Chailly-en-Bière | |
La mairie. | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Île-de-France |
Département | Seine-et-Marne |
Arrondissement | Fontainebleau |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération du Pays de Fontainebleau |
Maire Mandat |
Alain Thiery 2020-2026 |
Code postal | 77930 |
Code commune | 77069 |
Démographie | |
Gentilé | Chaillotins |
Population municipale |
2 118 hab. (2021 ) |
Densité | 162 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 28′ 01″ nord, 2° 36′ 24″ est |
Altitude | Min. 75 m Max. 93 m |
Superficie | 13,1 km2 |
Type | Bourg rural |
Unité urbaine | Chailly-en-Bière (ville-centre) |
Aire d'attraction | Paris (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Fontainebleau |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | mairie-chailly-en-biere.fr |
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Chailly-en-Bière[1] est une commune française située dans le département de Seine-et-Marne, en région Île-de-France.
En 2021, elle compte 2 118 habitants.
Ce village de plaine en lisière de la forêt de Fontainebleau est connu pour avoir accueilli les peintres faisant partie de l'École de Barbizon, Barbizon étant à l'époque, un hameau de Chailly.
La commune de Chailly-en-Bière est située au sud-ouest du département de Seine-et-Marne, en région Île-de-France[2], et au nord-est de la région naturelle du Gâtinais[Note 1],[3].
Elle se situe à 9,79 km par la route[Note 2] de Melun[4], préfecture du département et à 10,93 km de Fontainebleau[5], sous-préfecture. La commune fait en outre partie du bassin de vie de Paris[2].
Les communes les plus proches[Note 3] sont[6] : Barbizon (2,4 km), Villiers-en-Bière (3,1 km), Perthes (4,0 km), Saint-Martin-en-Bière (4,5 km), Fleury-en-Bière (4,8 km), Saint-Sauveur-sur-École (5,5 km), Cély (5,7 km), Dammarie-les-Lys (5,7 km).
Le territoire de la commune se situe dans la partie nord-ouest de la plaine de la Bière qui constitue la partie nord-est de la région naturelle du Gâtinais et qui est délimitée au nord et à l'ouest par la rivière École ; à l'est, par la Seine et au sud par la forêt de Fontainebleau.
L'altitude moyenne du territoire est de 80 m dans l'ensemble de la plaine. L’altitude minimale est de 79 m au lieu-dit la Porcherie, situé au nord du territoire, ainsi qu'au hameau de Faÿ situé au nord-est. L'altitude maximale étant de 92 m au centre de la commune au lieu-dit les Roches.
Géologiquement intégré au bassin parisien, qui est une région géologique sédimentaire, l'ensemble des terrains affleurants de la commune sont issus de l'ère géologique Cénozoïque (des périodes géologiques s'étageant du Paléogène au Quaternaire)[7],[8].
Les sols de toute la partie ouest et centrale de la commune, correspondant à la plaine de la Bière, ainsi que les parties nord et nord-est, datent du Quaternaire. Ces sols sont formés d'un complexe de limon des plateaux (LP) constitués de limon, d'argiles et de sables sur une épaisseur estimée à 1,5 m ou plus. Les limons des plateaux pouvant se trouver sur un substrat de calcaire et de meulière de Brie (g1CB) datant du Stampien (Oligocène). Une petite bande constituée de formations alluviales résiduelles ou colluvionnées (CE), elle aussi sur un substrat de calcaire et de meulière de Brie (g1CB), est présente aussi au nord-est du territoire.
Les sols de la partie orientale de la commune, en lisière de la forêt de Fontainebleau, datent aussi du Quaternaire. Ces sols sont composés de « grèves » (formés de cailloutis calcaires et de sables) (GZ) ou de formations sableuses dérivant pour l'essentiel des « sables de Fontainebleau » (g1SF). Quelques bandes de sables et de grès de Fontainebleau (g1GF), datant du Stampien moyen et supérieur, sont présentes à l'est et au nord-est du territoire[9],[10].
