Châtenay-en-France est située dans le nord-est du Val-d'Oise, à une distance orthodromique de 4 km au nord-nord-ouest de Goussainville, et de 25 km au nord-nord-est de Paris. Le village se situe sur une butte-témoin boisée culminant à 172 m d'altitude, dominant ainsi la plaine de France. Le village voisin de Fontenay-en-Parisis est situé 50 m plus bas. Des terres agricoles entourent la butte de tous les côtés. Les cours d'eau sont complètement absents sur la commune, qui compte quand même quelques sources et une mare forestière. Châtenay est membre à part entière du parc naturel régional Oise-Pays de France créé par décret du 13 janvier 2004[1].
Les communes limitrophes sont au nombre de cinq, toutes reliées à Châtenay par des sentiers de randonnée, à l'exception de Mareil-en-France. Par contre, aucune route directe ne relie Châtenay à Bellefontaine. Parmi les cinq communes voisines, seul Fontenay-en-Parisis est un petit bourg, mais le nouveau quartier de Puiseux-en-France dispose également de quelques commerces de proximité. Ce quartier, proche de la gare de Louvres, est à ne pas confondre avec le vieux village de Puiseux, à 1,5 km à l'est de Châtenay.
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 719 mm, avec 11,6 jours de précipitations en janvier et 8,2 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Saint-Witz à 8 km à vol d'oiseau[4], est de 11,9 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 676,8 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].
Au , Châtenay-en-France est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[8].
Elle est située hors unité urbaine[9]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[9]. Cette aire regroupe 1 929 communes[10],[11].
Châtenay est desservi par la RD 9, axe est-ouest reliant l'ancienne RN 16 (actuelle RD 316), à l'ancienne RN 17 (actuelle RD 317). La rue vers Fontenay-en-Parisis au sud est fermée à la circulation automobile.
Châtenay n'est pas desservi par les transports en commun autres que scolaires. La station de train la plus proche est la gare de Louvres, sur le RER D, à 5,7 km.
Elle faisait partie de 1806 à 1967 du canton d'Écouen de Seine-et-Oise. Lors de la mise en place du Val-d'Oise, la ville intègre le canton de Luzarches[14]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, cette circonscription administrative territoriale a disparu, et le canton n'est plus qu'une circonscription électorale.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[24].
En 2021, la commune comptait 77 habitants[Note 2], en évolution de +11,59 % par rapport à 2015 (Val-d'Oise : +3,39 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Une église à Châtenay est mentionnée dès 1097 dans une bulle d'Urbain II, quand l'évêque de Paris la donne au prieuré Saint-Martin-des-Champs, dont elle dépend jusqu'à la Révolution. L'église initiale a bénéficié d'une réfection du chœur au XVIIIe siècle, mais a finalement été complètement démolie en raison de son mauvais état. Pour la remplacer, une nouvelle église est construite entre 1784 et 1786 dans le style néoclassique, selon le plan du célèbre architecte Jacques Cellerier. Le portail est encadré par deux colonnes et surmonté d'un fronton en segment de cercle. La nef est précédée d'un narthex et comporte cinq travées, et se termine par un chevet plat. La sacristie y est accolée. Le petit clocher est bâti sur le narthex. La totalité des façades est agrémentée de bossages, tout en restant sobre. Les ouvertures sont en demi-lune, y inclus la fenêtre du chevet. Le plafond est une voûte en berceau continue[27],[28],[29].
Le château de Chatenay, au milieu de son parc : construit en 1880 par l'architecte Dainville, ce petit manoir à un étage présente cinq fenêtres sur la façade principale, avec un corps central faisant saillie au centre. La façade est conçue autour de chaînages d'angle en pierre de taille claire et de trumeaux en brique rouge[29]. La haute toiture à la Mansart abrite un second étage et des combles. Le château ainsi que ses bâtiments annexes dispersés dans le parc et le village ont été convertis en centre de séminaires[30].
