Une vallée traverse la commune d'est en ouest. Le point culminant, au nord du village, est une crête surplombant le Puits du Guerriers, à 467 mètres d'altitude.
La commune compte d'autres collines, comme le Roucas (367 m), Notre Dame de la Vière (350 m), Le Défens (369 m).
Massifs calcaires du Trias au Crétacé dans le BV de l'Argens[2].
Dans le secteur Cœur du Var, les communes de Gonfaron, Les Mayons, Le Cannet-des-Maures, Le Luc et Le Thoronet, appartenant au territoire Cœur de Var, n’ont pas été intégrées au secteur « Ouest Cœur de Var ». Ces cinq communes sont desservies par le syndicat d’Entraigues, dont les ressources en eau relève d’un autre contexte géographique.
Le secteur « Ouest Cœur de Var » regroupe six communes (Cabasse, Flassans-sur-Issole, Besse-sur-Issole, Pujet-Ville, Carnoules et Pignans)[5].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 14,1 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,6 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 839 mm, avec 6,4 jours de précipitations en janvier et 1,8 jours en juillet[6]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Collobrières_sapc », sur la commune de Collobrières à 12 km à vol d'oiseau[8], est de 14,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 822,8 mm.
La température maximale relevée sur cette station est de 39,9 °C, atteinte le ; la température minimale est de −9,6 °C, atteinte le [Note 1],[9],[10].
Au , Carnoules est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[13].
Elle appartient à l'unité urbaine de Gonfaron[Note 2], une agglomération intra-départementale regroupant quatre communes, dont elle est ville-centre[Note 3],[14],[15]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Toulon, dont elle est une commune de la couronne[Note 4],[15]. Cette aire, qui regroupe 35 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[16],[17].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (66,2 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (64,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
forêts (54,3 %), cultures permanentes (22,4 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (12 %), zones urbanisées (7 %), zones agricoles hétérogènes (4,4 %)[18]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le hameau de Bron est situé au sud du village de Carnoules.
Le quartier Saint-Michel se situe à l'est du village, en direction en direction de Pignans, le long de la ligne de chemin de fer.
La commune compte également plusieurs lieux-dits :
Commune desservie par le réseau régional de transports en commun Zou ! (ex Varlib). Les collectivités territoriales ont en effet mis en œuvre un « service de transports à la demande » (TAD), réseau régional Zou ![19].
Carnoules est desservie par la Ligne les Arcs - Toulon et par plusieurs lignes scolaires.
Carnoules, au pied d'une colline rocailleuse[23], est dérivé du mot pré-celtique et celtique *karn qui signifie « monticule de pierre », dont le pluriel *karniou signifie « tas de pierre »[24], lui-même formé sur la racine pré-indo-européen *kar[25],[26],[27], « pierre, rocher » avec un suffixe pré-gaulois ou gaulois.
Peu avant la Révolution française, l’agitation monte. Outre les problèmes fiscaux présents depuis plusieurs années, la récolte de 1788 avait été mauvaise et l’hiver 1788-1789 très froid. L’élection des États généraux de 1789 avait été préparée par celles des États de Provence de 1788 et de janvier 1789, ce qui avait contribué à faire ressortir les oppositions politiques de classe et à provoquer une certaine agitation[28]. Au moment de la rédaction des cahiers de doléances, fin mars, une vague insurrectionnelle secoue la Provence. Une émeute anti-seigneuriale se produit à Carnoules le 1er avril[29]. Les habitants, paysans peu dotés et artisans, se soulèvent contre leur seigneur[30]. Dans un premier temps, la réaction consiste dans le rassemblement d’effectifs de la maréchaussée sur place. Puis des poursuites judiciaires sont diligentées, mais les condamnations ne sont pas exécutées, la prise de la Bastille comme les troubles de la Grande peur provoquant, par mesure d’apaisement, une amnistie début août[31].
(Attention, après vérification,le paragraphe ci-après concernant la commune de Carnoulés dans le Gard et non Carnoules dans le Var) Ce territoire a autrefois connu une exploitation minière du minerai de Plomb−Zinc, qui a laissé des séquelles environnementales (pollution par divers métaux lourds, dont notamment le thallium, le plus toxique des métaux lourds)[32]. Une étude publiée en 2011 a trouvé jusqu'à 534 μg/L de thallium, issu du drainage minier acide dans le ruisseau Reigous en aval de la mine abandonnée. Ce taux atteignait encore 5,44 μg/L dans la rivière Amous qui reçoit le ruisseau Reigous[32]. la forme Tl(I), la plus toxique, prédominait (constituant plus 98% du Tl total dissous) par rapport au Tl(III)[32]
En 1862, le train fait sa première apparition et Carnoules reste pendant plusieurs années le seul dépôt ferroviaire entre Marseille et Nice. Ainsi, la gare se développe avec plus de 80 locomotives à vapeur et un grand nombre de cheminots travaillent dans le village. L'importance du dépôt durant la Seconde Guerre mondiale motive le bombardement du 25 mai 1944 où 600 bombes sont lâchées sur la commune tuant un grand nombre d'agent de la SNCF ; une plaque inscrite sur la façade de la gare de Carnoules « A la mémoire des agents de la SNCF tués par faits de guerre, 1939/SNCF/1945 » commémore cet évènement[33].