Ères | Périodes géologiques | Époques géologiques | Nature des sols | |||||||||||||||
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Cénozoïque | Quaternaire | Holocène |
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Pléistocène | ||||||||||||||||||
Néogène | Pliocène | non présent. | ||||||||||||||||
Miocène | non présent. | |||||||||||||||||
Paléogène | Oligocène |
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Éocène | non présent. | |||||||||||||||||
Paléocène | non présent. |
Le système hydrographique de la commune se compose de trois cours d'eau référencés :
La longueur linéaire globale des cours d'eau sur la commune est de 2,15 km[15].
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[16]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Sud-ouest du bassin Parisien, caractérisée par une faible pluviométrie, notamment au printemps (120 à 150 mm) et un hiver froid (3,5 °C)[17].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,2 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,6 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 676 mm, avec 10,9 jours de précipitations en janvier et 7,7 jours en juillet[16]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Fontainebleau à 9 km à vol d'oiseau[18], est de 11,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 740,1 mm[19],[20]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[21].
La protection réglementaire est le mode d’intervention le plus fort pour préserver des espaces naturels remarquables et leur biodiversité associée[22],[23]. Dans ce cadre, la commune fait partie d'un espace protégé, le Parc naturel régional du Gâtinais français, créé en 1999 et d'une superficie de 75 567 ha. D’une grande richesse en termes d’habitats naturels, de flore et de faune, il est un maillon essentiel de l’Arc sud-francilien des continuités écologiques (notamment pour les espaces naturels ouverts et la circulation de la grande faune)[24],[25].
La réserve de biosphère « Fontainebleau et Gâtinais », un espace protégé créé en 1998 et d'une superficie totale de 150 544 ha, est également présente sur la commune. Cette réserve de biosphère, d'une grande biodiversité, comprend trois grands ensembles : une grande moitié ouest à dominante agricole, l’emblématique forêt de Fontainebleau au centre, et le Val de Seine à l’est. La structure de coordination est l'Association de la Réserve de biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais, qui comprend un conseil scientifique et un Conseil Éducation, unique parmi les Réserves de biosphère françaises[26],[27],[28],[29].
Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d’intérêt écologique élaboré à partir des Directives « Habitats » et « Oiseaux ». Ce réseau est constitué de Zones spéciales de conservation (ZSC) et de Zones de protection spéciale (ZPS). Dans les zones de ce réseau, les États Membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles[30].
Un site Natura 2000 a été défini sur la commune, tant au titre de la « directive Habitats » que de la « directive Oiseaux » : le « Massif de Fontainebleau »[31]. Cet espace constitue le plus ancien exemple français de protection de la nature. Les alignements de buttes gréseuses alternent avec les vallées sèches. Les conditions de sols, d'humidité et d'expositions sont très variées. La forêt de Fontainebleau est réputée pour sa remarquable biodiversité animale et végétale. Ainsi, elle abrite la faune d'arthropodes la plus riche d'Europe (3 300 espèces de coléoptères, 1 200 de lépidoptères) ainsi qu'une soixantaine d'espèces végétales protégées[32]
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Le territoire communal de Chailly-en-Bière comprend une ZNIEFF de type 1[Note 4],[33], le « Massif de Fontainebleau » (20 711,14 ha), couvrant dix-huit communes dont dix-sept en Seine-et-Marne et 1 dans l'Essonne[34].
Au , Chailly-en-Bière est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[35]. Elle appartient à l'unité urbaine de Chailly-en-Bière[Note 5], une agglomération intra-départementale regroupant trois communes, dont elle est ville-centre[Note 6],[36],[2]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune de la couronne[Note 7],[2]. Cette aire regroupe 1 929 communes[37],[38].
La commune compte 64 lieux-dits administratifs[Note 8] répertoriés consultables ici[39] (source : le fichier Fantoir).
Outre le village, situé au centre de la commune, Chailly-en-Bière ne possède qu'un seul hameau, celui de Faÿ, dont ses habitants se nomment les Faÿotins, il est situé au nord-est de la commune en direction de Melun.
L'habitat est essentiellement constitué de maisons individuelles, de pavillons, d'anciennes fermes reconverties en habitations, de corps de ferme, et de quelques immeubles d'habitation de petites hauteurs.
