En septembre 1942, un tournoi appelé Championnat européen (Europameisterschaft) fut organisé à Munich (Allemagne). Cependant, un certain nombre de joueurs ne purent y participer en raison de la Seconde Guerre mondiale, et les nazis excluaient les joueurs juifs. Ce tournoi, remporté par Alexandre Alekhine, est considéré comme une manifestation de propagande du régime nazi et n'a pas reçu de reconnaissance officielle ultérieure comme championnat d'Europe.
Le tournoi est divisé en un tournoi mixte et un tournoi réservé aux dames selon le système suisse avec onze rondes depuis 2006. Il y eut une exception pour le premier tournoi féminin en 2000 qui était un tournoi à élimination directe.
Excepté pour la première édition, où le système de départage était le Buchholz, des matchs de parties rapides ont été utilisés pour les médailles d'or ou pour les places qualificatives pour le championnat du monde.
En raison de son moindre prestige et de dotations financières jugées insuffisantes, la plupart des meilleurs joueurs européens ne participent plus à ce championnat quand ils font partie des dix meilleurs mondiaux, ce qui réduit la valeur de l'appellation « champion d'Europe ». Cependant, tous les meilleurs européens nés depuis 1978 ont participé au moins une fois dans leur carrière au championnat d'Europe y compris le jeune Magnus Carlsen (34e en 2005) : Andreïkine (4e en 2012), Aronian (3e en 2004 et 2005), Artemiev (1er en 2019), Bacrot, Caruana (de 2008 à 2012), Duda (de 2013 à 2017), Eljanov (6e en 2005), Gashimov (en 2002), Giri (en 2010 et 2012), Grichtchouk (en 2003), Iakovenko (1er en 2012), Kariakine (4e en 2005), Lékó (en 2017), Mamedyarov (de 2002 à 2005), Moiseenko (1er en 2013), Motyliov (1er en 2014), Movsessian, Naiditsch (1er-11e en 2009), Navara (2e en 2015), Nepomniachtchi (1er en 2010), Ponomariov (2e en 2001), Radjabov (2e en 2005), Rapport (en 2011 et 2012), Vachier-Lagrave (6e en 2008), Vallejo Pons, Vitiougov (en 2011 et 2016), Wojtaskek (2e en 2011)...
Ont également participé aux championnats d'Europe : Adams (en 2010), Beliavski, Bologan, Ehlvest, Ivantchouk (1er en 2004), Khalifman (en 2007), Krasenkow, Miles, Nikolic (2e en 2004), Nisipeanu (1er en 2005), Judit Polgar (3e en 2011), Psakhis, Roublevski, Ivan Sokolov, Sutovsky (1er en 2001), Tkachiev (1er en 2007), Tiviakov (1er en 2008), Timman, Vaganian,, Van Wely
L'épreuve a souffert d'un certain nombre de problèmes lors de ses premières éditions.
En 2002 et 2003, les participants et les personnes accompagnantes étaient obligées de séjourner dans l’hôtel officiel désigné par l'organisateur. Les tarifs appliqués étaient cependant nettement supérieurs à ceux dont bénéficiaient les autres clients[1]. C'est cet élément qui a été à l'origine de la fondation de l'Association of Chess Professionals en 2003. D'autre part, la qualité de la nourriture et le confort de l'hôtel ont fait l'objet de plaintes de la part des journalistes et des joueurs.
En 2015, le championnat féminin a été l'objet d'une polémique : quinze joueuses ont accusé Mihaela Sandu de triche dans deux de ses parties. Le comité d'organisation décida de différer la retransmission des coups des parties. Aucune joueuse française ne participait à ce championnat[2].
↑Les joueurs russes jouent sous le drapeau de la Fédération internationale (FIDE), le drapeau russe est interdit en réponse à l'invasion de l'Ukraine par la Russie[34].