La conclusion du pacte germano-soviétique fin août 1939 et le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale suscitent une chasse aux communistes, à la fois dans l’espace politique (le parti est interdit, les maires suspendus) et dans l’espace symbolique : Albert Sarraut, ministre de l’Intérieur, envoie une circulaire aux préfets leur enjoignant de mener la chasse aux noms de rues évoquant le communisme, ce qui est un tournant, car le gouvernement n’intervient pas dans ce domaine qui relève traditionnellement du pouvoir des communes[34]. C’est ainsi qu'à Carnoules, la rue Lénine et la place Rouge sont débaptisées[35].
La deuxième moitié du XXe siècle voit la disparition de la traction à vapeur au profit de la traction électrique mais également de la voiture, ce qui entraîne l'arrêt de l'activité du dépôt. Aujourd'hui, cette activité passée est fièrement exposée à l’entrée ouest du village avec la présence de la locomotive type 4B-9 et son tender de 1893.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[47]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[48].
En 2022, la commune comptait 4 120 habitants[Note 5], en évolution de +19,01 % par rapport à 2016 (Var : +4,98 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
Carnoules compte quelques clubs et équipements sportifs sportifs : un centre équestre, le Tennis Club Carnoulais, un club de football (le FC Carnoules, qui évolue sur le stade Jacques Bracchet dans le quartier de Bron).
Deux médecins généralistes sont installés dans la commune[52], ainsi qu'une pharmacie, un dentiste et plusieurs infirmiers. L'hôpital le plus proche est situé à Pierrefeu-du-Var.
La chapelle a été réaménagée sur l'ancien site médiéval entre 1819 et 1825. Elle appartenait au site de l'ancien castrum du Château Royal du XIIe siècle. Accolé au prieuré, un bâtiment permettait d’accueillir les pèlerins en route vers Saint-Jacques-de-Compostelle.
La locomotive 4B9, après son déplacement et l'ajout de son tender[73] 4B9 et son tender. La locomotive[74] était située sur la RD 97 (anciennement RN 97) à l'entrée ouest de l'agglomération (depuis 1979) et depuis le a été transférée de l'autre côté de son emplacement d'origine pour accueillir son tender[75],[76] ;
La cité ouvrière dite Cité SNCF a été conservée et rénovée[77] ;
L'ancien moulin à huile qui date de 1830, ouvert lors d'expositions, dans lequel sont restés en l'état les principaux éléments (meule, scourtins, presses, etc.)[78],[79] ;
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite ville-centre lorsque sa population représente plus de 50 % de la population de l’agglomération ou de la population de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Gonfaron comprend quatre villes-centres (Besse-sur-Issole, Carnoules, Gonfaron, Pignans).
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑M. V., « L'ancien adjoint Christophe Cortes a été élu maire de Carnoules : Christophe Cortes a été élu maire à la majorité. », Var-Matin, (lire en ligne).
↑Romain Alcaraz, « "Devenir maire, c’est un destin" : nouvellement élu à Carnoules, Christophe Cortes se confie : À la suite de la démission de Christian David, Christophe Cortes, ex-premier adjoint, est devenu maire de Carnoules. Un rôle pas forcément souhaité au départ, clairement assumé désormais. », Var-Matin, (lire en ligne).
Charles-Laurent Salch, Atlas des villes et villages fortifiés en France, Début du Ve siècle à la fin du XVe siècle, Strasbourg, Editions Publitotal, , 495 p.
Carnoules p. 441 et Carte n°14 Provence-Alpes-Côte d'azur, B.38.688.87
Le patrimoine architectural et mobilier de la commune sur le site du ministère français de la Culture (Bases Mérimée, Palissy, Palissy, Mémoire, ArchiDoc), Médiathèque de l'architecture et du patrimoine (archives photographiques) diffusion RMN, et service régional de l'inventaire général de la direction de la Culture et du Patrimoine de la Région PACA