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (70,1 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (69,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (47,13 %), zones agricoles hétérogènes (22,94 %), forêts (21,81 %), zones urbanisées (8,12 %)[40].
Type d’occupation | 1990 | 2018 | Bilan | ||
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Territoires artificialisés (zones urbanisées, zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication, mines, décharges et chantiers, espaces verts artificialisés ou non agricoles) |
108,93 ha | 8,33% | 106,10 ha | 8,12% | −2,84 ha |
Territoires agricoles (terres arables, cultures permanentes, prairies, zones agricoles hétérogènes) |
913,08 ha | 69,86% | 915,92 ha | 70,07% | 2,84 ha |
Forêts et milieux semi-naturels (forêts, milieux à végétation arbustive et/ou herbacée, espaces ouverts sans ou avec peu de végétation) |
285,08 ha | 21,81% | 285,08 ha | 21,81% | 0,00 ha |
Parallèlement, L'Institut Paris Région, agence d'urbanisme de la région Île-de-France, a mis en place un inventaire numérique de l'occupation du sol de l'Île-de-France, dénommé le MOS (Mode d'occupation du sol), actualisé régulièrement depuis sa première édition en 1982. Réalisé à partir de photos aériennes, le Mos distingue les espaces naturels, agricoles et forestiers mais aussi les espaces urbains (habitat, infrastructures, équipements, activités économiques, etc.) selon une classification pouvant aller jusqu'à 81 postes, différente de celle de Corine Land Cover[41],[42],[Carte 1]. L'Institut met également à disposition des outils permettant de visualiser par photo aérienne l'évolution de l'occupation des sols de la commune entre 1949 et 2018[Carte 2].
En 2009, le nombre total de logements dans la commune était de 908, alors qu'il était de 841 en 1999[a 1].
Parmi ces logements, 88,8 % étaient des résidences principales, 4,2 % des résidences secondaires et 7,0 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 88,7 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 11,0 % des appartements[a 2].
La proportion des résidences principales, propriétés de leurs occupants était de 78,4 %, légèrement en hausse par rapport à 1999 (77,7 %). Afin de respecter les critères de la loi relative à la solidarité et au renouvellement urbains (SRU), la municipalité a entrepris à la fin de 2012 un programme de construction de seize logements sociaux (HLM loués vides)[43].
En 2017, le nombre total de logements dans la commune était de 938 dont 84,7 % de maisons et 14,5 % d'appartements[Note 9].
Parmi ces logements, 87 % étaient des résidences principales, 4,5 % des résidences secondaires et 8,5 % des logements vacants.
La part des ménages fiscaux propriétaires de leur résidence principale s'élevait à 75,6 % contre 22,9 % de locataires[44] dont, 1,6 % de logements HLM loués vides (logements sociaux)[Note 10] et, 1,5 % logés gratuitement.
Plusieurs routes routes départementales relient Chailly-en-Bière aux communes voisines :
L'autoroute A6, située à 8 km à l'ouest de la ville, est accessible par la D 637.
Plusieurs gares de la ligne D du RER ou de la ligne R du Transilien se situent à proximité de Chailly-en-Bière : la gare de Bois-le-Roi à 7 km à l'est, la gare de Melun à 8 km au nord-est et la gare de Vosves à 8 km au nord. Ces gares permettent d'accéder à Paris, Corbeil-Essonnes et Fontainebleau.
La commune est desservie par quatre lignes du réseau de bus Fontainebleau - Moret :
Le nom de la localité est mentionné sous les formes Cadiliaco en 808[45] ; Calliacum en 1132[46] ; Chailliacum en 1239[47] ; Ecclesia de Calliaco au XIIIe siècle[48] ; Chally en 1301[49] ; Chaaly vers 1380[50] ; (La terre et seigneurie) de Chailly en Gastinois en 1676[51],[52].
