La formule adoptée est un tournoi à élimination directe. La cadence retenue pour les parties lentes est de 1h30 pour avec un incrément de 30 secondes par coup. Il n'y a donc pas de contrôle de temps au 40e coup. Comme pour le championnat précédent les départages se font en parties rapides, puis en blitz.
Les demi-finales étaient jouées au meilleur de quatre parties et la finale au meilleur de huit parties.
Ce n'est que la quatrième fois dans l'histoire que la défense Alekhine est jouée en phase finale de championnat du monde d'échecs : Ivantchouk, qui a absolument besoin d'un gain pour tenter de revenir au score, « joue le tout pour le tout »[2].
2. e5 Cd5 3. d4 d6 4. Cf3 Cc6!?
Ivantchouk, qui a une connaissance encyclopédique des ouvertures[3], choisit un « coup de spécialiste »[4] sur lequel il y a plus de vingt coups de théorie dans plusieurs variantes[5] face à son jeune (18 ans) adversaire, pensant le prendre par surprise.
5. c4 Cb6 6. e6!
Ce sacrifice de pion, inventé par Akiba Rubinstein en 1925[6] est jugé le moyen le plus fort théoriquement parlant de jouer la position[7]. En adoptant ce coup, Ponomariov relève le défi théorique posé par Ivantchouk : il « joue pour le gain », alors qu'une partie nulle lui suffit pour devenir Champion du monde.
Dans une position gagnante[8], Ponomariov propose la partie nulle (qui lui suffit pour devenir Champion du monde), offre qu'Ivantchouk ne peut qu'accepter.