entre ces cas et la vaccination restent à établir[93]. Un étudiant de 24 ans est trouvé mort chez lui, dix jours après avoir été vacciné à l’AstraZeneca, une enquête est ouverte[94].
Les essais de phase 3 ont montré la qualité pharmaceutique, l'efficacité, et la sécurité des vaccins ARN[95]. Le 8 juillet 2021, Le Monde révèle que Moderna et Pfizer prévoient la fin des essais cliniques de phase 3 de leurs vaccins respectivement le 27 octobre 2022 et le 2 mai 2023 pour observer la décroissance des anticorps, la durée de la protection, ainsi que la sécurité de la vaccination sur le long terme[95].
La loi du 5 août 2021 oblige certaines branches professionnelles à se faire vacciner[96]. Cette obligation concerne tous les soignants, le personnel administratif des établissements de santé et des EHPAD, ainsi que les pompiers et les gendarmes, sous peine de sanctions disciplinaires ou de suspension de salaire[97].
Par Bernard Jomier, "rapporteur de la commission d'enquête puis président de la mission d'information sur le Covid-19"[98], le groupe du parti Socialiste dépose au Sénat, le 31 août 2021, une proposition de loi « instaurant la vaccination obligatoire contre le SARS-CoV-2 » pour tous. Le débat parlementaire s'est tenu le 13 octobre 2021 et la proposition a été rejetée[99],[100]. Les autres pays qui ont déjà pris cette décision sont le Tadjikistan, le Turkménistan et le Vatican[101].
Fin août 2021, les policiers et les enseignants, qui n'ont pas d'obligation vaccinale, sont, d'après leurs ministres de tutelle, vaccinés à 70 % pour les policiers et à 80 % pour les enseignants[102].
L'obligation effective au 15 septembre a soulevé des interrogations et l'indignation, chez une partie des personnes concernées et de leurs représentants syndicaux comme FO ou la CGT.
Au 4 octobre 2021, depuis le 15 septembre 2021, plus de 1 400 salariés des hôpitaux, cliniques et maisons de retraite d'Île-de-France ont fait "l'objet d'une suspension pour non-respect de l'obligation vaccinale contre le Covid-19"[103].
La vaccination obligatoire fait l’objet de plusieurs recours auprès du Conseil d’État dès sa promulgation[104].
En septembre 2021, un avocat niçois dépose "deux requêtes collectives de personnels d’hôpitaux publics ou privés, mais aussi de libéraux", en vue de suspendre puis annuler "le décret d’application du 7 août imposant la vaccination obligatoire pour les soignants". Il représente 522 soignants, personnels administratifs et sapeurs-pompiers exerçant dans les Alpes maritimes mais aussi dans les départements limitrophes[105].
Plusieurs référés suspension sont déposés devant la justice administrative par des soignants suspendus de leur contrat de travail. Au 21 octobre, ces recours de soignants ont été rejetés[106].