Au IXe siècle, lors de la construction de la première église, le nom du village est attesté sous la forme Cadiliaco : il s'agit d'une formation toponymique gauloise en -acum, suffixe faisant souvent référence à une villa ou à un domaine d'un autochtone gaulois[53], précédé du nom de personne gaulois Catilios (donné comme variante gallo-romaine non attestée *Catilius, elle-même du gaulois Catilus par Albert Dauzat). C'est le même nom que Cadillac dont la forme est occitane.
Le déterminant complémentaire -en-Bière provenant du nom de la plaine environnante (Bière, viendrait du bas-latin beria qui signifiait plaine ou campagne rase)[réf. nécessaire].
Le premier seigneur connu de Chailly-en-Bière est Adam de Chailly, chevalier banier du roi Philippe Ier. Il fonde la maison de Chailly au début du XIIe siècle. Par son mariage avec Mahault, fille du dernier vicomte de Melun, il devient aussi vicomte de ses terres et chef de la seconde branche des vicomtes de Melun vers 1138[54],[55],[56].
Les seigneurs de Chailly s'illustrent dans des batailles de la guerre de Cent Ans. Guilbault de Chailly est tué en combattant les Anglais vers 1415[54]. En 1416, son fils Denis est seigneur de Chailly-en-Bière[57]. En 1420, il est un des capitaines de Tugdual de Kermoysan qui participent, sous les ordres d'Arnault Guilhem de Barbazan, à la défense de Melun lors du siège de la ville par les Anglais et les Bourguignons[58]. En 1430, Denis de Chailly est aux côtés de Jeanne d'Arc lors de la défense et la délivrance de Melun que les Anglais assiègent à nouveau. Le , le roi Charles VII octroie à Denis de Chailly son bailliage de Meaux ainsi que Crécy-en-Brie et ses revenus[59]. En récompense pour son aide à Jeanne d'Arc, Charles VII confère à Denis de Chailly le droit de haute justice sur la seigneurie de Chailly-en-Bière par acte du [57] et lui offre la seigneurie de Nangis. Denis de Chailly est aussi chambellan du roi Charles VII.
Denis de Chailly meurt en 1450. Sa stèle funéraire, sur laquelle il représenté avec son épouse Denise Pisoé, est conservée dans la Collégiale Notre-Dame de Melun[60].
À la mort de Denis de Chailly, son fils Jehan, qui se fait Hospitaliers dans l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem, cède ses dîmes sur Chailly aux chanoines de Notre-Dame de Melun par acte du [54].
La seigneurie de Chailly est ensuite transférée à Étienne de Villiers (mort vers 1499), seigneur de Livry[61], qui est apparenté aux de Villiers de L'Isle-Adam dont Jean de Villiers de L'Isle-Adam et Philippe de Villiers de L'Isle-Adam sont issus.
Les seigneurs de Chailly-en-Bière disposent des droits féodaux en vigueur au Moyen Âge : la justice, la banalité, les dîmes et les censives. En revanche, depuis la donation de Jehan de Chailly, les grosses dimes de la paroisse reviennent aux chanoines de Notre-Dame de Melun[54].
Les seigneurs de Livry et Chailly conservent la seigneurie pendant un siècle[62]. Claude de Villiers, fils d'Étienne et pannetier du roi, et François de Villiers, fils de Claude et Grand louvetier de France, sont ainsi seigneurs de Chailly-en-Bière[63]. Au cours des XVIIe et XVIIIe siècles, la seigneurie de Chailly est transmise par mariage ou acquisition aux familles de Vignacourt, Tiercellin, de la Croix, de Fortia, d'Esquidy et Chiquet de la Perrière[55].
En 1789, la Révolution créé la commune de Chailly-en-Bière. Elle est constituée du village de Chailly et de deux hameaux : Faÿ et Barbizon.
C'est au cours du XIXe siècle que les peintres de l'École de Barbizon séjournent au village de Barbizon qui était à cette époque un petit hameau de Chailly-en-Bière situé au sud de la commune en lisière de la forêt de Fontainebleau. Les peintres Jean-Baptiste Camille Corot, Alexandre-Gabriel Decamps, Charles-François Daubigny, Jean-François Millet[64], Théodore Rousseau[65], Théodore Caruelle d'Aligny et Lazare Bruandet sont considérés comme les fondateurs de cette école. D'autres préfèrent séjourner à Chailly même, pour développer leur propre style comme Claude Monet ou Frédéric Bazille[66]. Ainsi, de nombreux artistes peintres paysagistes désirant travailler « d’après nature » affluent à Chailly et Barbizon pendant près de cinquante ans entre 1825 et 1875.
