Carcès | |||||
Vue du village depuis le château. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Provence-Alpes-Côte d’Azur | ||||
Département | Var | ||||
Arrondissement | Brignoles | ||||
Intercommunalité | Communauté d'agglomération de la Provence Verte | ||||
Maire Mandat |
Alain Ravanello 2020-2026 |
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Code postal | 83570 | ||||
Code commune | 83032 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Carçois | ||||
Population municipale |
3 405 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 95 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 43° 28′ 35″ nord, 6° 11′ 01″ est | ||||
Altitude | 138 m Min. 110 m Max. 396 m |
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Superficie | 35,76 km2 | ||||
Type | Bourg rural | ||||
Unité urbaine | Carcès (ville isolée) |
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Aire d'attraction | Brignoles (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Brignoles | ||||
Législatives | Huitième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Var
Géolocalisation sur la carte : Provence-Alpes-Côte d'Azur
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Liens | |||||
Site web | http://www.carces.fr | ||||
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Carcès [kaʁsɛs] est une commune française située en pays de la Provence Verte dans le département du Var, en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.
Ses habitants s'appellent les Carçois et les Carçoises ou encore les Mastres.
Située au cœur du département du Var, à 20 km au nord-est de Brignoles, la commune de Carcès est située au confluent du fleuve côtier l’Argens et de son affluent le Caramy.
Carcès est accessible par la route départementale D 13, entre Cotignac au nord et Cabasse au sud. L'aéroport le plus proche est celui de Toulon. La gare TGV la plus proche est celle des Arcs - Draguignan.
En dehors du village, Carcès possède plusieurs hameaux et lieux-dits :
Montfort-sur-Argens | Cotignac | Entrecasteaux | ||
Correns | N | Le Thoronet | ||
O Carcès E | ||||
S | ||||
Le Val | Vins-sur-Caramy | Cabasse |
Carcès est connue principalement pour le lac de la Fontaine d'Ajonc (appelé communément lac de Carcès), de plus de 100 hectares et de 8 kilomètres de rives.
Les bois et forêts représentent environ la moitié de la superficie de la commune, la surface agricole utilisée correspond au tiers de la commune.
Le village est situé sur un promontoire, d'où que l'on vienne, on découvre le village au sortir d'un virage. Le village de Carcès est au creux des vallées du Caramy et de l'Argens. Les collines alentour culminent entre 230 et 280 mètres.
Carcès est dans une zone de très faible sismicité[1].
Carcès est la troisième ville de France éclairée à l'électricité (depuis 1889)[2]. L’usine électrique communale était située sur le confluent de l'Argens (qui se jette à la mer à Fréjus) et du Carami. Les sites pittoresques et les bords ombragés de ses rivières, ainsi que de nombreux sentiers pédestres balisés, attirent chaque année de nombreux amoureux de la nature. La commune est également arrosée par la Ribeirotte, affluent de l'Argens.
Le lac de la Fontaine d'Ajonc[3], plus connu sous le nom de lac de Carcès, d'une superficie de plus de 100 hectares, alimente Toulon en eau depuis la fin des années 1930.
Cours d'eau sur la commune[4] ou à son aval[5] :
En 2010, le climat de la commune est de type climat méditerranéen franc, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[8]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat méditerranéen et est dans une zone de transition entre les régions climatiques « Provence, Languedoc-Roussillon » et « Var, Alpes-Maritimes »[9].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 14,1 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 862 mm, avec 6,9 jours de précipitations en janvier et 2,2 jours en juillet[8]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Montfort-sur-Argens_sapc », sur la commune de Montfort-sur-Argens à 5 km à vol d'oiseau[10], est de 14,7 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 789,3 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 42,5 °C, atteinte le ; la température minimale est de −11 °C, atteinte le [Note 1],[11],[12].
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[13]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[14].
Carcès s'écrit Carces en provençal selon la norme mistralienne[15] ainsi qu'en occitan selon la graphie classique[réf. nécessaire].
