Il se fit connaître en particulier par ses travaux sur une zone du cerveau impliquée dans le langage, à laquelle il laissera son nom (l'aire de Wernicke), ainsi qu'au syndrome d'aphasie associé aux lésions de cette zone (aphasie de Wernicke). Son nom est aussi attaché à l'encéphalopathie de Wernicke.
Il fut élève de Théodor Meynert, ce qui explique peut-être que les premiers travaux de Sigmund Freud (inspirés de ce dernier) soient proches de ces concepts.
Bien qu'essentiellement connu pour ses travaux en neurologie, Carl Wernicke est surtout psychiatre. Mais alors qu’une séméiologie détaillée avait été à l’origine de son succès en neurologie, elle lui vaudra d’être peu suivi en psychiatrie. Sa clinique psychiatrique[1] est considérée comme exagérément détaillée par ses contemporains. De plus son décès précoce ne lui permettra de former qu’un seul élève : Karl Kleist. Ce dernier poursuivra et étendra ses travaux qui avec Karl Leonhard aboutissent en 1968 à une classification très élaborée des psychoses endogènes[2],[3],[4]. Longtemps marginalisée, sa validité lui vaut un regain d’intérêt[5],[6].
G. Blanken, Jürgen Dittmann(de), H. Sinn: Alte Lösungen für neue Probleme. Ein Beitrag zur Aktualität der Aphasielehre von Carl Wernicke. Neurolinguistik 7, 1993, 91–104
Karl Kleist: Pathoarchitektonische Begründung der sensorischen Aphasien. In: E. Rehwald: Das Hirntrauma. Stuttgart: Thieme, 1956
E. Kleist: Carl Wernicke. In: Kurt Kolle(de): Große Nervenärzte, Band 2, Stuttgart: Thieme, 1970
Mario Horst Lanczik: Der Breslauer Psychiater Carl Wernicke. Werkanalyse und Wirkungsgeschichte als Beitrag zur Medizingeschichte Schlesiens. Thorbecke, Sigmaringen 1988 (= Schlesische Forschungen. Band 2).
Mario Lanczik: Wernicke, Carl. In: Werner E. Gerabek, Bernhard D. Haage, Gundolf Keil, Wolfgang Wegner (Hrsg.): Enzyklopädie Medizingeschichte. De Gruyter, Berlin/ New York 2005, (ISBN3-11-015714-4), S. 1474.
↑ Wernicke, Carl (1900) Grundriss der Psychiatrie Thieme – Leipzig [1]
↑ Leonhard, K. (2003). Aufteilung der endogenen Psychosen und ihre differentzierte Ätiologie, 8e édition, Thieme – Stuttgart
↑ Leonhard, K. (1999). Classification of Endogenous Psychoses and their Differentiated Etiology, Second, revised and enlarged édition. : Springer verlag, Vienne
↑ Beckmann, H. & Franzek, E. (1999) La Nosologie de Wernicke-Kleist-Leonhard et son importance dans la recherche et la pratique clinique. In P. Pichot & W. Rein (Eds.) L'Approche clinique en psychiatrie, Institut Synthélabo. p. 584-618