Titre
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(14 ans, 8 mois et 18 jours)
Prédécesseur | Marie-Catherine Brignole |
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Successeur | Antoinette de Merode |
Dynastie | Gibert de Lametz |
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Naissance |
Coulommiers (France) |
Décès |
(à 86 ans) Monaco (Monaco) |
Père | Charles-Thomas Gibert |
Mère | Françoise Henriette Legras de Vaubercey |
Conjoint | Florestan Ier |
Enfants |
Charles III Florestine de Monaco |
Marie-Louise Charlotte Gabrielle Gibert, dite Caroline Gibert de Lametz, naquit à Coulommiers le et mourut le à Monaco. Elle devint princesse consort de Monaco, étant l'épouse du prince Florestan Ier.
Née dans la grande bourgeoisie champenoise, elle était la fille de Charles-Thomas Gibert, homme de loi, et de Françoise-Henriette Legras de Vaubercey (1766-1842), veuve de Louis-Augustin Musnier de Mauroy[1].
La future princesse passa son enfance à Lametz, au château que son beau-père (le troisième mari de sa mère, épousé en 1798), Antoine Rouyer (dit Rouyer de Lametz, 1762-1836)[2], administrateur de l'école militaire de Saint-Cyr sous l'Empire, avait acquis en 1803[1]. Elle choisit de se prénommer Caroline et adopte le nom d'usage Gibert de Lametz.
Elle avait un frère aîné, né comme elle du deuxième mariage de leur mère, prénommé Henri-Adrien-Charles-Pierre (1792-1880), qui devint colonel du 16e régiment d'infanterie et officier de la Légion d'honneur[3]. Il mourut sans alliance ni descendance.
En , Amélie d'Aumont, une fille illégitime de la princesse Louise de Monaco donc demi-sœur du prince Florestan de Monaco, épouse au château de Lametz, Louis Pierre Musnier de Mauroy (créé baron par Louis XVIII en 1817)[4], le demi-frère de Caroline Gibert de Lametz. C'est à cette occasion que Florestan rencontre Caroline. Il a vingt-neuf ans, elle vingt et un[5]. Brune, avec des traits un peu forts, c'est une jeune femme intelligente et bonne. Le , il l'épouse[6],[7]. Ce mariage est célébré dans l'intimité, car la famille de Monaco y est opposée. Deux enfants naissent de cette union, le prince Charles en 1818, et la princesse Florestine, en 1833[6].
En 1841, le prince régnant, Honoré V de Monaco (frère de Florestan), meurt sans postérité légitime. Florestan accède de ce fait au trône monégasque sous le nom de règne Florestan Ier.
La nouvelle princesse de Monaco est alors l'épouse d'un homme endetté, souverain d'un État qui l'était tout autant. Fine gestionnaire, elle permit au prince de rétablir ses finances grâce à ses talents en matière d'économie. Elle reprit notamment et mena à bien les nombreux procès qui avait grevé la fortune de sa belle-mère, la princesse Louise. De plus, elle dirigea la principauté d'une main de fer car son mari, indécis et peu porté sur la politique, lui laissait toutes les affaires de l'État. Elle rétablit ainsi les finances de la famille mais celle de la principauté glissait à la ruine. Grâce à la dot de sa belle-fille, la princesse Antoinette de Mérode, elle eut l'idée de créer un casino à Monaco. La fortune fut immédiate et pendant les nombreuses années qui suivirent, le jeu fut pour la principauté, la première source de revenu[8]. Son fils, le prince Charles III, hérita d'un État prospère.
Caroline mourut à 86 ans, 23 ans après son mari[6] .