Les armes de Carcès se blasonnent ainsi[16] : « D'argent, à un franc-quartier azur, chargé d'une étoile d'or ». |
Sur l'éperon qui domine le confluent de l'Argens et du Caramy ainsi que les quatre voies d'accès au village, les premiers seigneurs de Carcès, les Châteaurenard, dressèrent en l'an 1000 le premier fort. Dans deux chartes de 1085 et 1099, Bertrand et Bérenger, évêques de Fréjus, restituèrent à l’abbaye de Saint-Victor de Marseille, l'église de Sainte-Marie-de-Pignans de Sainte-Marie-de-Barjols et toutes les églises situées dans la vallée de Carcès (dont Notre-Dame-de-Carami de Carcès). En 1235, lorsque Raymond Béranger fit faire le recensement des chevauchées qui lui étaient dues dans le diocèse de Fréjus, le château de Carcès fut taxé à un chevalier. La seigneurie de Carcès appartenait à cette époque à Guillaume de Cotignac, et passa successivement, comme celle de Cotignac, dans la famille de Pontevès à partir de 1240, qui éleva un château dont il reste aujourd'hui des ruines importantes. Foulques de Pontevès (?-av.1337), lieutenant du sénéchal (1317), viguier d'Avignon (1333), chevalier, conseiller et chambellan du roi Robert, fut seigneur de Cotignac, de Carcès, de Bargême etc.[17]. Il fut le fils de Foulquet II de Pontevès et Marguerite des Porcellets. Il fut l'époux de Galburge d'Agoult de Sault[18]. Il fut le père de Jean et de Fouquet V[19]. Puis, elle passa dans les familles de Simiane, de Rohan-Soubise et de Condé.
Pendant les guerres de Religion à partir de 1562. Le comte de Carcès, Jean de Pontevès, grand sénéchal et lieutenant du roi, était à la tête des catholiques les « Carcistes » ou « Marabouts », nom qui signifiait « cruels et sauvages ». Il combattait les Razats du maréchal de Retz qui s'appuyaient sur les seigneurs d'Oppède, d'Oraison et le baron d’Allemagne. Les deux camps ravagèrent la Provence, brûlant, violant et perpétrant autres cruautés. Le Parlement condamna d'abord la conduite des carcistes et permit de « courir sur eux et de les tailler en pièces ». À cet ordre, une partie de la Provence prit les armes et, en peu de jours, soixante-six carcistes périrent devant Cuers, quatre cents furent sabrés à Cabasse et autant trouvèrent la mort devant Lorgues. Toute la garnison du château de Trans fut passée au fil de l'épée et Carcès ne dut son salut qu’à l’arrivée en Provence de Catherine de Médicis.
Par lettres patentes du mois de mars 1571, la seigneurie de Carcès fut érigée en comté, avec remises des terres de Cotignac, Flassans, Pourqueirolles, Château-Neuf, Blioux, La Molle, Tavernes, Brue, Artignosc, Tourtour, et avec pouvoir d'établir une lieutenance au siège de ce comté pour juger les premières appellations ressortissant au parlement d'Aix : siège qui fut établi le . Ces faveurs furent accordées par le roi Charles IX à Jean V de Pontevès, pour le récompenser des services qu'il lui avait rendus pendant les guerres de Religion.
Fondée le , la Société patriotique s'établit au quartier dit de Sous-Ville dans une salle où Barras donna des conférences pour exalter la foi révolutionnaire des Carçois. Pour montrer leur patriotisme, ils gravèrent sur les murs de la salle du Club les « Commandements révolutionnaires de la Montagne » dont s'inspirèrent les sociétés secrètes du XIXe siècle.