Le village de Barbizon se sépare administrativement de Chailly-en-Bière en 1903 pour former une commune à part entière.
De 1899 à 1938, la commune de Chailly-en-Bière est desservie par le Tramway Sud de Seine-et-Marne (TSM). Cette ligne de chemin de fer secondaire à voie métrique, surnommée le « Tacot » de Barbizon, relie Melun à Barbizon via Chailly-en-Bière et Milly-la-Forêt à Chailly-en-Bière[67]. Outre le transport de voyageurs, qui permet en 1935 aux Chaillotins de se rendre à Melun en vingt-cinq minutes environ et à Milly-la-Forêt en quarante-cinq minutes, le « Tacot » assure aussi le transport des marchandises et les produits agricoles des maraîchers de la commune tels que carottes, les asperges ou les cerises à destination du marché de Melun ou des Halles de Paris[68].
Le maire actuel, Alain Thiery, préside le conseil municipal. Le nombre d'habitants de la commune étant compris entre 2000 et 2 500, le nombre de membres du conseil municipal est de 19[69].
La commune de Chailly-en-Bière est rattachée administrativement à l’arrondissement de Melun et politiquement au canton de Fontainebleau représenté par le conseillère générale Béatrice Rucheton et à la première circonscription de Seine-et-Marne représentée par la députée Aude Luquet.
La commune de Chailly-en-Bière est membre de la Communauté d'Agglomération du Pays de Fontainebleau qui regroupe 26 communes et du parc naturel régional du Gâtinais français qui regroupe 69 communes[70]. En outre, Chailly-en-Bière fait partie de trois syndicats intercommunaux (SI) : le Syndicat mixte des bassins versants de la rivière Ecole, du ru de la Mare aux Evées et de leurs Affuents, le SI du collège Christine-de-Pisan à Perthes et le Syndicat Départemental des Énergies de Seine et Marne d'électrification du secteur de Melun[71].
En 2011, la commune disposait d’un budget de 1 711 000 € dont 1 551 000 € de fonctionnement et 160 000 € d’investissement[72], financés à 48,51 % par les impôts locaux avec des taux d’imposition fixés à 11,74 % pour la taxe d'habitation et 17,37 % et 45,55 % pour la taxe foncière sur le bâti et le non-bâti[73]. Cette même année, la dette cumulée de la commune s’élevait à 834 000 €[74].
L’Insee attribue à la commune le code 77 2 32 069[1]. La commune de Chailly-en-Bière est enregistrée au répertoire des entreprises sous le code SIREN 217 700 699. Son activité est enregistrée sous le code APE 8411Z[75].
La commune dispose d’un bureau de poste[87].
La sécurité de la commune est assurée par un policier municipal[88] et la brigade de gendarmerie nationale de Cély[89].
Chailly-en-Bière relève du tribunal d'instance de Melun, du tribunal de grande instance de Melun, de la cour d'appel de Paris, du tribunal pour enfants de Melun, du conseil de prud'hommes de Melun, du tribunal de commerce de Melun, du tribunal administratif de Melun et de la cour administrative d'appel de Paris[90].
Chailly-en-Bière a développé des associations de jumelage avec :
Ses habitants sont appelés les Chaillotins[92].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[93]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[94].
En 2021, la commune comptait 2 118 habitants[Note 11], en évolution de +4,39 % par rapport à 2015 (Seine-et-Marne : +3,45 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 33,3 %, soit en dessous de la moyenne départementale (39,6 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 26,8 % la même année, alors qu'il est de 19,9 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 1 024 hommes pour 1 040 femmes, soit un taux de 50,39 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,31 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Chailly-en-Bière est située dans l'académie de Créteil. La ville administre le « groupe scolaire Rosa-Bonheur » qui comprend une école maternelle et une école primaire[99]. Le collège de secteur est le collège Christine de Pizan de Perthes. Les lycées de proximité sont : le lycée polyvalent Frédéric-Joliot-Curie de Dammarie-les-Lys, le lycée professionnel Benjamin-Franklin de La Rochette et le lycée des métiers de l'hôtellerie et de la restauration Antonin-Carême de Savigny-le-Temple.