L'ancienne orangerie, rue Honoré-de-Mirabeau : transformée en salle de réunion, elle reste un magnifique témoin de l'architecture industrielle du dernier quart du XIXe siècle, avec sa charpente en acier rivé et ses façades nord et sud entièrement vitrées. Ainsi, l'orangerie n'est pas sans rappeler les pavillons Baltard[30].
La maison de campagne d'un notaire parisien, rue Honoré-de-Mirabeau, au carrefour du centre du village
Construit en 1802 pour Desysnard de Moiret, elle reproduit le schéma des hôtels particuliers parisiens de la fin du XVIIIe siècle, où les communs délimitent une cour donnant sur la rue, avec la résidence construite en retrait. La façade est très sobre, agrémentée seulement par l'entablement de la porte, les pilastres d'angles faits de plâtre et le bandeau courant horizontalement sous les fenêtres de l'étage[31].
Le monument pour Ambroise Jacquin, au carrefour de la rue Honoré-de-Mirabeau avec l'allée des Joncs
De la forme de beaucoup de monuments aux morts, il commémore l'assassinat du résistant Ambroise Jacquin par la Gestapo, le 26 août 1944, à l'âge de quarante-six ans.
Le lavoir « fontaine des Joncs », allée des Joncs, au nord du parc du château sur le chemin rural menant vers Bellefontaine : bassin en pierre subdivisé en deux parties, avec un abri en charpente et toit en appentis à l'est, l'ensemble à l'état d'abandon. La source est aujourd'hui à peu près asséchée.
Maison de campagne d'un notaire parisien, 1802.
Parc du château.
Château de Châtenay, ancienne ferme.
Château de Châtenay, ancienne ferme.
Monument pour Ambroise Jacquin, assassiné par la Gestapo.
Collectif d’historiens, Le Patrimoine des Communes du Val-d'Oise - tome 1, Paris, Éditions Flohic, , 1054 p. (ISBN2-84234-056-6), « Châtenay-en-France », p. 451–453
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑Pierre Steinmetz, « Au milieu du Val-d’Oise, un îlot frontiste », Le Monde, (lire en ligne).
↑Da.D., « Le maire de Châtenay succède à Bernard Messéant », Le Parisien, édition du Val-d'Oise, (lire en ligne, consulté le )« Jacques Renaud, maire de Châtenay-en-France (61 habitants), la plus petite des dix communes du Cœur-du-Pays-de-France, est le nouveau président de cette communauté de communes lancée en 1993 autour de Luzarches. Élu lundi soir à l'immense majorité des suffrages (20 votes pour et 3 votes blancs), ce responsable de société âgé de 54 ans succède à Bernard Messéant (RPR), ancien maire de Luzarches, président de la communauté depuis sa création et contraint de se retirer puisqu'il n'a plus de mandat municipal ».
↑Cf. Catherine Crnokrak, Isabelle Lhomel, Christian Olivereau, Agnès Somers et Jean-Yves Lacôte (photographies), En pays de France : Cantons de Luzarches, Gonesse et Goussainville. Images du patrimoine, Cergy-Pontoise, Association pour le patrimoine d'Ile-de-France et Conseil général du Val d'Oise, , 104 p. (ISBN2-905913-23-1), p. 29.
↑Dominique Foussard, « Châtenay-en-France - Saint-Martin », Églises du Val-d’Oise : Pays de France, vallée de Montmorency, Gonesse, Société d’histoire et d’archéologie de Gonesse et du Pays de France, , p. 70-71 (ISBN9782953155402).
↑ a et bYann Audino et Christian Garcia, « Le patrimoine des communes du Val-d’Oise : Châtenay-en-France », Collection Le Patrimoine des Communes de France, Paris, Flohic Éditions, vol. I, , p. 451-453 (ISBN2-84234-056-6).
↑ a et bCf. « L'orangerie », sur Château de Châtenay (consulté le ).