On raconte qu'avant le XIXe siècle, en Provence, il n'y avait pas de paysans sans chèvre, et même en ville, des chèvres se promenaient dans les rues. Tous les matins, jusqu'à 9 ou 10 heures, les bergères des alentours arrivaient dans la ville et s'installaient avec leurs chèvres, sur les places publiques pour traire à la demande en criant : « Bouen lach fresc ! » (Bon lait frais !) Plus tard dans la journée, les bergères revenaient pour vendre des « recuites » et du lait caillé : « Lei broussos de Rove ! » (brousses très réputées de la race des chèvres de Provence « la Rove »).
Mais si les paysans provençaux avaient généralement du moins une chèvre à la ferme, il en était une qu'ils ne pouvaient jamais attraper : c'était la « Cabro d'Or »[20], elle faisait la chronique des veillées, des paysans l'auraient vue près d'une grotte, sur une colline, au bord d'une source, car seule cette chèvre fée connaissait l'endroit où se cachait le trésor et pouvait s'en emparer celui qui l'attraperait ! Cette légende, en Provence, remonte à l'époque des Sarrasins, mais à Carcès, l'on raconte que par temps de pleine lune et de mistral, la silhouette d'une « Rove » se profilerait parmi les pierres du château, et, le rosé aidant, elle pourrait bien vous conduire jusqu'au trésor de la « Cabro d'Or » enfoui par les templiers dans quelque souterrain du château.
Tête de liste | Liste | Premier tour | Sièges | |||||
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Voix | % | CM | CC | |||||
Patrick Genre | UMP | 1 057 | 56,73 | 18 | 3 | |||
Jean-Louis Alena * | DVG | 806 | 43,26 | 5 | 1 | |||
Inscrits | 2 635 | 100,00 | ||||||
Abstentions | 690 | 26,19 | ||||||
Votants | 1 945 | 73,81 | ||||||
Blancs et nuls | 82 | 4,22 | ||||||
Exprimés | 1 863 | 95,78 | ||||||
* Liste du maire sortant |
Carcès est l'une des 28 communes de la Communauté d'agglomération de la Provence Verte.
Au , Carcès est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[28]. Elle appartient à l'unité urbaine de Carcès[Note 2], une unité urbaine monocommunale constituant une ville isolée[29],[30]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Brignoles, dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[30]. Cette aire, qui regroupe 10 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[31],[32].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (53,1 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (53,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (48,3 %), cultures permanentes (35,2 %), zones urbanisées (6,5 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (4,7 %), zones agricoles hétérogènes (3,5 %), eaux continentales[Note 4] (1,8 %)[33]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Taxe | Part communale | Part intercommunale | Part départementale | Part régionale |
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Taxe d'habitation (TH) | 10,81 % | 0,00 % | 6,15 % | 0,00 % |
Taxe foncière sur les propriétés bâties (TFPB) | 16,43 % | 0,00 % | 7,43 % | 2,36 % |
Taxe foncière sur les propriétés non bâties (TFPNB) | 73,97 % | 0,00 % | 23,44 % | 8,85 % |
Taxe professionnelle (TP) | 24,25 % | 0,00 % | 8,55 % | 3,84 % |
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (53,1 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (53,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (48,3 %), cultures permanentes (35,2 %), zones urbanisées (6,5 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (4,7 %), zones agricoles hétérogènes (3,5 %), eaux continentales[Note 4] (1,8 %)[33].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
En 2019, le budget de la commune était constitué ainsi[35] :
Avec les taux de fiscalité suivants :
Chiffres clés Revenus et pauvreté des ménages en 2017 : médiane en 2017 du revenu disponible, par unité de consommation : 19 980 €[36].
La commune de Carcès n'est jumelée avec aucune autre commune.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[37]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[38].
En 2021, la commune comptait 3 405 habitants[Note 5], en évolution de −1,67 % par rapport à 2015 (Var : +4,45 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
La patrimoine religieux
Le patrimoine naturel
Les sites et lieux de mémoire
Carcès est desservie par trois lignes de bus[59], reliant le village aux communes voisines :
Établissements d'enseignements :
Les activités sportives à Carcès sont en relation avec l'environnement naturel de la commune[63] :
Professionnels et établissements de santé[64] :