La ville dispose de deux salles des fêtes municipales : la salle polyvalente Claude-Cottereau et la salle François-Desportes ; d'une médiathèque[100],[101], d'une maison des associations et d'un gîte[102].
La « fête du village » a lieu le dernier weekend du mois de juin[103]. L'association le « Cercle sportif et culturel de Chailly-en-Bière » organise diverses activités et manifestations culturelles et sportives tels que la danse, le kick-boxing, la gymnastique, le yoga ou le théâtre[104]. Le Comité des loisirs de la ville organise tous les 1er mai et tous les derniers dimanches de septembre une brocante - vide-greniers. L'Académie des arts organise chaque année des expositions de peintures[105].
Aucun établissement de santé n’est implanté dans la commune. Les centres hospitaliers les plus proches sont ceux de Champcueil[106], de Melun[107] et de Fontainebleau[108], ainsi que la clinique de Melun. Mais une compagnie d'ambulance est présente dans le village pour pouvoir les rejoindre. La municipalité a alors transformé l'ancien poste de police municipale en cabinet médical. Une pharmacie[109] est installée dans la commune. Deux infirmières, trois kinésithérapeutes ainsi qu'un podologue exercent dans de la commune[110].
La commune dispose d'un complexe sportif composé d'une salle polyvalente, la salle Claude-Cottereau, d'un stade, d'un bâtiment servant de local d'arbitrage et de vestiaires et d'un parking de plus de quatre cents places.
Chaque année, en septembre, le Comité des loisirs de Chailly-en-Bière organise une randonnée VTT, appelée « La Chaillotine », au travers de la forêt de Fontainebleau[103].
Le sport équestre est pratiqué à Chailly-en-Bière, notamment en forêt de Fontainebleau. De nombreuses écuries et pensions pour chevaux sont établies sur le territoire de la commune.
Le club de football intercommunal, l'Entente sportive du Pays de Bière[111], s’entraîne sur le stade de la commune[112].
Le quotidien régional Le Parisien, dans son édition locale Seine-et-Marne, ainsi que l’hebdomadaire La République de Seine-et-Marne, relatent les informations locales. La commune est en outre dans le bassin d’émission des chaînes de télévision France 3 Paris Île-de-France et d'IDF1.
L’information institutionnelle est assurée par plusieurs publications périodiques : Chailly - Faÿ, journal municipal d’information diffusé par la ville[113] ; Pays de Bière, magazine d’information de la communauté de communes du pays de Bière[114] ; l’Abeille du Parc, magazine d’information du parc naturel régional du Gâtinais français[115] ; Seine-et-Marne Magazine, mensuel diffusé par le conseil général de Seine-et-Marne[116] et le Journal du Conseil régional, bimensuel diffusé par le conseil régional d'Île-de-France[117].
Le territoire de la commune de Chailly-en-Bière fait partie de la paroisse catholique « Pôle missionnaire de Fontainebleau » au sein du diocèse de Meaux. Le lieu de culte est l'église Saint-Paul[118].
En 2018, le nombre de ménages fiscaux de la commune était de 825 (dont 71 % imposés), représentant 2 088 personnes et la médiane du revenu disponible par unité de consommation de 26 250 euros[119], le 1er décile[Note 12] étant de 15 080 euros avec un rapport interdécile de 3,1[Note 13].
On comptait 454 emplois dans la zone d'emploi, contre 468 en 1999. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la zone d'emploi étant de 924, l'indicateur de concentration d'emploi[Note 14] est de 49,2 %, ce qui signifie que la zone d'emploi offre environ un emploi pour deux habitants actifs[a 4].
Nb. Personnes | Pourcentage | |
Actifs | 983 | 72,98 % |
---|---|---|
Actifs ayant un emploi | 899 | 66,74 % |
Chômeurs | 84 | 6,24 % |
Inactifs | 364 | 27,02 % |
Élèves, étudiants | 119 | 8,80 % |
Retraités ou préretraités | 140 | 10,4 % |
Autres inactifs | 105 | 7,80 % |
Parmi la population active de Chailly-en-Bière, la catégorie des ouvriers est la catégorie socioprofessionnelle la plus représentée avec 29,1 % de la population. Puis, viennent les employés (26,2 %) et les professions intermédiaires (17,8 %)[a 5].
Nb. Personnes | Pourcentage | |
Ensemble | 540 | 100,0% |
---|---|---|
Agriculteurs exploitants | 19 | 3,5 % |
Artisans, commerçants, chefs d'entreprise | 69 | 12,7 % |
Cadres et professions intellectuelles sup. | 57 | 10,6 % |
Professions intermédiaires | 96 | 17,8 % |
Employés | 141 | 26,2 % |
Ouvriers | 157 | 29,1 % |
Les taux d’emplois des deux principales catégories socioprofessionnelles (ouvriers et employés) se retrouvent dans la répartition des emplois par secteurs d’activité puisque les emplois dans le secteur du commerce, des transports et des services divers représentent à eux seuls 48,2 % des emplois. Les secteurs de l'agriculture et de l'administration publique, de l'enseignement, de la santé et de l'action sociale étant les deux autres secteurs d'emplois (respectivement 19,3 % et 19,1 %)[a 6].
Nb. Personnes | Pourcentage | |
Ensemble | 540 | 100,0% |
---|---|---|
Agriculture | 104 | 19,3 % |
Industrie | 48 | 8,9 % |
Construction | 24 | 4,4 % |
Commerce, transports, services divers | 260 | 48,2 % |
Administration publique, enseignement, santé, action sociale | 103 | 19,1 % |
Le taux d'activité de la population (actifs ayant un emploi) âgée de 15 à 64 ans s'élevait à 72,1 % contre un taux de chômage de 6,1 %. Les 21,8 % d’inactifs se répartissent de la façon suivante : 8,3 % d’étudiants et stagiaires non rémunérés, 5,8 % de retraités ou préretraités et 7,6 % pour les autres inactifs[120].
En 2019, le nombre d’unités légales et d’établissements (activités marchandes hors agriculture) par secteur d'activité était de 12 dans l’industrie manufacturière, industries extractives et autres, 29 dans la construction, 61 dans le commerce de gros et de détail, transports, hébergement et restauration, 11 dans l’Information et communication, 10 dans les activités financières et d'assurance, 10 dans les activités immobilières, 35 dans les activités spécialisées, scientifiques et techniques et activités de services administratifs et de soutien, 23 dans l’administration publique, enseignement, santé humaine et action sociale et 22 étaient relatifs aux autres activités de services[121].
En 2020, 36 entreprises ont été créées sur le territoire de la commune, dont 25 individuelles.
La plupart des entreprises agricoles de Chailly-en-Bière sont des maraîchers produisant des fruits et légumes sous serres ou en plein champ. De par la proximité de la Forêt de Fontainebleau, qui permet la pratique de randonnées équestres, de nombreuses écuries et pensions pour chevaux sont établies sur le territoire de la commune.
Au , la commune ne disposait pas d’hôtel et de terrain de camping[122].
Blason | D'azur aux épis d’or passés en sautoir, à la palette du même brochant sur le tout, au chef retrait vairé d'argent et de sable. |
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Détails | Blason officiel de la commune. Les épis d'or expriment l'activité agricole du village et la palette d'or fait référence aux origines de la peinture anticonformiste et paysagère de Chailly-en-Bière[129]. |
Devise de la commune : « la Main à l'œuvre » de la famille de Villiers de l'Isle-Adam et plus particulièrement de Philippe de Villiers de L'Isle-Adam. Ceux-ci furent seigneurs de Chailly pendant plus d'un siècle. Cette devise vieille de quatre siècles apparaît en bas du blason[129].